Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La presse

Coco sera bientôt la première femme dessinatrice attitrée du journal Libération

La dessinatrice Coco, de son vrai nom Corinne Rey, continuera a travailler pour Charlie Hebdo. Photo JOEL SAGET / AFP
La dessinatrice Coco, de son vrai nom Corinne Rey, continuera a travailler pour Charlie Hebdo. Photo JOEL SAGET / AFP

Une première en France pour une femme : la dessinatrice Coco va devenir la caricaturiste attitrée du journal Libération début avril, remplaçant le Néerlandais Willem qui prendra sa retraite du quotidien, à la veille de son 80e anniversaire.

Jacques Faizant « au Figaro, #Plantu au Monde, #Wolinski à l’Huma... Pour la première fois LE dessinateur de presse d’un grand quotidien national est UNE dessinatrice », s’est félicité sur Twitter le directeur général de Libération, Denis Olivennes.

Coco, 38 ans, continuera parallèlement de travailler pour Charlie Hebdo qu’elle a rejoint en 2008, ont annoncé les deux titres.

Comme un décalque du parcours de Willem, entré à Libé en 1981 et collaborateur historique de l’hebdomadaire satirique, où il continuera d’exercer, selon un porte-parole de Charlie Hebdo.

« Prendre la suite de Willem et en plus à Libération, c’est un honneur qui ne se refuse pas », commente Coco, citée dans le communiqué. « Je ne dis pas ‘remplacer’ car on ne remplace pas un génie du dessin. Alors je vais faire de mon mieux, cher Willem. Je vais bosser, me cultiver, oser, m’amuser, dégommer. Et surtout: être libre et dessiner. Dans deux titres fameux et d’ailleurs liés », souligne-t-elle. Libération avait accueilli la rédaction de Charlie à deux reprises, en 2011 après l’incendie de ses locaux, et en 2015 après les attentats de janvier qui ont décimé la rédaction de l’hebdomadaire.

« Dessiner encore »

Passée par Les Inrockuptibles et Arte, Coco fait partie des survivants de la tuerie des frères Kouachi, auxquels elle avait ouvert la porte du journal, sous la menace d’une kalachnivov, comme elle l’avait raconté dans un témoignage bouleversant lors du procès de ces attaques l’an dernier.

Dans « Dessiner encore » (Les Arènes), un récit graphique à paraître le 11 mars, elle dépeint le traumatisme et le sentiment de culpabilité qui ont suivi, son travail avec un psy... « Aujourd’hui, je peux dire qu’il n’y pas d’autres responsables que les terroristes, c’est évident, mais toujours en soi on regrette quelque chose, on y repense toujours avec quelque chose qui vous bouleverse le coeur», a déclaré lundi l’autrice sur France Inter.

Numéro spécial le 31

« Pour beaucoup d’entre nous, Willem est un maître à penser, un éditorialiste qui a par hasard également un génie pour la caricature », a salué le directeur de la rédaction de Libé, Dov Alfon, annonçant « un numéro spécial le jour de son départ le 31 mars ».

C’est aussi ce printemps que Plantu, dessinateur historique du Monde, posera son crayon après quelque 50 ans de collaboration avec le quotidien. Il laissera sa place aux plumes internationales de « Cartooning for Peace », l’association qu’il a créée avec l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, il y a 15 ans.

https://www.lavoixdunord.fr/953980/article/2021-03-08/coco-sera-bientot-la-premiere-femme-dessinatrice-attitree-du-journal-liberation

Les commentaires sont fermés.