Religion

Les décorations et les lumières nous rappellent partout que ce sera bientôt la fête. Mais comment faire pour qu’elle ne soit pas mondaine ? Quelles attitudes intérieures cultiver pour ne pas nous laisser entraîner par des futilités mais accueillir le sens intime et profond de Noël ?

Dans sa lettre sur le rôle de la littérature (juillet 2024), le pape François citant le poète T. S. Eliot, pointait l’incapacité de nombre de personnes aujourd’hui à « s’émouvoir devant Dieu, devant sa création, devant les autres êtres humains ». « La tâche est donc de guérir et d’enrichir notre sensibilité », écrivait-il, encourageant à revenir à la littérature comme à ce « gymnase où l’on entraîne le regard à chercher et à explorer la vérité des personnes et des situations en tant que mystère ».

Dans cet esprit, nous avons demandé à l’écrivain Charles Wright, auteur du Chemin des estives (Flammarion) et plus récemment du Jardin anglais (Albin Michel), de se lancer dans l’aventure du conte. « J’ai une histoire d’amour sur fond de cloches qui est en train de naître en moi », nous a-t-il répondu quelques jours plus tard, avant de nous adresser un texte inédit, ciselé, touchant, une histoire d’harmonie rompue et retrouvée dont les personnages ressemblent à ces petits, doux et humbles, que l’on trouve dans les Évangiles de l’enfance.

Comme Noël, le conte réactive nos mémoires d’enfant. À travers l’histoire et ses péripéties, nous « ressentons des traces de notre monde intérieur » selon les mots, encore, du pape François. Nous nous ouvrons à la gratuité, à l’inattendu, à l’émerveillement. « Noël est la célébration de l’inédit de Dieu, ou mieux encore, d’un Dieu inédit qui renverse nos logiques et nos attentes » (catéchèse du 19 décembre 2018).

Bonne lecture !