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Au Café Brune

Une photo, quelques mots : atelier d’écriture n°263

Un choix de photo qui s’est imposé de lui-même, suite à une discussion ce matin … Ce café a déjà des résonances en moi. J’espère qu’il en aura aussi pour vous. Merci Fred Hedin pour la photo !

Belle écriture à tous.

http://www.bricabook.fr/2017/04/une-photo-quelques-mots-atelier-decriture-n263/

© Fred Hedin

C’est un une femme désabusée qui s’est assise, ce matin-là,
A cette table un peu en retrait du comptoir du Café Brune.
Elle aimait ce café tenu par un sosie de Lio dont « Les brunes
Comptent pas pour des prunes » avait inspiré pour le café ce nom là.

La femme désabusée était blonde et se prénommait d’ailleurs Blondie
En hommage à la chanteuse du groupe qui portait aussi ce nom
Comme ce groupe, elle avait eu son quart d’heure de renom.
La sonnerie de son portable était leur tube planétaire « Call me »

Blondie et Lio ne se reconnaissait pas dans la musique de maintenant
Elle connaissait des noms comme « Christine and the Queens » et « BBBrunes »
Mais elles étaient restées coincées dans les quatre-vingt, le temps
De leur adolescence, une époque sans sida, insouciante et prospère

Lio reçut un appel d’un fantôme des années soixante, Lucky Blondo
Elle informa Blondie que leur ami, sosie du chanteur éponyme était mourant
« Rien qu’une larme » passait dans le juke box scintillant
Et rien ne convenait mieux à son agonie que sa chanson mélo

Lio recommença à s’affairer derrière le comptoir
Blondie se dit qu’elle devrait refaire des racines noires
Elle qui pensait avoir tout vécu, tout enduré,
S’apercevait ainsi qu’elle s’était trompée.

5 décembre 2016

 

 

Semaine du 5 au 11 décembre 2016 - Café Brune

 
Cette semaine, foin de proverbes ou de maximes, à moins que vous en ayez envie :)

Nous vous proposons un thème, initié par Chri lors de la dernière "Foire aux thème" :
 
"Votre texte (en prose ou en vers) commencera par cette phrase :
 
C’est un homme (une femme) désabusé(e) qui s’est assis(e), ce matin-là, à cette table un peu en retrait du comptoir du Café Brune.
 
Ou votre texte se terminera par cette phrase :
 
Lui, (elle) qui pensait avoir tout vécu, tout enduré, s’apercevait ainsi qu’il (elle) s’était trompé(e).
 
Ou bien les deux."
 
A vous de laisser parler votre imagination entre ses diverses possibilités, et de nous envoyer votre écrit avant dimanche 11 décembre minuit à l'adresse habituelle impromptuslitteraires[at]gmail.com
 
http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/

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