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Catégories : Des femmes comme je les aime

Une Venus callipyge

LEMONDE | 27.05.10 | 17h20  •  Mis à jour le 28.05.10 | 07h47

Venus Williams, le 23 mai 2010 à Roland Garros.
REUTERS/BOGDAN CRISTEL
Venus Williams, le 23 mai 2010 à Roland Garros.

La pluie, enfin. Car que serait Roland-Garros sans ses bâches dépliées par des gnomes sprintant, ses parapluies-champignons sur les gradins, ses observateurs de la chose tennistique reconvertis en doctes météorologues ? Ce n'est certes pas le déluge mais, au quatrième jour, le programme des Internationaux de France a été perturbé.

Ce que l'on pouvait envisager en fin de matinée, en constatant une chute brutale de la température par rapport à la veille. Surgie avant les eaux, Venus Williams a toutefois provoqué une brusque remontée du mercure, en créant un microclimat torride sur le court central.

Cette année, on ne parle que de l'aînée des fameuses soeurs américaines, pas tant parce qu'elle occupe la deuxième place mondiale derrière sa cadette Serena. Plutôt pour sa tenue affriolante qui affole le village d'Auteuil mais aussi le planétaire, via le Web.

Ceci, une robe de tennis ? Davantage une nuisette noire rehaussée de rouge désir, avec dentelles et frous-frous. Comme il est 11 heures du matin, Venus a peut-être été surprise au saut du lit. On songe un instant à Tina Turner au temps de sa splendeur avant de corriger l'impression lorsque l'obscur objet, en voletant, découvre une culotte gainée dont la couleur chair simule la nudité.

Erratum : c'est la Vénus callipyge - du grec kalli (beau) et pygos (fesse) - ainsi célébrée par Georges Brassens : "Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre/Vous devez torturer les gens de votre entoure/Donner aux couturiers bien du fil à retordre/Et vous devez crever votre dame d'atour."

Comme la déesse a battu l'Espagnole Arantxa Parra Santonja, son défilé de lingerie devrait se prolonger dans la quinzaine. En conférence de presse, pas moins de huit questions portaient sur les dessous. Venus Williams a expliqué qu'il s'agissait d'un travail créatif sur "l'illusion". Une version new look du trompe-l'oeil, en quelque sorte. Bon sang mais c'est bien sûr.

Quelques esprits puritains s'indignent que pareille exhibition ait eu lieu un mercredi, journée réservée aux plus jeunes - pour ne rien arranger, les coups de la joueuse sont ponctués de râles. Les benjamins en ont sans doute vu d'autres, par exemple lors des récents concerts de Lady Gaga à Bercy. En reculant sur scène les limites de la décence, la bimbo new-yorkaise a ringardisé d'un coup la concurrence, en faisant passer Madonna pour une dame patronnesse.

C'est un peu ce que tente la Black Aphrodite sur les courts, au détriment des Maria Sharapova et consoeurs. Qualifiée après deux interruptions, la Française d'origine iranienne Aravane Rezaï a tenu elle aussi à se distinguer cette année avec une création due à une copine styliste. Une robe noire et dorée, qui évoque surtout une couverture de survie isothermique.

http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/05/27/une-venus-callipyge_1363809_3242.html

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