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J'ai terminé ce matin d'insomnie:"Le Pont des Assassins" d'Arturo Pérez-Reverte

Le Pont des Assassins d'Arturo Pérez-Reverte

Noël 1627: la cité des Doges est le théâtre d'une conspiration baroque.
 

Noël 1627: la cité des Doges est le théâtre d'une conspiration baroque. Crédits photo : Jean-Paul Garcin/Photononstop

Septième volet des aventures du capitaine Alatriste, soldat désabusé mais toujours fidèle à la couronne espagnole. Sa dernière mission, quasi impossible : éliminer le doge de Venise.

La couverture du livre  Le Pont des Assassins , d'Arturo Pérez-Reverte.En 2003, la Real Academia Espanola de las Letras accueillait en son sein Arturo Pérez-Reverte, auteur de romans d'aventures de belle facture comme Le Maître d'escrime ou Le Club Dumas. À ceux qui s'étonnaient du recrutement d'un écrivain au si large public, l'institution fit répondre qu'elle ne pouvait commettre l'erreur de sa cousine française qui, en son temps, avait refusé d'admettre Alexandre Dumas! Le jour de sa réception, Pérez-Reverte choisit de disserter sur «le parler d'un bravache au XVIIe siècle», introduisant, dans les murs de la prestigieuse assemblée, aux anges, le jargon populaire des spadassins. L'ancien correspondant de guerre à la télévision avait réussi son pari: écrire un vrai feuilleton sur les dernières heures glorieuses d'une armée espagnole qui restait «le pire cauchemar de l'Europe». Hommage aux Dumas, Féval, Zévaco, dont les livres remplissaient les bibliothèques de ses père et grand-père, cette entreprise romanesque se voulait aussi un coup de chapeau aux grands Espagnols de l'époque, les Quevedo, Lope de Vega, Calderon et bien sûr Cervantes dont le chevalier à la triste figure avait inspiré à Pérez-Reverte son capitaine Alatriste.

L'idée de ce feuilleton à l'ancienne était risquée. Alfaguara, l'éditeur de l'écrivain, n'y croyait d'ailleurs pas mais soigna le premier volume avec du beau papier et de belles illus­trations. Les 500.000 exemplaires ­vendus des Aventures du capitaine ­Alatriste en 1996 et des Bûchers de Bocanegra en 1997 (publiés ces jours-ci en un volume chez Point Deux) furent une surprise pour l'auteur et l'éditeur. Pour Pérez-Reverte, ce qui était au départ une amusette imaginée avec sa fille Carlota, devint une chose sérieuse, passionnante. Et chronophage pour un écrivain déjà fort occupé par des romans ambitieux comme Le Peintre de batailles ou encore Cadix, ou la diagonale du fou (qui paraît ces jours-ci en Points/Seuil, collection «Grands romans»).

Venise, nid d'espions

Dans Le Pont des assassins, Inigo Balboa, narrateur de la série, raconte un épisode qui faillit être le dernier pour son maître, Alatriste. L'hiver 1627, à peine rentrés de la côte d'Anatolie, ils sont envoyés par Don Francisco de Quevedo pour mettre Venise à sac. Les armées d'Espagne et d'Autriche mobilisées en Flandre, ne reste que les mercenaires espagnols, dalmates, allemands pour punir la «république corrompue (…) honte des nations et cloaque des monarchies». Pour ­Alatriste et ses compagnons, «hommes d'acier et de silence», ce serait une mission comme une autre si l'ennemi juré du capitaine, le traître Malatesta, laissé pour mort dans les geôles du roi, n'était de la partie. Pérez-Reverte nous montre Venise à quelques heures de Noël et de l'assassinat programmé du doge. Le danger est partout, les espions pullulent, les femmes sont redoutables et le piège tendu au capitaine et à ses hommes est sur le point de se refermer. Le lecteur français qui attendait depuis quatre ans un «nouvel Alatriste» sera comblé. Et ému aussi car, pour la première fois, Inigo, au milieu de son récit vénitien s'échappe vers Rocroi, cette bataille perdue par l'Espagne en 1643, au cours de laquelle Diego Alatriste tombera les armes à la main…

Le Pont des Assassins, d'Arturo Pérez-Reverte, traduit de l'espagnol par François Maspero, Seuil, 351 p., 19,50 €.

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