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Catégories : Des photographies, Nerval Gérard de

Nadar, une famille de photographes

Signature : Claude Postel - 19 juillet 2010
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Ill. : Atelier Nadar, Cléopâtre-Diane de Mérode, dite Cléo de Mérode, danseuse de l’Opéra, 1894.

Chez les Tournachon (Nadar), deux frères, Gaspard-Félix, Adrien et le fils du premier (Paul), seront photographes. Gaspard-Félix en reste le plus remarquable représentant de l’art du portrait au XIXe siècle. L’exposition présentée par le Jeu de paume au château de Tours évoque cette filiation.

Durant le XIXe siècle, les inventions se succèdent, faisant ou défaisant les fortunes. Les échanges entre scientifiques et artistes dynamisent la création. C’est dans ce contexte stimulant que Nadar évolue avec élégance et pertinence. Militant de la modernité, il est parfois inventeur. Grand, la crinière fauve, le regard profond, dit Gaspard-Félix Tournachon, il avait pour devise : « Quand même. » Fantasque et bohème, il fait partie de ces grands artistes du XIXe siècle qui ont pris leur époque à bras le corps, mêlant hardiment et subtilement leur art, leurs convictions politiques et leurs intérêts financiers parfois à leurs dépens. Il se définit comme « un vrai casse-cou, un touche-à-tout, mal élevé jusqu’à appeler les choses par leur nom, et les gens aussi ». S’il a construit sa réputation grâce à ses talents d’écrivain – journaliste, critique d’art, essayiste, auteur –, et de caricaturiste, il est aussi novateur en matière d’éclairage artificiel et de prises de vue aérienne et même d’aéronautique pure, il reste incontestable que son immense célébrité tient dans son art sublime du portrait photographique qu’il ne prit le temps de pratiquer pleinement que durant six petites années, entre 1854 et 1860. Le père de Gaspard-Félix meurt en 1837 alors que l’adolescent n’a que 17 ans. Ce père aimé lui laissera le goût du combat et la soif de justice. Devenu très jeune soutien de famille, il poursuit de front des études médicales et une carrière de journaliste à Lyon. De retour à Paris en 1839, il s’affirme rapidement en créant Le Livre d’Or qui n’aura malheureusement que neuf numéros, mais aura réuni les prestigieuses plumes de Balzac, Dumas ou Nerval. Ses amis le surnomment « Tournadard ». Par jeu, Tournachon a en effet l’habitude d’ajouter à la fin de chaque mot, comme dans le javanais ou le louchebem, la terminaison « dar ». Il prend bientôt le pseudonyme de Nadard, avec un d, qu’il supprimera par la suite.

Pour lire la suite : Connaissance des Arts Photo 24

http://www.connaissancedesarts.com/photo/actus/dossiers/nadar-une-famille-de-photographes-85285.php

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