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Nous avons aimé le 22 mai 2011:2011 - l’ANNÉE MANUFRANCE. Le catalogue d’expo « Manufrance » s’ouvre au musée d’art et d’industrie

 

 

Une exposition d’une grande exhaustivité sur l’histoire de Manufrance. En médaillons : l’atelier de canonnerie en 1910 et la sortie de Manufrance  / P. Vacher et DR

Une exposition d’une grande exhaustivité sur l’histoire de Manufrance. En médaillons : l’atelier de canonnerie en 1910 et la sortie de Manufrance / P. Vacher et DR

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Nostalgique, vintage, passionnante, époustouflante ... La saga de Manufrance à Saint-Étienne démarre en 3D. Une œuvre collector et historique

Nostalgie quand tu nous tiens ! Ce devrait être la ruée vers l’expo Manufrance au musée d’art et d’industrie. Une saga industrielle au charme vintage, Un siècle d’innovations, de 1885 à 1985. Une surface de 200 000 m 2 avec emplacement sur le cours Fauriel à Saint-Étienne, jusqu’à 3 000 employés et ouvriers ainsi que 35 000 articles vendus par catalogue. Il était temps de voir comment « la vieille dame » a passé ces dernières années...

Nadine Besse, directrice du musée, a bien pris soin d’elle. Et elle nous convie à rentrer à nouveau à Manufrance, après la sortie d’usine illustrée par une photo de 1909, apposée sur les marches d’escalier. Une sortie qui déversait alors 2 000 personnes sur la grande avenue stéphanoise.

Manufrance avait des magasins dans les grandes villes françaises. Des photos-calicots nous le rappellent avant d’entrer dans un film en 3D, pour visiter en enfilade la grande usine, l’usine modèle...

On citera Étienne Mimard et Pierre Blachon qui furent les fondateurs et c’est parti pour succomber au charme rétro du catalogue -appelé au début « Tarif-album »- qui fut sans doute le plus lu de France à son époque. Et qui a survécu jusqu’à aujourd’hui.... Une œuvre collector, de gravures à ses débuts, devenue plus vintage avec ses multiples photos des années 1960. Une œuvre qui imposa sinon un mode de vie, du moins un mode de consommation. Au top !

La vente directe par correspondance, la bonne affaire du mois, la garantie des produits... Manufrance entrait dans les foyers et faisait partie de la famille. Le catalogue fut vendu à 800 000 exemplaires et il avait 4 millions de lecteurs. La revue « Le Chasseur français » fut une autre création de Manufrance.

Cette exposition qui traduit l’évolution de l’industrie française pendant un siècle a été reconnue d’intérêt national par le ministère de Culture et de la Communication. C’est un grand honneur.

Certaines pièces ont été reconstituées : du vestiaire numéroté à la pointeuse, jusqu’à la salle du conseil d’administration. Des vidéos, des documents à foison illustrent cette saga à facettes multiples qui n’en finit pas. Des témoignages, des objets, des photos. Du fusil Robuste à la bicyclette Superbe ou la machine à écrire Typo. Mais il y a eu aussi le carillon, les machines à coudre, l’hirondelle du vélo à la mobylette, le camping dont les tubes des toiles de tente étaient ceux utilisés par le cycle.

L’entreprise Manufrance a certainement suscité de nouveaux modes de vie. Elle est entrée dans la vitesse de ce siècle d’innovations. Elle a innové !

A Saint-Étienne, ce fut une entreprise plus grande que les autres. L’exposition retrace cette histoire dans la chronologie. Jusqu’à l’inéluctable faillite de années 1980.

Certains aspects de cette exposition sont plus historiques et didactiques, d’autres plus nostalgiques en couleurs pop et esthétique sixties. Il y a aussi des témoignages d’hommes et de femmes. Manufrance est une saga qui intéressera petits et grands. Les objets fabriqués alors nous font sourire. Ils sont devenus collector !

Jusqu’au 27 février au musée d’art et d’industrie : 2, place Louis-Comte Tél. 04 77 33 83 38. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10 à 18 heures.

Expositions

Durant l’exposition, toute la ville se met à l’heure Manufrance, à travers un programme

d’expositions, conférences, débats et projections de films organisé en collaboration

avec une quinzaine de lieux partenaires.

Au puits Couriot/ parc-musée de la mine :expositions « Mimard, l’usine modèle -

album photohgraphie de 1910 ».

Jusqu’au 24 septembre.

Au musée d’art moderne :

En partenariat avec l’école

supérieure d’art et design

exposition autour du thème

du catalogage.

> Jusqu’au 18 septembre.

Aux Archives départementales de la Loire : Exposition « Fournisseurs, vendeurs, parraineurs : ils travaillaient avec l’entreprise Manufrance (1885-1979».

> Du 23 mai au 23 septembre.

Aux archives municipales

de Saint-Étienne :

« C’était Manufrance,

la presse en parlait (1885-1985) » retrace les cent ans d’histoire

de l’usine à travers des coupures et des photographies de presse.

> Jusqu’au 9 septembre.

A la médiathèque municipale : exposition d’un choix d’éditions des catalogues Manufrance et de la revue « Le Chasseur français ».

> Jusqu’au 29 octobre.

Colloques

Un colloque aura lieu à l’Ecole supérieure de commerce sur l’histoire de la vente par correspondance. Un colloque universitaire sur l’entreprise Manufrance se déroulera au centre recherches ISTHME, université Jean- Monnet. Des projections seront réalisées à la cinémathèque.

Un circuit théâtalisé sur les traces d’Étienne Mimard est proposé par Ville d’art et d’histoire.

450 pièces

Sur 700 m 2 d’exposition,

le parcours chronologique et thématique raconte la saga Manufrance à travers

450 pièces de l’exceptionnelle collection d’armes, cycles et machines à coudre produits parl’entreprise, des machines outils, des objets domestiques des années 1930 et 1960

plus de cent photographies, des affiches, catalogues et éditions issus des collections du musée mais aussi àl’aide de reconstitutions et de bornes interactives.

Un label

Reconnue d’intérêt national par le ministère de la culture et de la communication/direction générale des patrimoines/service des musées, cette expoition est la première grande manifestation consacrée à la Manufacture française d’armes et cycles de Saint-Étienne.

Devenue Manufrance en 1847, elle assurera durant plusieurs décennies, la renommée de lla ville en France comme à l’étranger.

Nicole Dupain
 

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