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Catégories : Film, Musique

"Les nuits fauves" de Cyril Collard

 France, 1992
De Cyril Collard
Scénario : Cyril Collard, Jacques Fieschi, d’après le roman de Cyril Collard
Avec Cyril Collard, Romane Bohringer, Carlos Lopez, Clémentine Célarié, Maria Schneider, Corinne Blue
Photo : Manuel Teran
Musique : René-Marc Bini, Cyril Collard
Durée : 2h06

LE FILM
Jean est séropositif. Et il aime Laura. Mais Laura ne peut courir après ce garçon qui fonce à toute allure, brûlant la vie afin d’échapper à la mort, multipliant les rencontres, les conquêtes, les partenaires sexuels.

PUTAIN D’ENVIE DE VIVRE

 

Douze ans après la réalisation de son film manifeste, Cyril Collard n’existe plus, rejeté par la mode changeante, négligé en dépit de son triomphe ahurissant dans les salles et aux Césars. Aujourd’hui, ce jeune auteur, scénariste, réalisateur, compositeur, musicien, mort à 35 ans, est oublié, repoussé par un cinéma français qui n’en a retenu que l’argument commercial, l’argument vendeur: sa séropositivité. On en a fait le James Dean français, on a parlé de lui comme d’un génie précoce et complet mais, au final, on l’a digéré et son film n’existe quasiment plus. Sauf que (ou parce que, justement) Cyril Collard a mis le doigt sur quelque chose, à réussi à saisir un parfum, une sensation, prégnante à l'époque, pour en extraire un portrait aussi troublant que vivifiant, un portrait d’une génération (le mot est lâché) fauchée, sacrifiée sur l’autel des causes perdues. Où sont les repères, où sont les héros, que sont devenues les grandes idées? Il ne reste plus rien, et le peu qu’on nous donne est meurtri, paralysé par cette chose monstrueuse qu’est le sida, contre lequel on ne peut rien, mais que l’on tente d’oublier, l’espace d’un instant, pour l’amour d’une femme. Ou d’un homme. Les Nuits fauves, c’est avant tout le récit d’une fuite, merveilleusement saisie par une caméra toujours en mouvement. Jean s’évade, Jean panique, mais Jean entraîne tout dans cette déroute qui lui donne le sentiment insensé de vivre. A cette fuite, il faut adjoindre l’incroyable performance des comédiens, pris sur le vif pour la plupart, le cinéaste adoptant la méthode Pialat pour les diriger – Pialat, avec lequel il a travaillé, et auquel il rend hommage dans l’une des dernières scènes. On a beaucoup parlé de Romane Bohringer, qui passe du lumineux au ténébreux en un clin d’œil, mais il serait injuste d’oublier le reste du casting tant il confirme la force et la violence d’une œuvre unique et représentative d’un instant T donné. La génération née dans les années 70, ce n’est pas Le Grand Bleu, ce n’est pas Le Cercle des poètes disparus (films que l’on a qualifiés à tort de générationnels), c’est celle à fleur de peau des Nuits fauves.

http://www.filmdeculte.com/video/video.php?id=151

 

A voir aussi mon "texte en prose primé" intitulé "Cyril C." et sa biographie

A écouter: la musique des "Nuits fauves"

Commentaires

  • j"ai adoré çest un tres beau fiml
    bize

  • Un film décapant qui en dit long sur la condition humaine par petits bouts. Une tranche de vie, un instant derrière l'oeil de la caméra, suivre la quête d'une fuite à 100 à l'heure.
    Une film poignant qui au delà de la maladie, exprime la nature humaine.
    Bien à toi et bonne journée

  • Je viens de voir ce film dont j'avais entendu parlé. Il m'a profondément touché. On passe de sentiments contradictoires forts envers cyril collard qui même si il y a pris des risques dans le film me bouleverse car ces un etre trés interressant partagé entre un mal de vivre et un désir de vie énorme. Bref, ce film même s'il a 10 ans (j'avais 10 ans quand il est sorti) ne laisse pas indifférent et remue beaucoup. Il est encore d'actualité qui améne a s'interrogé sur l'etre humain

  • Je viens de voir ce film dont j'avais entendu parlé. Il m'a profondément touché. On passe de sentiments contradictoires forts envers cyril collard qui même si il y a pris des risques dans le film me bouleverse car ces un etre trés interressant partagé entre un mal de vivre et un désir de vie énorme. Bref, ce film même s'il a 10 ans (j'avais 10 ans quand il est sorti) ne laisse pas indifférent et remue beaucoup. Il est encore d'actualité qui améne a s'interrogé sur l'etre humain

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