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Catégories : Le Maroc:vie et travail

Le Maroc hors des sentiers battus

Un excellent numéro du magazine Faut pas rêver, présenté par Tania Young, de Marrakech à Ouarzazate en passant par Fès.

Le Maroc hors des sentiers battusPar Isabelle Nataf

Publié le 26/04/2013 à 11:02

Faut pas rêver
À voir le 26/04/2013 à 20h45 surCe programme TV de France 3
 
Est-ce dû à la personnalité de la présentatrice, Tania Young ? Son écoute sympathique, son naturel, sa bonne humeur communicative ? À la façon du magazine de sortir des lieux communs et de présenter un pays sous des aspects originaux ? À la qualité de la réalisation ?

C'est sans doute tous ces éléments qui font du magazine de Georges Pernoud Faut pas rêver, un moment de télévision à part dont peut se targuer France 3. Le numéro de ce vendredi soir, consacré au Maroc, à l'ombre de l'Atlas, ne déroge pas à la règle. De Marrakech à Ouarzazate en passant par Fès, Meknès et Imilchil, on découvre une suite de reportages passionnants de bout en bout.

Il est bien sûr difficile de ne pas parler de Marrakech, la première destination touristique du pays, sans évoquer la place Djema'a-el-Fna, poumon de la ville, et de la médina qui fêtera bientôt ses mille ans, avec ses 600 hectares de ruelles en forme de labyrinthe où les échoppes rivalisent de couleurs et de senteurs. Ce que ne manque pas de faire Tania Young. Mais rapidement, on quitte ces hauts lieux touristiques pour découvrir la cuisine d'un chef marocain, Moha Fedal, l'un des plus réputés de son pays, qui associe saveurs occidentales et orientales comme dans ce couscous au foie gras.

Le cuisinier se rend lui-même dans la vallée de l'Ourika, au sud de Marrakech, pour acheter au producteur l'épice la plus chère du monde, le safran, qui se négocie 30 euros le gramme. Une nouvelle huile est en passe de détrôner le safran, celle de la figue de barbarie, devenue on ne peut plus prisée.

Une fois à Fès, grande rivale de Marrakech, il est évidemment question de la médina qui date du XIIe siècle, où seuls les ânes, chevaux et mulets ont le droit de cité. Ce sont eux qui transportent les marchandises, portant parfois jusqu'à 200 kg sur leur dos. L'occasion d'évoquer un établissement unique au Maroc, un refuge qui soigne gratuitement les équidés blessés, 10 000 environ par an. À sa tête, une vétérinaire américaine, Gigi Kay. Sans répit, la spécialiste et son équipe tentent de répondre aux urgences, entre un âne brûlé et un cheval victime d'une occlusion intestinale.

Autre reportage étonnant, celui sur « Les fiancés d'Imilchil », du nom d'un plateau du Haut-Atlas. Chaque année, un gigantesque moussen (une foire) accueille quelque 40 000 Berbères venus des villages isolés des montagnes. De quoi faire des affaires mais surtout des rencontres. Les jeunes filles attendent avec impatience cette manifestation qui leur permet de rencontrer des hommes, de leur parler et, pourquoi pas, de choisir un mari.

À Meknès, on déambule dans l'unique château vinicole du pays, géré par un businessman de 92 ans, Brahim Zniber, qui produit un premier cru. Plus habituel, le sujet sur Ouarzazate qui accueille, depuis les années 1940, des milliers de tournages de films (Lawrence d'Arabie, Un thé au Sahara et Astérix et Obélix, mission Cléopâtre, grâce à ses décors naturels exceptionnels). Les studios de cinéma de la ville sont les plus importants du monde après ceux de Hollywood.

Le magazine Faut pas rêver consacre également un reportage à un jeune humoriste, Miz, un Casablancais de 30 ans qui décortique les changements sociaux dans son pays. Son rêve : suivre les traces de ses aînés marocains, Gad Elmaleh et Jamel Debbouze. Une belle découverte d'un autre Maroc.


http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/magazine/75193/le-maroc-hors-des-sentiers-battus.html

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