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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La/Les religion(s)

CAREME DANS LA VILLE

logo Carême dans la ville
S'arrêter, grandir dans la foi
Plus fort Seigneur
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C’est que Dieu parle une fois, deux fois, sans que l’on y prenne garde

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Livre de Job, ch. 33, v.14 

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frère Jean-Pierre Mérimée
Maison du 60 à Lille
 
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  Ecouter la méditation

Combien de fois je me suis mis à genoux ou bien assis, décidé à écouter ce que le Seigneur avait à me dire pour éclairer un moment de ma vie un peu compliqué ? Et là, rien ne se passait comme prévu.
Dans ma tête, le brouhaha habituel, tout ce qui fait l’inquiétude de la vie, sa souffrance et sa joie à certains jours, défilait derrière mes yeux fermés. J’emportais avec moi dans la prière cette agitation perpétuelle de l’esprit qui tourne en boucle à certains moments de manière quasi obsessionnelle :
« J’ai un problème, je ne m’en sors pas, je n’en peux plus… »
Quand je pose la question autour de moi : « et toi, Dieu t’a-t-il déjà parlé ? », les réponses ne sont pas les mêmes selon l’interlocuteur. Je me souviens de la réponse d’une amie cherchant quoi faire de sa vie. Elle prit le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pour avoir le temps d’y réfléchir. Elle fit des rencontres, elle se retrouva face à elle-même, pria avec d’autres, lut des passages de la petite bible qu’elle avait emportée.
L’évangile de la Transfiguration la marque. Elle envie ces disciples qui entendent une voix leur parler dans la nuée. Elle, elle n’entend rien. Puis peu à peu, grâce au chemin à l’écart des rumeurs de la ville, grâce à sa marche sans parole, au murmure de la nature, une écoute nouvelle se développe et elle se met à entendre Dieu lui parler… Insensiblement, elle entre dans cet échange vrai, dans cet accueil de la Parole pour tous, ouvert à qui a l’oreille assez fine pour entendre « le murmure d’une brise légère »* par lequel Dieu s’est adressé à Élie autrefois. « Tu vois, c’est comme ça que Dieu m’a parlé ». Elle a ajouté : « Ce que je peux te dire, c’est que Dieu ne crie pas, Il parle tout doucement, ce n’est donc pas étonnant de ne rien entendre dans le vacarme ambiant. Ce qui compte, c’est une certaine qualité de présence. Être vraiment là où l’on est, avec la fatigue des pieds, le visage en nage mais l’esprit libre, c’est tout un travail, ça peut être long. » 
Dieu est patient. Si tu veux, nous ferons le chemin ensemble dans les prochains jours. 

 * Premier livre des rois, ch. 19, v. 12

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