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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art, La presse

 LA BRETAGNE,PASSIONNÉMENT : PONT-AVEN

 LA BRETAGNE,PASSIONNÉMENT : PONT-AVEN
 
Jean Puy, Barques vertes à Collioure, 1913. Huile sur toile, 60 x 73 cm. Collection P. Steffan, Lyon. © Amis de Jean Puy © Adagp, Paris, 2021
 
 
Jean Puy, Barques vertes à Collioure, 1913. Huile sur toile, 60 x 73 cm. Collection P. Steffan, Lyon. Photo service de presse. 
© Amis de Jean Puy © Adagp, Paris, 2021

Une collaboration fructueuse
À l’occasion du soixantième anniversaire de la mort de Jean Puy (1876-1960) et en partenariat avec le musée Joseph Déchelette de Roanne, ville natale de l’artiste, le musée de Pont-Aven consacre une exposition aux relations entre Jean Puy et son marchand, Ambroise Vollard, de 1905 à 1925. Installé en 1899 à Paris, Jean Puy se rapproche d’André DerainAlbert Marquet ou Henri Matisse. C’est à l’occasion du fameux Salon d’automne de 1905, qui donne naissance au fauvisme, que Vollard repère l’artiste et ses peintures aux couleurs vives et au dessin simplifié. Outre la richesse picturale des portraits, natures mortes ou paysages, notamment ceux de la Bretagne où Jean Puy revient régulièrement, l’exposition présente toute la diversité de la production de l’artiste, stimulé par Vollard, à l’instar des céramiques et des illustrations de livres. F.D.


« Jean Puy (1876-1960) / Ambroise Vollard (1866-1939) », jusqu’au 2 janvier 2022 au musée de Pont-Aven, place Julia, 29930 Pont-Aven.

 
 
 

 CAP AU SUD : SAINT-TROPEZ

 
 

Nadia Léger (1904-1982),
une artiste à (re)découvrir

 

C'est à l’éditeur et amateur d’art Aymar du Chatenet que l’on doit la remise en lumière de l’œuvre de Nadia Khodossievitch, née en 1904 en Biélorussie, plus connue sous le nom de Nadia Léger. Passionné par l’artiste, il est parti sur ses traces il y a une dizaine d’années et lui a consacré en 2019 une magistrale monographie (plus de 600 pages). La jeune femme qui quitte l’URSS en 1922, arrive à Paris en 1925 après s’être un temps arrêtée en Pologne où elle se marie. Dans la ville lumière, elle participe à toutes les avant-gardes. Pendant trente ans, elle sera l’assistante et la maîtresse de Fernand Léger dont elle dirigera l’atelier. 

 

Elle épouse le peintre trois ans avant sa disparition et hérite de l’intégralité de son œuvre dont elle sera l’ambassadrice sans relâche, créant notamment le musée Fernand Léger de Biot. Mais Nadia Léger est d’abord une femme singulière d’une incroyable modernité, communiste engagée jusqu’à ses derniers jours. Créatrice au talent immense, elle a produit un œuvre protéiforme où la couleur règne en maître. Avec le concours des ayants droit de l’artiste qui détiennent l’intégralité de son travail, l’exposition aborde toutes les facettes de son art : une soixantaine de peintures, gouaches et dessins, mais aussi des sculptures et des bijoux. N.d’A.

 

« Les couleurs de Nadia Léger », jusqu’au 14 novembre 2021 au musée de l’Annonciade, 2 place Grammont, 83990 Saint-Tropez. 

 
 

Nadia Léger, Baigneuses. Huile sur toile, 162 x 114 cm. Collection particulière. Photo service de presse. © Adagp Paris 2021

 
 
 

 À L'ASSAUT DES ALPES : LAUSANNE

 
 
 

Hans Emmenegger, Réflexion sur l’eau ou Petit bateau à vapeur se reflétant sur l’eau, 1909. Huile sur toile, 85,5 x 150,5 cm. Lucerne, musée d’Art, dépôt de la fondation BEST Art Collection de Lucerne. Photo service de presse. © Andri Stadler, Lucerne

 
 

Surprenant Hans Emmenegger 

Dans la série des artistes méconnus, tant en Suisse qu’en France, on compte Hans Emmenegger (1866-1940), un peintre pourtant fortement engagé dans la communauté culturelle suisse alémanique. Formé à l’école des arts appliqués de Lucerne, il poursuit ses études à l’Académie Julian et dans l’atelier de Gérôme à Paris. Plusieurs séjours à Munich lui permettent ensuite de pratiquer la gravure et de s’initier à la peinture de plein air. Au tournant du XXe siècle, il affirme un style propre et original. Il peint à de nombreuses reprises les sous-bois, la fonte des neiges, le jeu des ombres et des reflets sur l’eau au moyen d’aplats de couleurs contrastés, dans des cadrages serrés, parfois sans horizon, qui confèrent à ses toiles une atmosphère mélancolique et pourtant étrangement apaisante. À partir des années 1910, il se passionne pour la représentation du mouvement et réalise des œuvres inspirées par la chronophotographie, qui ne sont pas sans rappeler les recherches des artistes futuristesC.J.

 

« Hans Emmenegger (1866-1940) », jusqu’au 31 octobre 2021 à la Fondation de l’Hermitage, route du Signal 2, 1018 Lausanne. 

 
 
 
 
 

 EN REMONTANT VERS LE NORD : LE TOUQUET-PARIS-PLAGE

 
 
Niki de Saint Phalle en toute liberté
 

C’est un voyage au cœur de l’univers radieux, coloré et libre de Niki de Saint Phalle (1930-2002) que propose cet été le musée du Touquet-Paris-Plage. Le parcours thématique de l’exposition retrace, à travers une quarantaine d’œuvres majeures, la carrière singulière de cette figure inclassable du XXe siècle, de ses premières réalisations dans le groupe des nouveaux réalistes au projet titanesque du Jardin des Tarots, en passant par l’exécution de ses fameux Tableaux-Tirs réalisés à la carabine. La présentation évoque également l’invention de ses Nanas, véritables égéries féministes du début des années 1960, interrogeant le spectateur sur la place et la représentation de la femme dans la société.

 

Cette rétrospective aborde également sa production d’éléments mobiliers, une dimension souvent méconnue du travail de cette artiste autodidacte, reflétant pourtant l’un de ses vœux les plus chers : faire entrer l’art dans la vie. E.M.


« Niki de Saint Phalle. La liberté à tout prix », jusqu’au 5 septembre 2021, au musée du Touquet-Paris-Plage, angle de l’avenue du Golf et du Château, 62520 Le Touquet-Paris-Plage.

 
 

Niki de Saint Phalle, Dawn jaune, 1995. Résine polyester peinte, 140,3 x 115 x 61 cm. Photo service de presse. © Niki Charitable Art Foundation / ADAGP, Paris, 2021. Photo © Linda and Guy Pieters Foundation, Saint-Tropez

 
 
 

 UN ÉTÉ LITTÉRAIRE

 
 
 

Victor Prouvé, reliure pour Salammbô, 1893. Cuirs incisés, pyrogravés et dorés, émaux, 42,5 x 62 x 6 cm. Nancy, musée de l’École de Nancy. Photo service de presse. © Nancy, musée de l’École de Nancy

 
 

Un fantasme nommé Salammbô 

Le musée des Beaux-Arts de Rouen a choisi de dédier une importante exposition patrimoniale au deuxième roman de Gustave Flaubert, qui en 1862 constitua à la fois son premier et son dernier grand succès. Cinq années de travail et la lecture d’une centaine d’ouvrages lui furent nécessaires afin de donner naissance à cette œuvre aussi dense qu’érudite qui plonge le lecteur dans un véritable maelstrom de sensations, d’images, de senteurs et de couleurs. Alors que les sujets antiques et exotiques en vogue s’épuisent, le romancier innove en proposant au public un voyage au cœur de l’ancienne Carthage, un choix original alors inédit.

350 peintures, sculptures, dessins, manuscrits, objets archéologiques, et photographies ont été rassemblés afin d’évoquer le destin de la fascinante Salammbô, tout en explorant l’influence féconde que cette prêtresse de Tanit exerça sur la création artistique de la fin du XIXe siècle à nos jours, des beaux-arts à la bande dessinée, de la bibliophilie à la photographie, de l’opéra au cinéma. L’exposition soulève ainsi un paradoxe : Flaubert avait toujours catégoriquement refusé de voir son texte illustré de son vivant ! Il faudra donc attendre sa disparition en 1880 pour que les artistes s’emparent de son œuvre : dès le Salon de 1881, le sculpteur Jean-Antoine Idrac triomphera avec son Éléphant Fureur de Baal inspiré du roman. Séductrice aussi belle que dangereuse, la figure de la femme fatale fascine les esthètes en cette fin de siècle. L’incarnant à merveille, Salammbô va donc concentrer les fantasmes que l’époque projette sur l’Orient en faisant l’objet de représentations à l’érotisme exacerbé qui la mettent en scène au milieu d’une véritable débauche d’effets de matière, d’ornements, de bijoux et de couleurs. Après cette première escale normande, l’exposition gagnera à l’automne le Mucem avant d’embarquer vers la terre d’origine de son héroïne pour achever sa course au Bardo de Tunis en 2022. La moiteur de l’été incitera vraisemblablement nombre de lecteurs en mal d’exotisme à se (re)plonger dans les pages envoûtantes de ce roman foisonnant à l’incipit fameux : « C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar... » O.P.-M.


« Salammbô : Fureur ! Passion ! Éléphants ! », jusqu’au 19 septembre 2021 au musée des Beaux-Arts de Rouen, esplanade Marcel Duchamp, 76000 Rouen.

 
 
 

Hôtel Littéraire Jules Verne, 2 rue Guy Petit, 64200 Biarritz.

 
 

Villégiature et littérature
Si votre route passe par Biarritz, ne manquez pas de faire halte au tout nouvel hôtel littéraire Jules Verne. Le principe ? Consacrer un hôtel (quatre étoiles) à un écrivain, en proposer les ouvrages en libre accès et dans différentes langues, exposer des manuscrits, éditions ou objets liés à l’auteur et son époque. Voilà une idée originale que l’on doit au collectionneur et bibliophile Jacques Letertre. Après l’ouverture du Swann dédié à Marcel Proust à Paris en 2013, ont suivi les hôtels Gustave Flaubert à Rouen, Alexandre Vialatte à Clermont-Ferrand, Marcel Aymé à Montmartre et Arthur Rimbaud près de la gare de l’Est à Paris. Celui sur Jules Verne, situé dans le centre de Biarritz, offre une bibliothèque de 500 livres et une collection des plus beaux décors des cartonnages de l’éditeur Hetzel. Conçue par Aleth Prime, chaque chambre fait la part belle à l’imaginaire vernien par des dessins, des citations et des aquarelles originales signées Jean Aubertin. Après une excursion, un bain de mer ou dans la piscine extérieure, quoi de mieux que de se plonger dans la lecture de Vingt Mille Lieues sous les mers ou du Tour du monde en quatre-vingts jours, près de l’océan Atlantique qui inspira tant l’hommes de lettres. Quand villégiature rime avec littérature ! M.A.

 

Hôtel Littéraire Jules Verne, 2, rue Guy Petit, 64200 Biarritz.

 
 
 

 INVITATIONS OFFERTES

 
 

Exposition – Dessins pour Versailles, vingt ans d'acquisitions

 

Jusqu'au 3 octobre 2021, le château de Versailles présente une exposition consacrée à l'ensemble des acquisitions de dessins réalisées de 2000 à 2020 pour son cabinet des arts graphiques. Le public peut d'ores et déjà y découvrir une centaine d'œuvres illustrant toutes les techniques – pastel, crayon, sanguine, trois crayons, plume, aquarelle, gouache – dont certaines sont exposées pour la première fois.

 

10 invitations OFFERTES à nos abonnés

1 invitation offerte par personne et par foyer pour les 10 premières demandes effectuées par email à newsletter@estampille-objetdart.com. Merci de préciser impérativement l'adresse postale à laquelle vous souhaitez recevoir vos entrées. Participations acceptées jusqu'au mercredi 28 juillet à minuit.

 
 
 

VIENT DE PARAÎTRE

 
 
 
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