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Dans "La littérature Française en 100 romans" du Moyen-Ange à nos jours(BU)

il y a "Sylvie" de mon cher Nerval

Je sais maintenant que chaque homme porte en lui - et comme au-dessus de lui - un fragile et complexe échafaudage d'habitudes, réponses, réflexes, mécanismes, préoccupations, rêves et implications qui s'est formé et continue à se transformer par les attouchements perpétuels de ses semblables.

Vendredi ou les limbes du Pacifique -

 

Michel Tournier

 

 

"L’histoire est de vous, le roman est de moi ; je n’ai eu qu’à réunir par mon style, comme par un ciment de mosaïque, les pierres précieuses que vous m’apportiez."

Vingt mille lieues sous les mers 
Jules Verne

"La mer est tout ! Elle couvre les sept dixièmes du globe terrestre. Son souffle est pur et sain. C'est l'immense désert où l'homme n'est jamais seul, car il sent frémir la vie à ses côtés. La mer n'est que le véhicule d'une surnaturelle et prodigieuse existence ; elle n'est que mouvement et amour ; c'est l'infini vivant, comme l'a dit un de vos poètes. Et en effet, monsieur le professeur, la nature s'y manifeste par ses trois règnes, minéral, végétal, animal. Ce dernier y est largement représenté par les quatre groupes de zoophytes, par trois classes des articulés, par cinq classes des mollusques, par trois classes des vertébrés, les mammifères, les reptiles et ces innombrables légions de poissons, ordre infini d'animaux qui compte plus de treize mille espèces, dont un dixième seulement appartient à l'eau douce. La mer est le vaste réservoir de la nature. C'est par la mer que le globe a pour ainsi dire commencé, et qui sait s'il ne finira pas par elle ! Là est la suprême tranquillité. La mer n'appartient pas aux despotes. A sa surface, ils peuvent encore exercer des droits iniques, s'y battre, s'y dévorer, y transporter toutes les horreurs terrestres. Mais à trente pieds au-dessous de son niveau, leur pouvoir cesse, leur influence s'éteint, leur puissance disparaît ! Ah ! monsieur, vivez, vivez au sein des mers ! Là seulement est l'indépendance ! Là je ne reconnais pas de maîtres ! Là je suis libre ! ». 

Therese Desqueyroux de Francois Mauriac

"Beaucoup s'étonneront que j'aie pu imaginer une créature plus odieuse encore que tous mes autres héros. Saurai-je jamais rien dire des êtres ruisselants de vertu et qui ont le coeur sur la main ? Les << coeurs sur la main >> n'ont pas d'histoire... mais le connais celle des coeurs enfouis et tout mêlés à un corps de boue."

 

Dire que j'ai gâché des années de ma vie, que j'ai voulu mourir, que j'ai eu mon plus...

 Colette, La maison de Claudine: "J’avais douze ans, le langage et les manières d’un garçon intelligent, un peu bourru, mais la dégaine n’était point garçonnière, à cause d’un corps déjà façonné fémininement, et surtout de deux longues tresses, sifflantes comme des fouets autour de moi. "

André Gide, "La porte étroite: "D'autres en auraient pu faire un livre ; mais l'histoire que je raconte ici, j'ai mis toute ma force à la vivre et ma vertu s'y est usée. »

"La nausée " de Sartre:

"Quelque chose m'est arrivé je ne peux plus en douter. C'est venu a la facon d'une maladie, pas comme une certi- tude ordinaire, pas comme une évidence. Ca s'est installé sournoisement, peu a peu ; je me suis senti un peu bizarre, un peu gêné, voila tout"

 

Julien Gracq, "Le rivage des Syrtes":

«Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l'avertissement nous parvient, où dès l'éveil résonne pour nous, à travers une flânerie désœuvrée qui se prolonge, une note plus grave,"

Marguerite Yourcenar,L'oeuvre au noir:

Depuis près d’un demi-siècle, il se servait de son esprit comme d’un coin pour élargir de son mieux les interstices du mur qui de toute part nous confine

Albert Camus, L'étranger:

Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.

La peste de Camus:

Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.

Michel Butor, La modification:

« Le mieux, sans doute, serait de conserver à ces deux villes leurs relations géographiques réelles

et de tenter de faire revivre sur le mode de la lecture cet épisode crucial de votre aventure, le mouvement qui s’est produit dans votre esprit accompagnant le déplacement de votre corps d’une gare à l’autre à travers tous les paysages intermédiaires,

vers ce livre futur et nécessaire dont vous tenez la forme dans votre main."

Nous ne demandons pas à être éternels, mais à ne pas voir les actes et les choses tout à coup perdre leur sens. Le vide qui nous entoure se montre alors.

Vol de nuit - Antoine de Saint-Exupéry

 

 

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