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Hérité de la tradition antique (les mots carpe diem, carpe horam - c'est-à-dire : "cueille le jour, cueille l'heure" - nous viennent du poète latin Horace), ce "thème" est ancré surtout dans la pensée épicurienne. Détaché du passé à l'égard duquel il ne sait éprouver que de la gratitude, confiant dans l'avenir qu'il a su priver de la vaine espérance, le sage est décidé à vivre au présent. Non pour y assouvir un appétit de plaisirs, mais pour atteindre la sérénité de la vertu. Pourtant ce qui pourrait donner lieu à une célébration de la vie immédiate devient dès le XVI° siècle prétexte à une leçon morale : l'évocation de l'élan vital manifesté par la nature entière, élan que la jeune femme aimée, insensible à la parole poétique, a le tort de ne pas vouloir partager, s'accompagne d'une méditation sur la mort et les ravages du temps. Que devient dès lors le discours amoureux ?