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Catégories : Musique

Une voix est née

 

Alex Hepburn, à nous la petite Anglaise

Alex Hepburn, à nous la petite Anglaise

Alex Hepburn © Julien Weber
 
 

Elle débarque à Paris avec une voix magnifique et un album à couper le souffle.

 

Pulpeuse, enjouée et rayonnante, Alex Hepburn ne ressemble pas à sa voix rocailleuse qui exprime toutes les souffrances. Comme, en principe, ces chanteuses de blues qui ont passé leur vie dans la douleur, les excès et les bouges enfumés. Alex a tout juste 26 ans, elle est née à Londres, d’origine écossaise, et huit années passées en France dans son enfance lui ont permis de manier parfaitement notre langue. Férue de littérature, de poésie et d’écriture, elle est venue à la musique comme on va se réfugier dans un sanctuaire bien abrité quand tout s’effondre autour de vous. « Beaucoup de choses douloureuses m’ont touchée quand j’étais plus jeune, dit-elle. Tout s’est écroulé autour de moi comme une rangée de dominos. Il ne s’agissait pas de chagrins d’amour, j’aurais été contente si cela n’avait été que ça, mais de maladie et de mort. J’ai cherché à exprimer tout cela, à l’évacuer aussi, et je l’ai fait en ­musique. C’était une démarche thérapeutique. »

Effectuée complètement à l’instinct, car Alex n’a jamais appris à chanter ni à jouer d’un instrument. Mais il lui suffit d’entendre une mélodie pour être capable de la rejouer immédiatement au piano ou à la guitare. Maîtrisant tous les outils modernes de communication, elle poste une chanson sur Myspace qui fait un million de vues. Une carrière professionnelle commence alors à se dessiner. « Mon ex était mon manager, sourit-elle. Une idée très stupide, mais il faut faire les bêtises pour ­apprendre. » Warner la contacte et l’envoie en studio. Elle y reste deux ans et demi pour finalement revenir à l’esprit des maquettes initiales, dépouillées et bluesy. Son premier album « Together Alone » n’était pas encore sorti qu’elle est demandée par Bruno Mars pour assurer ses premières parties, par « Taratata » qui l’invite deux fois, et ses concerts parisiens affichent complet.

Son disque évoque une jeune Etta James et Janis Joplin

Enfin disponible, son disque évoque une jeune Etta James et les plaintes douloureuses de Janis Joplin tandis que flottent des guitares hendrixiennes. Parlant de ses influences, elle cite Hendrix, Dylan, Rod Stewart, les Stones. Bref, elle aime la musique de vieux. « Ce n’est pas de la musique de vieux, corrige-t-elle, c’est la musique fondatrice de tout ce qui se passe aujourd’hui. Les gens sont à la recherche de ces racines, même en samples. Il est d’ailleurs ironique de penser que tout le monde veut séduire et attirer les jeunes alors que ce sont les adultes qui achètent des disques. »



Tous les jours, Alex Hepburn écrit de nouvelles chansons. C’est pour cela aussi que l’album ne s’est pas fait rapidement : chaque fois qu’il était fini, elle arrivait avec une nouvelle chanson, meilleure que les précédentes. Elle passe le reste de son temps sur les réseaux sociaux. « Je suis esclave de mon Smartphone, je réponds à tous les messages. C’est parfois lourd parce que j’attire beaucoup les dépressifs, qui se confient à moi. Je ne fais pas de la musique pour ceux qui font la fête, il y a Britney Spears pour ça. Non, les gens qui ont un peu peur de la vie se retrouvent dans mon album. »

« Together Alone » (Warner). En concert au festival Rock-en-Seine le 23 août.

http://www.parismatch.com/Culture/Musique/Alex-Hepburn-a-nous-la-petite-Anglaise-513546

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