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Catégories : Ateliers d'écriture, CE QUE J'ECRIS/CE QUE JE CREE

Le Médecin volant Scène IV (extrait) pour les Croqueurs de mots

 

(Le Cid combat contre les Maures)

 

Fanfan, la joyeuse retraitée corse nous informe

qu’elle prend la barre des Croqueurs de Môts

pour cette quinzaine déjà commencée.

Donc voici le défi N°230  …. deux choix.

1) Vous allez compléter ce texte  à trous

par des mots de votre choix  pour changer ce texte

 

Ô …… ! Ô désespoir ! Ô ……. ennemie !

N’ai-je donc tant …… que pour cette …….. ?

Et ne suis-je …… dans les travaux ………

Que pour …… en un jour ……. tant de ………. ?

Mon bras, qu’avec ……. toute ……….. admire,

Mon ……, qui tant de fois a ……. cet ……….,

Tant de fois affermi le ……..de son ……,

Trahit donc ma …….., et ne fait rien pour moi ?

Ô ……. souvenir de ma  passée !

 ………..de tant de jours en un jour …… !

Nouvelle ………, fatale à mon bonheur !

Précipice élevé d’où tombe mon……….. !

Faut-il de votre……. voir triompher le ………,

Et ………. sans vengeance, ou vivre dans la ……. ?

………., sois de mon ……. à présent ………:

Ce haut ……n’admet point un ……. sans …….. ;

Et ton jaloux………, par cet …….. insigne,

Malgré le choix du …., m’en a su rendre ……..

Et toi, de mes exploits ……. instrument,

Mais d’un ….. tout de……. inutile ornement,

Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette ……..,

M’as servi de ……, et non pas de …….,

Va, quitte désormais le ……. des ……….,

Passe, pour me …….., en de ……. mains.

(Vous aurez reconnu la tirade de Don Diègue dans le Cid de Corneille )

 

2) Vous parodiez une chanson. (N’oubliez pas de dire laquelle)

Elle s'appelait Sibel

Pour les jeudis en poésie :

1) Un extrait d’une pièce classique Molière, Corneille ,Racine

2) Un poème de Victor Hugo (j’en profite ,nananère …,j’aime ce poète )

 

Le Môt de Dômi

Ô chère amie! Ô désespoir! Que demandes-tu là ?

Mais pour toi que ne ferions nous pas

Allons Mâtelôts, ne nous laissons pas abattre

Et lançons nous dans ce défi avec prouesse

Le Médecin volant

Scène IV

SABINE, GORGIBUS, SGANARELLE.

 

SABINE: Je vous trouve à propos, mon oncle, pour vous apprendre une bonne nouvelle. Je vous amène le plus habile médecin du monde, un homme qui vient des pays étrangers, qui sait les plus beaux secrets, et qui sans doute guérira ma cousine. On me l'a indiqué par bonheur, et je vous l'amène. Il est si savant, que je voudrais de bon cœur être malade, afin qu'il me guérît.

 

GORGIBUS: Où est-il donc?

 

SABINE: Le voilà qui me suit; tenez, le voilà.

 

GORGIBUS: Très humble serviteur à Monsieur le médecin! Je vous envoie quérir pour voir ma fille, qui est malade; je mets toute mon espérance en vous.

 

SGANARELLE: Hippocrate dit, et Galien par vives raisons persuade qu'une personne ne se porte pas bien quand elle est malade. Vous avez raison de mettre votre espérance en moi; car je suis le plus grand, le plus habile, le plus docte médecin qui soit dans la faculté végétable, sensitive et minérale.

 

GORGIBUS: J'en suis fort ravi.

 

SGANARELLE: Ne vous imaginez pas que je sois un médecin ordinaire, un médecin du commun. Tous les autres médecins ne sont, à mon égard, que des avortons de médecine. J'ai des talents particuliers, j'ai des secrets. Salamalec, salamalec. "Rodrigue, as-tu du cœur?" Signor, si; segnor, non. Per omnia saecula saeculorum. Mais encore voyons un peu.

 

SABINE: Hé! ce n'est pas lui qui est malade, c'est sa fille.

 

SGANARELLE: Il n'importe: le sang du père et de la fille ne sont qu'une même chose; et par l'altération de celui du père, je puis connaître la maladie de la fille. Monsieur Gorgibus, y aurait-il moyen de voir de l'urine de l'égrotante?

 

GORGIBUS: Oui-da; Sabine, vite allez quérir de l'urine de ma fille. Monsieur le médecin, j'ai grand'peur qu'elle ne meure.

 

SGANARELLE: Ah! qu'elle s'en garde bien! Il ne faut pas qu'elle s'amuse à se laisser mourir sans l'ordonnance du médecin. Voilà de l'urine qui marque grande chaleur, grande inflammation dans les intestins: elle n'est pas tant mauvaise pourtant.

 

GORGIBUS: Hé quoi? Monsieur, vous l'avalez?

 

SGANARELLE: Ne vous étonnez pas de cela! Les médecins, d'ordinaire, se contentent de la regarder; mais moi, qui suis un médecin hors du commun, je l'avale, parce qu'avec le goût je discerne bien mieux la cause et les suites de la maladie. Mais, à vous dire la vérité, il y en avait trop peu pour asseoir un bon jugement: qu'on la fasse encore pisser.

 

SABINE: J'ai bien eu de la peine à la faire pisser.

 

SGANARELLE: Que cela? voilà bien de quoi! Faites-la pisser copieusement, copieusement. Si tous les malades pissent de la sorte, je veux être médecin toute ma vie.

 

SABINE: Voilà tout ce qu'on peut avoir: elle ne peut pas pisser davantage.

 

SGANARELLE: Quoi? Monsieur Gorgibus, votre fille ne pisse que des gouttes? voilà une pauvre pisseuse que votre fille; je vois bien qu'il faudra que je lui ordonne une potion pissative. N'y aurait-il pas moyen de voir la malade?

 

SABINE: Elle est levée; si vous voulez, je la ferai venir.

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