Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Ecrire

     

     

    b1d252a2a1ab6645e1daaf4f467e296f.jpgUn poème-credo, écrit en 2002 et primé au concours Orage-Lagune-Express 2002.

    Un rectificatif pour la 4 e strophe: j'aimerais quand même un jour (très vite) gagner quelques euros avec mes poèmes.

    Alors avis aux éditeurs!

    http://millyworld.hautetfort.com/archive/2006/06/06/aaaaaa.html et dans mon recueil de poèmes "Paysages" en vente sur Lulu: lien dans la colonne de droite.
  • Catégories : "Carpe diem"

    Le discours du "carpe diem"

    Hérité de la tradition antique (les mots carpe diem, carpe horam - c'est-à-dire : "cueille le jour, cueille l'heure" - nous viennent du poète latin Horace), ce "thème" est ancré surtout dans la pensée épicurienne. Détaché du passé à l'égard duquel il ne sait éprouver que de la gratitude, confiant dans l'avenir qu'il a su priver de la vaine espérance, le sage est décidé à vivre au présent. Non pour y assouvir un appétit de plaisirs, mais pour atteindre la sérénité de la vertu. Pourtant ce qui pourrait donner lieu à une célébration de la vie immédiate devient dès le XVI° siècle prétexte à une leçon morale : l'évocation de l'élan vital manifesté par la nature entière, élan que la jeune femme aimée, insensible à la parole poétique, a le tort de ne pas vouloir partager, s'accompagne d'une méditation sur la mort et les ravages du temps. Que devient dès lors le discours amoureux ?

    http://www.site-magister.com/grouptxt.htm

  • Catégories : Mes poèmes, Mes textes d'adolescence, Mes textes primés

    L'hiver est là.

    Primé aux Jeux Floraux de Montferrier 2001

    L'hiver est là.



    L’hiver est là et les fleurs
    Dorment derrière leurs vitres épaisses
    Des yeux s’ouvrent et se promènent
    Pourquoi tant de mots
    Alors qu’un seul suffit.

    N’y a t-il que les mains
    Qui savent ce qu’elles
    Doivent faire et des lèvres moqueuses
    Font plus mal qu’un adieu.

    L’hiver est là et pourtant
    Rien n’est triste pour les fleurs qui rient
    Et la prison inspire parfois
    Celui qui craint le mot fin.
    N’y a-t-il que les bruits
    Qui font peur aux oiseaux

    N’y a-t-il que l’amour
    Pour faire autant pleurer
    Dis-moi vite que j’arrête
    De penser à toi et à tes yeux

  • Catégories : Livre

    Dix livres pour l'été !

    186615e4bd232f9ed640f0bad75ea99e.jpg
    Plus indispensable que la crème solaire dans votre sac de plage : le roman estival !

    En voici une dizaine à à glisser dans votre valise pour ensoleiller définitivement vos congés. Et voyager, sans quitter votre parasol, des bruines normandes de Bayeux à la Bolivie de Che Guevara, du Los Angeles contemporain à l'Italie du XVIIIème siècle et d'un Paris de cauchemar aux paillettes de la Croisette.

    Anne Brigaudeau,Pierre Magnan,Xavier Richard
    Publié le 11/08 à 09:18
    "Intrigue à l'anglaise" Adrien Goetz
    Des Vikings aux Windsor, la tapisserie de Bayeux comme on ne vous l'a jamais racontée
    "Et quand viendra la fin du voyage" Desforges
    Les aventures de la belle Léa au pays de Che Guevara...
    "Echo Park" Michael Connelly
    Le retour du légendaire Harry Bosch
    "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery
    Un succès mérité pour un chef d'oeuvre enchanteur
    'Le conseil des troubles" Frédéric Fajardie
    Un vrai roman de cape et d'épée !
    "1981" d'Erik Emptaz
    Roman ironique et charmant sur un autre état de grâce, il y a un quart de siècle
    "La femme du Ve" Douglas Kennedy
    Les masques sociaux tombent, dans un Paris de cauchemar
    "Le festival de Cannes" Frédéric Mitterrand
    Stars et paillettes, souvenirs et sentiments : la magie Frédéric Mitterrand opère toujours
    "La malédiction d'Edgar" Marc Dugain
    La vie de celui qui dirigea le FBI pendant un demi-siècle, le très parano et manipulateur Hoover
    "L'amant du volcan" Susan Sontag

    Un aristocrate britannique plongé dans l'ébullition napolitaine, à la fin du XVIIIème siècle

    http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/dossiers/31400426-fr.php

  • Soleil

    Soleil d’automne pleure doucement

    Sur la plaine endormie et sans espoir

    Qui s’étire toujours longuement

    Et connaît toujours des déboires

     

    Le dialogue s’engage sans tarder

    Entre l’amour et la tristesse infinie

    Tristesse d’une terre assassinée

    Par tant de haine et tant d’ennui

     

    Sais-tu que la mer s’est couchée un matin

    Et ne s’est pas réveillée, sais-tu

    Qu’il n’y aura plus de lendemain

    Pour tous ceux qui s’y baignaient nus.

     

    Ceux qui la connaissaient bien

    N’ont pas compris, ni comment

    Ni pourquoi elle a quitté le chemin

    Tout tracé de la vie et des enfants

     

    La plaine découragée, crie de rage

    Et s’enfuie loin du soleil

    Qui ne peut lui expliquer les mirages

    D’un monde désormais sans merveilles.

     

     

     

     

    Ce poème a été selectionné pour le concours Communic'art 2007:

    http://www.communic-art.com/main/r_galerie/galerie_concours2007/poesie1.html

  • Paysages

     

     

     

     

     

    871afcb0ba5130430d83035927541a54.jpgCe poème a été selectionné pour le concours Communic'art 2007 et se trouve dans mon recueil de poèmes "Paysages" en vente sur Lulu (cf. lien dans la colonne de droite)

     

    http://www.communic-art.com/main/r_galerie/galerie_concours2007/poesie1.html

  • Catégories : "Carpe diem", Des poèmes

    Ronsard, Sonnets pour Hélène (1578)

    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
    Assise auprès du feu, dévidant et filant,
    Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
    "Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle !"

    Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
    Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
    Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
    Bénissant votre nom de louange immortelle.

    Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
    Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
    Vous serez au foyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et votre fier dédain.
    Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
    Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie
    .

    http://www.site-magister.com/grouptxt.htm

  • Catégories : "Carpe diem", Des poèmes

    Raymond Queneau (1903-1976),L'instant fatal (1948), "Si tu t'imagines"

    Si tu t'imagines
    si tu t'imagines
    fillette fillette
    si tu t'imagines
    xa va xa va xa
    va durer toujours
    la saison des za
    la saison des za
    saison des amours
    ce que tu te goures
    fillette fillette
    ce que tu te goures

    Si tu crois petite
    si tu crois ah ah
    que ton teint de rose
    ta taille de guêpe
    tes mignons biceps
    tes ongles d'émail
    ta cuisse de nymphe
    et ton pied léger
    si tu crois petite
    xa va xa va xa va
    va durer toujours
    ce que tu te goures
    fillette fillette
    ce que tu te goures

    les beaux jours s'en vont
    les beaux jours de fête
    soleils et planètes
    tournent tous en rond
    mais toi ma petite
    tu marches tout droit
    vers sque tu vois pas
    très sournois s'approchent
    la ride véloce
    la pesante graisse
    le menton triplé
    le muscle avachi
    allons cueille cueille
    les roses les roses
    roses de la vie
    et que leurs pétales
    soient la mer étale
    de tous les bonheurs
    allons cueille cueille
    si tu le fais pas
    ce que tu te goures
    fillette fillette
    ce que tu te goures.

    http://www.site-magister.com/grouptxt.htm

  • Catégories : Les livres d'amis blogueurs

    Un agréable courrier!!!!....

    70a6cf740d5bed8c41825f6ecf6ebc48.jpgParti de France le 26 juillet, le recueil d'Elisabeth est arrivé ce midi au Maroc.

    Ce recueil qu'elle a conçu de A à Z est très agréable à regarder.

    La petite dédicace qui réchauffe le coeur.

    Et enfin ses poèmes que j'ai lu (ou relu) d'une traite mais que je vais lire et relire.

    Merci Elisabeth.

    Mes contactez-la et commandez son recueil:lencrebleue@laposte.net

    Allez voir aussi ses blogs:

    http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/

    http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/

    http://assistante.votrecv.com/

     

  • Catégories : Des lieux, L'actualité, La cuisine

    Fête de l'escargot à Digoin: le record de 100.000 escargots dégustés battu

    aa70c35d26cf001d1dc2ca2888c254e7.jpgMÂCON (AFP) - Le record de l'an dernier a été battu ce week-end à Digoin (Saône-et-Loire), où 8.400 douzaines, soit 100.800 escargots de Bourgogne, ont été engloutis au cours de la 18e fête de l'escargot qui se terminait lundi soir, a-t-on appris auprès des organisateurs.

    Selon Jacky Pommier, président du comité d'organisation, "tous les records ont été battus, malgré la pluie", qui s'est abattue lundi après-midi.

    "Nous avons eu plus de monde que l'année dernière avec de nombreux vacanciers originaires de toute la France, et des étrangers également", a-t-il ajouté.

    Selon lui, 500 kg de beurre, 55 kg de persil et 33 kg d'ail ont été nécessaires pour la préparation, selon la recette "traditionnelle", de cette variété d'escargots.

    Les animaux servis pendant ces trois jours de fête, portant le label Escargots de Bourgogne, avaient été fournis par la société SA Grandjean, basée à Replonges (Ain), qui les fait venir de Pologne, où ils sont élevés.

    "De nombreux amateurs dégustent entre cinq et sept douzaines d'escargots au cours du même repas", a souligné M. Pommier.

    Cette manifestation, l'une des plus importantes du genre en France, attire chaque année des milliers de visiteurs. L'an dernier, plus de 8.000 douzaines d'escargots - 96.000 gastéropodes - avaient été dégustés par plus de 10.000 visiteurs.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20070806/tod-gastronomie-escargots-insolite-7f81b96_2.html

  • Catégories : L'histoire

    "Erectus" et "habilis" auraient vécu ensemble

    393456781b30b805723815ff0585c3df.jpg

    Le crâne fossile d'Homo erectus.
    AP Photo/Karel Prinsloo.

    ISABELLE BRISSON. Publié le 11 août 2007Actualisé le 11 août 2007 : 22h04


    Les deux espèces ne descendraient pas l'une de l'autre, mais auraient cohabité en Afrique de l'Est il y a 1,5 million d'années.


    LES SCIENTIFIQUES disposent de peu de fossiles de pré-humains entre 2 et 3 millions d'années avant notre ère et en possèdent quelques-uns plus anciens dont l'aîné se nomme Toumaï et a environ 7 millions d'années. Mis au jour en 2000 par des Kényans qui viennent d'en revendiquer la découverte, deux fossiles ont été étudiés par une équipe de chercheurs dirigée par Fred Spoor de l'University College de Londres *, avec notamment Meave et Louise Leakey, belle-fille et petite-fille de Louis Leakey, codécouvreur de l'espèce Homo habilis (l'homme habile) en 1964. Il s'agit du plus petit crâne de l'espèce Homo erectus (l'homme érigé) jamais mis au jour sur les bords du lac Turkana au Kenya (Afrique de l'Est) et des plus récents fragments de mâchoire de l'espèce Homo habilis. Les fossiles qui ont été datés à 1,55 million d'année pour erectus et à 1,44 million pour habilis montrent que ces deux espèces ont vécu côte à côte dans cette région du monde pendant environ un demi-million d'années. Les chercheurs pensaient auparavant que les deux espèces avaient évolué l'une après l'autre (habilis serait apparu autour de 2,5 millions d'années, précédant erectus qui serait venu autour de 1,8 million d'années). Ainsi, la présente étude montre bien que l'un ne descend pas de l'autre.


    « Cette intéressante découverte remet en question l'origine du genre Homo en Afrique de l'Est, estime Pascal Picq, du Collège de France. Entre 2 millions et 1,5 million d'années, il aurait pu apparaître plus ou moins rapidement ailleurs en Afrique ou, peut-être, en Eurasie comme l'indiquent les fossiles de Dmanisi en Géorgie (datant de 1,8 million d'années, NDLR). »


    Niches écologiques différentes


    Le crâne d'erectus, qui est plus petit que ceux que l'on connaît de cette espèce, appartenait sans doute à une femelle. Preuve que l'espèce présentait un grand dimorphisme sexuel, le mâle étant plus grand que la femelle à la façon des gorilles modernes alors que, chez les humains actuels, la différence entre les deux sexes est moindre. On peut donc penser que ces hommes n'étaient pas semblables à nous. Par ailleurs, pour les auteurs, les deux espèces doivent s'être développées à partir d'un ancêtre commun ayant vécu entre 2 et 3 millions d'années. Elles fabriquaient vraisemblablement des outils, mais probablement qu'erectus, plus grand et plus mobile qu'habilis, était un chasseur actif tandis que l'autre recherchait des petites proies. Et c'est parce qu'elles sont toujours restées séparées que ces deux espèces ont occupé des niches écologiques différentes à la manière des gorilles et des chimpanzés modernes, évitant ainsi une concurrence directe.


    Les dents et les mâchoires moins puissantes d'erectus correspondent à un régime alimentaire incluant de la viande, des graisses animales et autres aliments tendres, contrairement à habilis adapté à une nourriture plus dure d'origine végétale comme les noix et les tubercules, sans oublier de la viande obtenue par charognage.


    * Science, 9 août 2007.

    http://www.lefigaro.fr/sciences/20070811.FIG000000603_erectus_et_habilis_auraient_vecu_ensemble.html

  • Catégories : Science

    Hubert Reeves.''Pour les grandes causes, l'homme sait se mobiliser''

    LEXPRESS.fr du 08/08/2007

     

    © Richard Pak pour L'Express101d9d3dd36e82a64036a92650c519e8.jpgPropos recueillis par Bruno D. Cot

    Avec sa barbe immaculée et son fort accent, Hubert Reeves, 75 ans, aurait pu être un druide sorti tout droit de la forêt de Brocéliande. A moins que ce ne soit de son lit, tant, ce matin-là, le cheveu est en bataille et la mine chiffonnée. Rapidement, le doyen des astrophysiciens, ancien conseiller à la Nasa, directeur de recherche au CNRS et professeur à l'université de Montréal, s'illumine pour parler des prochaines Nuits des étoiles (du 10 au 12 août), qu'il incarne mieux que personne. Jusqu'à ce que son regard bleu se ternisse lorsqu'il aborde le réchauffement climatique, l'épuisement des réserves et la biodiversité. Un combat en faveur de l'environnement pour lequel le vieil homme n'hésite pas à prendre sa crosse de pèlerin. En toute sincérité.

     

    Hubert Reeves, l'un des meilleurs vulgarisateurs scientifiques francophones, consacre aujourd'hui son énergie à la défense de l'environnement.

    Les 10, 11 et 12 août se tiendront les Nuits des étoiles: partout en France, 350 sites d'observation seront ouverts au public. Cette manifestation, unique en son genre, en est à sa 17e édition. Comment expliquez-vous un tel succès?

    Hubert Reeves

    13 juillet 1932
    Naissance à Montréal.

    1955-1960
    Après des études de physique à Montréal, il intègre la prestigieuse université Cornell (Etat de New York), où il se spécialise en astrophysique.

    1960-1964
    Conseiller scientifique à l'Agence spatiale américaine (Nasa).

    1965
    Arrivée en France, où il devient directeur de recherche au CNRS.

    Années 1980
    Début de sa carrière d'écrivain. Son premier livre, Patience dans l'azur, se serait vendu à un demi-million d'exemplaires.

    Années 1990
    Les Nuits des étoiles, retransmises sur France Télévisions, révèlent ses talents de conteur et de vulgarisateur scientifique.

    2001
    Il devient président de la Ligue Roc. Début de son engagement pour la défense de l'écologie et de la biodiversité.

    Par l'émotion, tout simplement. Dans une société où l'image est omniprésente, les gens connaissent les merveilles de notre système solaire, comme la planète Mars ou les cratères de la Lune. Ils en ont une représentation grâce aux clichés, facilement accessibles. Pourtant, à chaque Nuit des étoiles, leur enchantement me surprend: rien ne remplace la vision «en direct» à travers un télescope. Autre phénomène remarquable, l'engouement intergénérationnel pour l'astronomie. Les enfants qui se rendent sur les sites d'observation, accompagnés par leurs parents, ont une étonnante soif de savoir, possèdent une vraie culture scientifique et savent se repérer dans le ciel. N'est-ce pas encourageant?

    De cette façon naissent les vocations d'astronomes... Vous reconnaissez-vous à travers ces enfants?

    Autant que je m'en souvienne, j'avais avant tout une passion pour la nature. Toute ma famille vivait dans une maison à Montréal, près d'un lac, et nous avons été éduqués tournés vers elle. Le jour, nous regardions les oiseaux, les papillons ou les poissons et, le soir, nous scrutions le firmament. Je parlais à l'instant de générations: mes parents n'étaient pas érudits, mais ils nous emmenaient au bord de l'eau pour voir le ciel. C'est la démarche qui compte, car, pour les enfants, les émotions restent contagieuses. Petit, je me rappelle avoir bricolé mon propre télescope avec un tuyau et un miroir poli. Il m'a permis de découvrir Jupiter ou Vénus. J'ai commencé par m'intéresser aux constellations, ainsi qu'au parcours des planètes, à leurs mouvements et à leur vitesse de déplacement. Jusqu'à en faire ma passion, puis mon métier.

    Plus sur:http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/univers/dossier.asp?ida=459156

  • Catégories : Des lieux, La littérature, Le paysage

    Le guide du proustard. Un week-end en Marcel

    Dans «A la recherche du temps perdu», l'écrivain a immortalisé le Grand Hôtel de Cabourg et son personnel. Notre reporter a occupé sa chambre et profité du room service.

     

    Vous voici dans la chambre de Marcel Proust, au Grand Hôtel de Cabourg. Ici, le romancier séjourna tous les étés, après la mort de sa mère, de 1907 à 1914, et composa les chapitres balnéaires de «A la recherche du temps perdu». Le liftier-bagagiste, un bachelier de Bénéville qui se destine à des études de marketing sportif («Il paraît que ça rapporte»), pose votre valise puis vous regarde à travers ses lunettes avec un air d'abattement et d'inquiétude extraordinaire, comme s'il allait se jeter du haut des quatre étages. Vous avez lu «la Recherche», donc vous déchiffrez sans peine sa détresse et le pourquoi de sa mine atterrée. Comme le liftier de «Sodome et Gomorrhe», ce jeune Normand «tremble» pour son pourboire, il s'imagine que vous ne lui donnerez rien, que vous êtes «dans la dèche» et «sa supposition ne lui inspire aucune pitié pour vous, mais une terrible déception égoïste».

    Comment s'approprier la chambre de papier de Marcel Proust? Sous votre fenêtre passe, comme dans les pages de «A l'ombre des jeunes filles en fleurs», «le vol inlassable et doux des hirondelles» - sinon celui des «martinets». Devant vous s'étale la mer - cette mer que Proust peint sans cesse comme si c'était une montagne avec ses «contreforts» et ses «cimes bleues», et comme s'il avait trouvé dans la «surface retentissante et chaotique de ces crêtes et de ces avalanches» sa Sainte-Victoire. Sous vos yeux, un club de plage, le Canard club, et la digue où se matérialise pour la première fois Albertine, avec sa bicyclette. Cette digue s'appelle désormais la promenade Marcel-Proust.



    Quelle liturgie observer entre ces quatre murs pénétrés de littérature, dans ce belvédère du génie? Faut-il se masturber avec fureur en torturant des rats dans une cage, par déférence pour les manies sexuelles que lui prête un de ses pieux biographes? Faire l'artiste contemporain et, en guise d'installation vidéo, allumer la télé et répéter à voix haute: «Je regarde «Questions pour un champion» dans la chambre de Proust»? Consulter l'édition japonaise de «la Recherche» qui garnit, avec les «Mémoires» de Saint-Simon ou «la Comédie humaine », les bibliothèques en acajou. Vous coucher de bonne heure, et, en dormant, devenir vous-même, comme par métempsycose, ce dont parlait l'ouvrage ou le journal que vous lisiez: «Une église, un quatuor, la rivalité de François Ieret de Charles Quint», la fin du couple Royal-Hollande, la molaire d'Hatchepsout, la cocaïne d'Ophélie Winter? Se livrer aux mille tourments de l'insomnie, tel le narrateur anxieux, tragique et patraque qui, lors de sa première nuit à Cabourg, pardon, à Balbec, compare le palace à une «boîte de Pandore», et sa chambre à une «cage» plus «appropriée à l'assassinat du duc de Guise» qu'à son sommeil. Un coup de Trafalgar pour le groupe Accor, actuel propriétaire du Grand Hôtel, et une expertise à vous faire perdre une étoile dans le «Guide Michelin».

    Asthmatique, Proust découvre les bienfaits de l'établissement en juillet 1907, après avoir lu dans «le Figaro»un article vantant la «féerie» du Grand Hôtel de Cabourg, son «bar américain», ses chambres pourvues d'«un vaste cabinet de toilette avec toutes les commodités de l'hydrothérapie, chaude ou froide», etc. Son ancien camarade du cours Pape-Carpentier et du lycée Condorcet, Jacques Bizet, le fils du compositeur, dirige une compagnie de location de voitures, les Taximètres Unie de Monaco. Cette entreprise a une succursale à Cabourg. Proust loue un taxi avec trois chauffeurs. Parmi eux, il y a Alfred Agostinelli. Ce «mécanicien» devient l'objet de son «adoration» et l'une des clefs du personnage d'Albertine.


    PAS DE «SERVICE FEMMES»
    Votre «Guide du proustard» en poche, vous errez dans le hall mais vous êtes bien vite déçu. Où est le «peuple florissant de jeunes chasseurs», pareils aux «jeunes Israélites des choeurs de Racine», dont parle le narrateur dans «Sodome et Gomorrhe»? Soit récession économique, soit épidémie de gastro-entérite, «la troupe jeune et fidèle des Lévites» est dépeuplée. Dans le hall presque désert, tout ce que vous trouvez à vous mettre sous la dent, c'est Kooki. Ce charmant bagagiste d'origine tunisienne n'a rien d'israélite, mais sa figure ronde rappelle celle du chauffeur Agostinelli, la calvitie en plus. «J'ai pas fini les trois mille», dit-il, d'un air vaguement coupable, pour signifier qu'il n'a pas lu «la Recherche» dans son intégralité. Ce qui ne l'empêche pas de dire de jolies choses sur l'ouvrage. «Marcel Proust, c'est très large, comme la mer.» Mais dans son «orgueil démocratique» (selon la formule sardonique et grande-bourgeoise que Proust applique au liftier de Balbec), Kooki ne peut s'empêcher de vous préciser qu'il a deux frères avocats, un BTS réception, qu'il parle français, allemand, arabe, un peu italien, et que, outre ses fonctions de porteur («C'est nous qu'on s'occupe des bagages»), il fait aussi le night audit, c'est-à-dire le réceptionniste de nuit. Le souvenir de Nissim Bernard, personnage de Proust, vous traverse l'esprit. Amoureux des beautés ancillaires masculines, ce client du Grand Hôtel de Balbec entretient, «comme d'autres un rat d'opéra», un jeune chasseur qui a quarante ans de moins que lui. «Nissim Bernard aimait tout le labyrinthe de couloirs, de cabinets secrets, de vestiaires, de garde-manger, de galeries qu'était l'hôtel de Balbec. Par atavisme d'Oriental il aimait les sérails, et, quand il sortait le soir, on le voyait en explorer furtivement les détours.» Vous demandez à Kooki si le groupe Accor fournit toujours ce genre de prestations raciniennes. Il se récrie d'un air prude: «Ici, on a l'air, la mer et la lecture. On n'a pas un service femmes.» Moins giboyeux que Nissim Bernard, vous continuez votre expédition solitaire dans ce «Temple-Palace».

    «LA RECHERCHE» EN BD
    «J'ai pas mal de points communs avec Proust. Mon prénom, c'est Marcel. Et je suis asthmatique», vous confie le chef réceptionniste, le fils d'une femme de chambre de Lourdes. Il faudrait être atrocement snob pour tenir rigueur à Marcel de ne point compter la duchesse de Guermantes parmi ses clients: il a reçu Masako Ohya, la milliardaire japonaise qui s'habille en rosé. «Elle transportait les cendres de son mari dans son sac à main.» Avec le directeur du Grand Hôtel, vous faites chou blanc encore une fois - ou, pour le dire en termes proustiens, vous détruisez une nouvelle illusion: monsieur Sagnes s'exprime dans un français impeccable, contrairement au directeur du Grand Hôtel de Balbec, un athlète du barbarisme et du pataquès, qui se dit «d'originalité roumaine». Courtois et affairé, monsieur Sagnes, qui règne sur une soixantaine d'employés et soixante-dix chambres, vous recommande la version abrégée en cinq cents pages de «la Recherche» et son adaptation en BD. «Au risque, bien sûr, qu'elles n'intègrent pas toutes les finesses de l'oeuvre originale», dit-il. De toute évidence, monsieur Sagnes est un moins bon critique littéraire que Kooki. Le soir, vous dînez dans une brasserie de Cabourg. Sur le menu et sur le mur, un hideux portrait de Marcel Proust vous regarde. Avec sa moustache et ses yeux sombres, il ressemble à Frida Kahlo. Vous liez conversation avec votre voisine, une vieille dame aux souliers rouges. Cette proustienne est en train de désarticuler un crabe. «Vous aimez Proust? dit-elle. Il aime Proust! Il aime Proust!» Sauf le respect que vous devez à son âge, elle vous rappelle une créature de l'écrivain: «Chaque fois qu'elle parlait esthétique, ses glandes salivaires, comme celles de certains animaux au moment du rut, entraient dans une phase d'hypersécrétion telle que la bouche édentée de la vieille dame laissait passer, au coin des lèvres légèrement moustachues, quelques gouttes dont ce n'était pas la place.»

    Lorsque vous rentrez à l'hôtel, on a dressé une tente berbère dans le salon Marcel-Proust et une blonde, un boa constrictor autour du cou, se livre à la danse du ventre devant la baie vitrée qui donne sur la mer. Vous apprenez qu'il s'agit d'une soirée privée Nespresso. La firme fête le lancement d'une machine à faire du capuccino, avec cent cinquante revendeurs de Normandie, dont messieurs Cherron & Fils, de Caen. Quand on sait que c'est l'abus du café au lait qui a tué Marcel Proust, on se dit que ce tralala tient de la messe noire. Vous quittez ce sabbat, son troupeau de satanistes Darty ou Conforama, ses brochettes de dorade en chaud et froid, et vous remontez à votre chambre. Adieu, Cherron & Fils.

    Au moment où je vous parle, le « questionnaire de Proust» se trouve dans le coffre-fort de votre hôtel.

    Le lendemain après-midi, le maire divers droite de la ville, le docteur Jean-Paul Henriet, haute silhouette aux cheveux blancs, vous donne audience dans un salon de l'hôtel. Vous lui demandez qui a choisi les aimables passages de «la Recherche» qui ornent sur la digue les écriteaux en forme de pupitres. «Là, j'ai les chevilles qui vont enfler», vous dit cet angiologue du CHU de Caen. C'est lui-même. Henriet est le fondateur du cercle littéraire proustien de Cabourg-Balbec, dont le siège social est au Grand Hôtel. Ce week-end de juin, outre un jumping au profit de la lutte contre la sclérose en plaques, il organise un deuxième colloque international sur l'homme de sa vie, avec le spécialiste japonais Kazuyoshi Yoshikawa. A cette occasion, le facétieux Henriet fait modifier les panneaux indicateurs: Cabourg devient momentanément Balbec. «Vous imaginez, mon vieux, les mecs avec leur GPS, la tête qu'ils vont faire», dit-il avec une gouaille très duc de Guermantes. «Ah! les journalistes, je vais vous faire votre boulot, moi!» Et il vous apprend que le frère de Proust fut le premier à opérer une prostate en France. «Mais, ça, vous vous en en tapez le coquillard, hein? Bon, allez, je vais vous dire un truc. Au moment où je vous parle, le fameux «questionnaire de Proust»se trouve dans le coffre-fort de votre hôtel. Darel, qui doit avoir plein de pognon, vous savez, Darel, le mec qui vend des fringues, l'a acheté à Drouot en 2003 pour 120 000 euros.» Et il vous montre le facsimilé du questionnaire, dans un album britannique de 48 pages, intitulé «Album Confessions Records, Thoughts, Feelings». Enfin, il confirme vos pressentiments les plus noirs. Cette nuit, vous aviez noté que l'écrivain insistait à plusieurs reprises sur la «hauteur» du plafond de sa chambre. Or, la vôtre a le plafond bas. L'immeuble du Grand Hôtel fut scindé en 1956 et trois cents chambres furent privatisées pour former la résidence Le Grand Hôtel. La chambre - les chambres - de Proust se trouvaient sans doute dans cette aile. La voix de Marcel, le chef réceptionniste, résonne dans votre cervelle. «OEil-de-boeuf, oeil-de-boeuf, Proust parle d'un oeil-de-boeuf, on m'a dit, mais y en pas dans la chambre.» La chambre de Proust n'existe pas. Vous habitez un sépulcre vide. Kooki, s'il vous plaît, une double vodka pour la 414...

     

    Fabrice Pliskin
    Le Nouvel Observateur

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/supplement/p2228_2/articles/a350713-un_weekend_en_marcel.html

  • Catégories : Sport

    La Coupe du monde commence à Twickenham

    a6bab62584636a75769980f36b097fa1.jpg

    vendredi 10 août 2007, mis à jour à 12:54

    Rugby

    La Coupe du monde commence à Twickenham LEXPRESS.fr avec Reuters

    A moins d'un mois du Mondial, le XV de France rentre dans la dernière phase de sa préparation avec les matches amicaux, dont le premier samedi à Tiwckenham face à l'Angleterre.

     

    Le XV de France lance sa Coupe du monde en affrontant samedi à Twickenham son vieil ennemi anglais qui sait le recevoir et lui dira si ses rêves de grandeur ont raison d'être.

    Le vrai début de l'aventure pour les Bleus sera bien sûr le match d'ouverture, le 7 septembre face à l'Argentine, mais le test grandeur nature qui les attend face à l'ennemi de toujours marque le début des choses sérieuses.

    Après avoir soulevé de la fonte et soigné leurs bobos, les hommes de Bernard Laporte vont connaître enfin la fameuse vérité du terrain.

    "Je sens les joueurs en forme et affûté après six semaines de préparation", confie le sélectionneur, lui-même impatient de savoir ce que valent ses troupes.

    "Avec trois entraînement par jour, les joueurs sentent qu'ils ont plus de vivacité aujourd'hui. Ils ont un peu plus de gaz."

    De l'énergie, il en faudra face aux champions du monde en titre, qui ont certes perdu un peu de leur superbe ces dernières années mais relèvent la tête comme l'a démontré leur écrasant succès sur les Gallois, le week-end dernier sur cette même pelouse de Twickenham (62-5).

    En outre, faut-il le rappeler, des Anglais que l'on disait moribonds avaient privé la France du Grand Chelem dans le tournoi des Six Nations en la dominant 26-18 en mars dernier, toujours à Twickenham.

    La lutte pour les places de titulaire lors de la Coupe du monde ajoutera encore du piment à une rencontre qui devrait permettre à Fabien Pelous d'honorer sa 111e sélection, égalant ainsi le record de Philippe Sella.

    "C'est vrai qu'il n'y pas la pression du résultat mais il y a une compétition en interne, entre les joueurs", confirme Bernard Laporte. "Ce match de préparation permettra d'acquérir du rythme, de retrouver les ingrédients de la compétition comme le stress d'avant match".

    SPORT DE COMBAT

    Face à l'Angleterre plus que face à tout autre adversaire, le rugby, Bernard Laporte le sait bien, est d'abord un sport de combat. Il faudra donc se retrousser les manches et se cracher dans les mains avant de relever le défi du pack anglais, surpuissant face aux Gallois.

    "Il y a des choses incontournables dans le rugby à commencer par l'engagement", martèle Laporte. "L'important, c'est de gagner les duels, d'être présent au combat. Les Gallois ne l'ont pas fait, on a vu le résultat".

    Avec les retours, non seulement de Fabien Pelous mais également de Frédéric Michalak à l'ouverture, la France, dont la seule véritable inquiétude avant la Coupe du monde concerne le pilier Sylvain Marconnet, aura de l'allure.

    Les Anglais, eux, ont tout changé, ne conservant que quatre titulaires par rapport au XV de départ face aux Gallois.

    Le sélectionneur Brian Ashton, qui cherche toujours la bonne formule, a ainsi rappelé au poste de numéro huit l'ancien capitaine Lawrence Dallaglio, guerrier de devoir s'il en est.

    Quant à l'ouvreur Jonny Wilkinson, le symbole du triomphe anglais à la dernière Coupe du monde qui semble sur le point de retrouver son meilleur niveau après des blessures à répétition, il débutera sur le banc.

    Avant ce choc sulfureux, Bernard Laporte a tenté de calmer la polémique lancée par ses propres propos sur le dopage dans le rugby, tenus le mois dernier et qui visaient directement les Anglais.

    De toute façon, les Anglais n'avaient pas besoin d'une pique décochée par le futur membre du gouvernement pour se motiver avant d'affronter un adversaire qu'ils ont toujours aimé meurtrir.

    http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13299
  • Catégories : Jeux, Mes poèmes, Mes textes d'adulte, Mes textes sur le web

    Déprime

    Elle n’a plus de sève

    Elle n’arrive plus à sourire

    Elle pense au grand voyage

     Comme un animal de laboratoire

    Elle ne voit plus la lumière  

     

    Tout mouvement est souffrance

    Mais rester à la même place

    Enerve son impatience

    Elle a beaucoup de choses

    A faire mais peu de forces  

     

    Elle n’a plus de stratégie

    De but, de ligne de vie

    Juste tromper l’Ennui

    Qui chaque jour envahit

    Un peu plus ses jours et ses nuits  

     

    Son regard est toujours voilé

    De pluies de larmes incontrôlées

    De nostalgie en bouffées

    De mélancolie en crises inopinées

    Elle n’arrive plus à lutter  

     

    Contre cette superposition

    De gouffres, de dépressions

    Qui malmènent sa raison

    Nuisent à ses passions

    Et bouchent son horizon  

     

    Tout geste d’amitié lui semble

    Suspect, tout intérêt l’irrite

    Toute attention la gêne

    On ne sait pas quoi faire

     

    Mais évitez l’indifférence

     

     

    Publié chez Ambroise à la suite d'un petit jeu entre nous:

     

    http://ambroise.hautetfort.com/archive/2007/07/30/petit-jeu-entre-nous.html#comments