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Carême dans la ville S'arrêter, grandir dans la foi

Tout est à moi
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Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.

Évangile selon saint Luc ch. 15, v. 31

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Soeur Marie-Elisabeth
La Clarté Notre-Dame à Taulignan
 
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« Les cieux sont à moi et la terre est à moi  (…) toutes les créatures sont à moi. Dieu lui-même est à moi et pour moi puisque le Christ est à moi et tout entier pour moi. » Vous ne le croirez pas, c’est signé Jean de la Croix. Serait-il atteint de mégalomanie ce grand saint champion du renoncement radical ? 
Une autre voix me susurre : « Prosterne-toi devant moi, car tout est à moi. Je suis le prince de la terre, et je peux tout donner à qui je veux. »* 
Reconnaissez-vous la voix du démon qui tente Jésus au désert ? Il veut faire croire qu’il est le seul, l’unique propriétaire de ce monde. En maître de la perversion, il utilise ce mensonge pour dominer, obliger l’homme à se prosterner devant lui et ses idoles. N’est-ce pas le même esprit à l’œuvre dans les accaparements multiples de l’homme vis-à-vis de la création : la terre, la mer, les forêts, les matières premières, le vivant breveté. Et cela pour quoi ? 
A contrario, la première voix est celle de l’accueil émerveillé d’un don inimaginable. Saint Jean hérite avec le Christ de la création et du monde. Préciser « avec le Christ » change tout. Jean n’est pas le seul héritier, il l’est avec une multitude de frères et sœurs. 

Oui, nous sommes fils de Dieu avec Jésus, tous désirés d’un amour fou. Tellement fou que le Père nous offre le meilleur : lui-même à travers la splendeur de sa création et le don de son Fils. L’affirmation de Jean « le Christ est à moi et tout entier pour moi » s’inscrit dans une relation d’amour réciproque. Comme deux époux lors du mariage se font le don d’eux-mêmes dans une confiance mutuelle. 

Ce que nous recevons de Dieu, cette part d’héritage qu’est la création, puisqu’elle est à moi et que j’en fais partie, pourquoi n’en prendrais-je pas soin au lieu de la défigurer avec le tentateur ? Quand je la défigure, c’est moi aussi que je défigure dans ma ressemblance avec le Fils. Oui, Dieu est à moi. Jésus s’est fait homme pour se donner à moi ‒ prenez, mangez, ceci est mon corps ‒ afin que je devienne ce qu’Il est, le Fils bien-aimé. 

*Evangile selon saint Luc, ch. 4, v. 6-7

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