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J'ai terminé ce matin d'insomnie:"La ronde des mensonges" d'Elizabeth George

 

Elizabeth George, la plus british des auteurs américains de polars continue d'explorer la part d'ombre de la bonne société anglaise.

Avec son dix-septième roman, l'Américaine Elizabeth George poursuit avec obstination un tour d'Angleterre du crime amorcé il y a vingt-cinq ans. Cette fois, c'est la région des lacs qui reçoit la visite de l'inspecteur Linley et de son excentrique adjointe ­Barbara Havers sur les lieux d'un accident mortel particulièrement suspect.

Ian Cresswell, le neveu du richissime lord Fairclough, a été retrouvé noyé dans le hangar à bateaux de la propriété de l'industriel. Celui-ci n'a pas souhaité ébruiter l'affaire, son fils Nicholas ayant fait scandale quelques années auparavant. Linley est donc prié de se rendre incognito sur les rives du lac Windernere. Mais la discrétion toute aristocratique de Linley ne résistera pas à l'arrivée tonitruante de Zed Benjamin, pittoresque envoyé spécial du tabloïd The Source. Le rédacteur en chef de ce journal n'a pu s'empêcher d'associer la mort mystérieuse du neveu de lord Fairclough au passé tumultueux de son fils. Peu à peu, la famille de l'industriel va révéler la somme de tourments secrets qui la déchirent. C'est l'occasion pour une Elizabeth George à la plume plus acérée que jamais de brosser une série de portraits au vitriol du clan Fairclough.

Conte cruel

Le patriarche, apprend-on, s'est enrichi grâce à la fabrication de chasses d'eau dont sont équipés tous les services publics de Sa Gracieuse Majesté. Son fils Nicholas a battu des records en matière de consommation de stupéfiants. Du côté des filles jumelles, la situation n'est guère plus reluisante. Mignon a un problème d'alcool et Manette, divorcée, a décidé de s'occuper de son turbulent neveu Tim, le fils de Ian Cresswell, lui-même séparé de son épouse depuis qu'il s'est choisi comme partenaire un jeune Iranien.

Le malheureux Linley aura fort à faire pour tenter de démêler l'écheveau d'une affaire qui, selon un rituel bien établi par la romancière, interfère avec sa propre existence ou, comme c'est le cas ici, avec l'intimité de sa belle-sœur Deborah. Celle-ci se mêle en effet à l'enquête discrète de Linley et découvre que l'épouse de Nicholas Fairclough, la belle Alatea, est comme elle en mal de maternité.

Ce nouveau roman de Miss George amplifie encore le dispositif qui a fait son succès: les ramifications de plus en plus subtiles de son conte cruel aux allures de fait divers nous entraînent avec une lenteur exaspérante vers le cœur du labyrinthe où nous retrouvons Tim Cresswell, victime expiatoire du désordre familial, impliqué dans le tournage d'un remake peu orthodoxe de Peter Pan.

«La ronde des mensonges», d'Elizabeth George, traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Ghapman, Presses de la Cité, 660 p., 23 €.

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