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Mon texte inédit sur ce blog: Paysages de ruine(pour le défi 245 des croqueurs de mots)

 

Ohé Mâtelôts !!!

Pour ce défi 245, c’est Fanfan qui s’y colle et c’est pour du bon cette fois 

Lundi 8 février :

A partir d’une photo, ou d’un objet,  d’une odeur , d’un lieu ,

elle nous demande de raconter en quelques lignes , un souvenir  bon, gai , ou triste

ou une anecdote de notre enfance , que cela a réveillé en nous .

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/souvenirs-attention-danger-defi-245/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=chez-les-croqueurs-de-mots_12

Paysage de ruine

 

Vers 2001, nous avons quitté la Haute-Loire pour la Loire voisine, Mon mari devait y diriger une usine d’un groupe qui avait aussi sa précédente usine(qui avait fermé), une usine dans la cour de laquelle nous logions et encore dans la rue en face. On voyait la tour de loin. Ce fut, je crois, pour mon mari, une bonne période professionnelle, peut-être sa meilleure : une belle usine, moderne, productive et une bonne équipe où on s’entendait bien.

Ce fut aussi une période où pour moi tout semblait à sa juste place au niveau moral et physique

Nous nous mariâmes et je lançais mon activité d’écrivaine publique , remarquée par le journal local qui me consacra un article. Je pris aussi de belles commandes mais au niveau de l’usine, le vent tournait et moi je perdis mon premier paiement d’ »écrivaine. Le directeur du groupe textile voulait se débarrasser de l’ »usine de mon mari qui monta un plan de reprise et se battit comme un lion…en vain comme l’écrivaine dans le journal. L’usine de mon mari ferma puis l’autre jusqu’à la vente(déchirante ) aux enchères du matériel. Mon mari avait fini par retrouver un travail et je suivais . Nous quittâmes l’appartement, la ville, le pays. Lorsque nous revînmes dans la région, nous trouvâmes notre immeuble en ruines avec juste un pan d’appartement encore debout avec du papier peint et une fenêtre. Puis tout se fut rasé et lorsque je choisis de revenir dans cette ville, il y a dix ans, rien n’avait bougé et puis il y eut longtemps un permis de construire d’affiché.

En septembre dernier, lorsque je commençais l’année dans le collège voisin, je retournai voir ce lieu qui était devenu un supermarché et deux fois par semaine, je me déplace dans ce qui reste pour moi, un paysage de ruines, d’abord de notre vie dans ce quartier et de notre vie à deux maintenant.

 

2 février 2021

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