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Me voici dans ma chambre, je me sens un peu seul. Plus léger, mais aussi plus fragile. Parce que ces pensées, ces rêves et ces soucis, qui hier encore peuplaient mon esprit, ont laissé un grand vide. Il n’est pas facile de se tenir en silence, derrière la porte close, lorsque l’on a confié à Dieu tout ce qui nous troublait. On se découvre un peu autre, si proche de celui qu’on voulait rencontrer.
Tout à l’heure, la tête encore trop pleine, j’avais tellement à lui dire. Mais maintenant que j’ai laissé aller ce qui m’occupait l’esprit, me voici silencieux. C’est comme si je jeûnais, si je jeûnais de mots. Parler moins, c’est si naturel lorsque l’on s’approche d’un Dieu si bien caché. Parler moins, parce que dans le noir, on veut d’abord entendre, pour mieux se repérer. On veut guetter sans bruit le moindre signe, la moindre vie. Tout près de Dieu, tout mot s’efface, un temps.
Et tant qu’à jeûner de mots, je jeûnerai encore de bien d’autres manières pour faire un peu de place : moins de nourriture, moins de films, moins de musique, moins de tout ce qui remplirait un peu trop vite cet espace intérieur où je me sens si bien, domptant ma solitude en tâchant d’être mieux à Dieu. Car je ne serai qu’à lui si je ne suis que moi : dans la pauvreté même de ma vie, sans atours. Celui que je suis, non pas qui je serai. Celui que je suis, non pas qui j’ai été. Moi, maintenant : c’est ainsi qu’il me veut.
❤️ Carême dans MA VIE
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