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Marie Darrieussecq, un Médicis dépaysant

 

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Marie ­Darrieussecq, ici à Paris mardi, a été choisie pour <i>Il faut beaucoup aimer les hommes</i>.

Marie ­Darrieussecq, ici à Paris mardi, a été choisie pour Il faut beaucoup aimer les hommes. Crédits photo : JACQUES DEMARTHON/AFP

La passion d'une femme blanche pour un cinéaste noir a séduit le jury du prix littéraire.

À propos d'Il faut beaucoup aimer les hommes (P.O.L), le nouveau roman de Marie ­Darrieussecq, Sébastien Lapaque écrivait dans Le Figaro littéraire du 12 septembre: «L'histoire d'amour de Solange et Kouhouesso est âpre et prenante. C'est dépaysant, tout public, snob mais pas trop. Le Goncourt, on vous dit.» Marie Darrieussecq n'a pas obtenu le Goncourt, mais le prix Médicis, c'est déjà pas mal. Elle l'a même remporté haut la main, au premier tour de scrutin.

La romancière, née en 1969, normalienne, s'était fait remarquer dès la parution de son premier roman Truismes, en 1996. Elle en a publié ensuite une dizaine d'autres dont certains ont fait polémique. Celui-ci, l'histoire d'amour d'une femme blanche et d'un homme noir, a fait presque l'unanimité parmi les critiques. «C'est une audacieuse envie qu'a eue Marie Darrieussecq de célébrer le potentiel érotique de l'homme noir. À notre goût, elle l'a fait avec art, malgré quelques insupportables manies durassiennes et une écriture blanche qui a viré depuis longtemps à l'académisme», écrivait encore Sébastien Lapaque.

Luttes féministes

C'est aussi un roman sur l'attente amoureuse, a expliqué la romancière après l'annonce du prix: «Car malgré les luttes féministes auxquelles j'ai participé, nous les femmes, on a une Belle au bois dormant dans la tête.»

Le prix Médicis étranger a été attribué contre toute ­attente, non pas à Laura ­Kasischke, mais à un autre auteur des Éditions Bourgois, Toine Heijmans, dont le premier roman En mer a enthousiasmé le jury. C'est l'histoire d'un homme qui part en bateau avec sa fille, une traversée idyllique qui vire au cauchemar…

Le prix Médicis essai a été décerné à l'écrivain et journaliste biélorusse Svetlana Alexievitch. Dans Le Figaro littéraire du 26 septembre Étienne de Montety avait salué son livre La Fin de l'homme rouge (Actes Sud), un tableau de la Russie d'aujourd'hui, nostalgique du communisme: «Il se dégage de ce livre dense et puissant comme un fleuve une leçon terrible: à la prospérité l'homme préfère souvent la grandeur.»

 

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