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Catégories : Des anniversaires

À Nice, la culture change de dimension

Vincent-Xavier Morvan
11/06/2010 | Mise à jour : 20:55 Réactions (9)

Jusqu'à lundi, la ville fête le 150e anniversaire de son rattachement à la France. La manifestation illustre une nouvelle politique ambitieuse. 

Représentations théâtrales, concerts en plein air, performances de l'artiste chinois Cai Guo-Qiang exposes au Musée d'art moderne et d'art contemporain, show culinaire place Masséna : s'il fallait une illustration de la nouvelle politique culturelle de la municipalité, le 150e anniversaire du rattachement à la France tombe à point nommé.

Pour une ville qui vit surtout du tou­risme, l'enjeu est de taille. «Toutes les études montrent que pour soutenir l'acti­vité et créer des emplois, il existe deux ­leviers : l'aide aux industries high-tech et une politique événementielle forte en matière sportive et culturelle», estime Christian Estrosi, maire de la ville. Il a opté pour la «culture de haut niveau», avec la «reprise en main» de l'Opéra et l'organisation de grandes ­expositions d'art contemporain. Récemment, Wim Delvoye défrayait ainsi la chronique avec ses fameux cochons ­tatoués exposés au Mamac.

La reconversion des anciens abattoirs en un lieu de création est l'élément le plus audacieux de cette politique. Ce tropisme pour l'art contemporain a sa logique. Avec l'École de Nice des Ben, Sosno ou Bernar Venet, toujours actifs, ou encore l'école supérieure d'art de la Villa Arson, la ville possède un atout. «Dans le domaine classique, je n'ai pas la prétention de concurrencer Vienne ou Salzbourg, concède Christian Estrosi. Mais, en matière d'art contemporain, nous pouvons jouer les premiers rôles européens.» Il a dans ses cartons un projet de partenariat avec la foire de Miami. Même une manifestation historique, le festival de jazz, prendra une nouvelle dimension. Il quittera l'an prochain Cimiez pour le Théâtre de Verdure.

 

«Animations permanentes» 

 

«Ces projets restent flous, nous ne voulons pas le critiquer avant de le connaître précisément», admet Frédérique Grégoire-Concas, conseillère municipale PS dont l'ancienne colistière, la comédienne ­Sophie Duez, a pris les rênes du chantier. Il y a effectivement du potentiel pour un tourisme culturel à Nice mais les coups d'éclat ne sont pas les seuls à pouvoir déplacer du monde, il faut aussi des animations permanentes.»

Autre question : la crise peut-elle ­remettre en cause ces desseins, notamment aux Abattoirs ? Le maire reste confiant, espérant attirer des financements privés.

Commémoration du 150e anniversaire de l'union du comté de Nice à la France, samedi, dimanche et lundi. Programme sur : www.nice.fr

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