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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La presse

Méditerranée, le parfum des jours heureux LE FIGARO VOYAGE

Méditerranée, le parfum des jours heureux

Un vif débat a animé notre rédaction au moment de choisir la couverture de ce numéro du Figaro Voyage. Pour certains, il fallait à tout prix qu’elle soit bleue… « Des flots bleus, un ciel infini, c’est ça, la Méditerranée. C’est ce que tout le monde veut voir, et revoir encore. » Sommes-nous comme Mallarmé (« Je suis hanté. L’Azur ! l’Azur ! l’Azur ! l’Azur ! »), sous l’emprise du sortilège céruléen ? C’est qu’ils ont quelque chose d’absolu, ce firmament du Sud et son Grand Bleu liquide. Ensemble, se confondant à l’horizon, ils sont notre éternel été… Peut-on résumer cet enchantement en un seul cliché bleu ? Voire en un seul paysage ? Savant biographe de la Méditerranée, l’historien et académicien Fernand Braudel ne nous le pardonnerait pas qui, à la question « Qu’est-ce que la Méditerranée », répondait « Mille choses à la fois ». Tantôt cruelle, tantôt calme, tantôt agitée, tantôt bienveillante… Cette mer étymologiquement « entre les terres » est tout à la fois plurielle et unique. Ce bassin merveilleux porte tant d’histoires, tant de rêves… Et nos souvenirs, aussi. Gorgés de rires d’enfants, de découvertes, d’insouciance et de douceur de vivre. Aussi avons-nous finalement choisi pour cette couverture les tons chauds de l’émotion. Le parfum des jours heureux dans l’or d’une fin d’après-midi d’été… Où vous emmener ensuite ? Là encore, nous avons osé le pas de côté. Plutôt que les Cyclades, voici Cythère, berceau d’Aphrodite et pourtant si discrète. Plutôt que la Costa Brava ou Ibiza, voici Formentera. En Croatie, nous nous sommes laissé envoûter par les îles Élaphites. L’Italie des Marches, c’est Emanuele Scorcelletti, le photographe, qui vous la contera. Et notre Sud ? Nous le situerons, cette fois, en Narbonnaise. Quant à la Grande Bleue du large, qui mieux que l’apnéiste Guillaume Néry et le photographe Greg Lecoeur, tous deux Niçois et profondément épris d’elle, pour nous en dévoiler les trésors ? Et les fragilités dont il faut se soucier… « On laisse sur le rivage la gravité qui arrime au sol et l’orgueil qui fait perdre pied », écrit Néry évoquant le bain de mer. « On nage […], le cœur est heureux, l’âme renaît. » En Méditerranée, Mallarmé aussi avait ressuscité.

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