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Chouette, revoilà l’or Manaudou

Le Parisien
JO 2024
Dans les coulisses des Jeux de Paris
 
 
 
21 avril 2024
Jeux olympiques J-96

Il y a des sourires gravés dans nos mémoires. Des instantanés de bonheur et de plénitude pour l’éternité. Le 15 août 2004, dans la touffeur d’un été grec, Laure Manaudou fêtait son entrée dans le grand monde au bout d’un 400m olympique à couper le souffle. Elle n’avait que 17 ans, un talent rare, une ambition aussi profonde qu’assumée, et l’insouciance d’une jeunesse à aligner les longueurs pour s’inventer un futur et apaiser ses peurs. Elle n’avait que 17 ans, devenait une championne iconique, une star unique que la France découvrait et s’arrachait, mais restait une ado de peu de mots.
Dans le fond, personne ne connaissait vraiment Laure. Ce qui se cachait derrière ses médailles, ses records, ses petits et grands caprices, ses coups de cœur et de sang. Nous qui la suivions de près, pas à pas depuis l’âge tendre, pour chroniquer sa réussite, nous étions bluffés par ses exploits, touchés par ses fragilités, ses failles, mais n’avons jamais percé ses mystères.
À la fois fière et intimidée d’être, en quelque sorte, le premier visage des Jeux de Paris
Ces derniers temps, nous l’avions comme beaucoup un peu perdue de vue. À peine quelques échos d’une vie au bord d’un autre bassin, auprès de ses trois enfants, épanouie dans ses projets. Et puis, mardi, elle est réapparue. C’était en Grèce, comme un clin d’œil. Vingt ans après. Tout de blanc vêtue. Avec ce même sourire, mi-mutin, mi-timide, cette même allure, à la fois fière et intimidée, rayonnante et empruntée, à l’instant d’allumer sa torche. D’être la première Française porteuse de la flamme, en quelque sorte, le premier visage des Jeux de Paris… Une riche idée. Un hommage mérité.
Devant les micros, Laure dira son honneur et son bonheur d’être là. Tout en pudeur. Elle a été profondément touchée. Peut-être parce que Laure est prête à davantage se raconter et partager. À être, à son tour, une passeuse d’expériences, d’histoires, et d’or. De contribuer à sa manière à la réussite de ses héritiers aux Jeux de Paris, cet été.
Benoît Lallement Par Benoît Lallement
Chef du service des Sports du Parisien

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