Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : La littérature

Dans ma lecture du "Journal d'Hélène Berr"

journal.jpgPage 278, à lire:

Résurrection
(Gallimard/Folio, 1994, 643 pages)

résurection.jpg

Un autre très bon livre de Tolstoï, mais il ne faut pas avoir peur de visiter les prisons et le système carcéral russe au tournant du XXe siècle.

Ce livre est le dernier roman de Tolstoï. Il n'était pas tout à fait satisfait de la qualité littéraire du produit fini, mais il l'a publié pour aider un groupe religieux ukrainien persécuté à immigrer au Canada, par les droits d'auteur récoltés. Parce qu'il traitait du système de justice, de politique ainsi que du tsar, le livre a été fortement censuré à sa publication. Comme Tolstoï avait d'autres préoccupations que cette oeuvre, il semblerait qu'il n'ait pas remarqué tous les effacements. Il faut absolument lire l'oeuvre intégrale, sinon la majorité des commentaires critiques disparaissent.

Le roman raconte le tourment morale d'un jeune noble. Alors qu'il est juré à un procès, il reconnaît dans une femme qui se fait injustement condamner au bagne, la jeune servante qu'il avait "perdue" jeune : il lui avait fait un enfant puis l'avait abandonnée à son sort. Elle a été chassée de la maison, a ensuite déboulée les diverses marches de la débauche pour se retrouver dans une maison de tolérance, et elle est maintenant accusée de meurtre et de vol. Nekhlioudov se sent responsable de cette déchéance, et mettra toutes ses énergies à renverser la décision judiciaire. Il visite aussi la détenue, l'accompagne en Sibérie et offre de la marier. En même temps, il découvrira toute l'horreur du système carcéral et l'inéquité du système judiciaire. Il usera de son influence pour servir d'autres prisonniers qui n'ont pas de recours ou d'appui (au désespoir de la société bien-pensante), mais il y a tellement de malheureux.

On retrouve dans ce livre les préoccupations de Tolstoï, qu'on retrouve aussi dans d'autres livres: comment faire le bien, quel est le sens de la vie, quelle solution pour les paysans russes, comment faire rayonner la justice. Il y a aussi la figure, comme dans "Les cosaques", de l'être simple qui est plus près du bien que l'être sophistiqué moderne et urbain. Le sophistiqué peut corrompre l'être simple, mais ce dernier peut toutefois permettre à l'être superficiel de retrouver la lumière divine.

Cette oeuvre a quelque chose de zolaesque : la réalité est crue et détaillée. L'histoire romanesque apparaît presque un prétexte à dépeindre et critiquer les systèmes judiciaire et carcéral.

Très bon livre, mais pour amateurs.

Note : 4.5/5
(le réaliste-romantique)

Ajoutez votre critique

Pour avoir plus d'infos:

Europe: Amazon.fr
Québec/Canada/USA : Amazon.ca

Commentaires

  • Une histoire rare, il y a de la pureté dans les sentiments du jeune noble.

  • Si Hélène Berr a aimé, j'aimerais aussi car nous avons beaucoup de goûts en commun...

Les commentaires sont fermés.