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Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

Zone de Tir Libre

Edition originaleC.J. BOX

Traduction (américain) : Aline Weill

Edition originale : Seuil Policiers - Octobre 2009
Rééditions :
Dernière édition poche : Seuil / Points Policier - Octobre 2010
Autres éditions :

Edition poche
C.J. Box

Poste de rangers de la Belchler River
Parc national de
21 juillet

Une demi-heure après que Clay McCann fut entré dans le poste de rangers isolé pour remettre ses armes encore chaudes et eut annoncé au ranger, sidéré, qu'il venait de massacrer quatre campeurs près du Robinson Lake, ce dernier lui avait dit avec nervosité :
La police sera là d'un instant à l'autre. Vous voulez appeler un avocat ?
McCann leva les yeux de dessus le banc grossier où il était assis.
(…)
— Vous ne comprenez pas, dis McCann. Je suis un avocat (…)

La fin…


Quatrième de couverture

Récemment viré de son boulot de garde-chasse dans le Wyoming, Joe Pickett travaille dans le ranch de son beau-père lorsque le gouverneur de l’État vient lui rendre visite. L’homme n’est pas au-dessus de tout soupçon, mais fort habile politicien. Il sait en particulier que le meurtre de quatre campeurs dans un coin perdu du Parc ne peut pas rester impuni, même si leur auteur, l’avocat Clay McCann, s’est aussitôt livré à la police… et a été tout aussitôt libéré, les autorités locales et la justice fédérale n’ayant pas juridiction dans cet endroit.
Que faire ? Laisser passer cette affaire en période électorale ? Le gouverneur demande à Joe Pickett d’enquêter « sans mandat » et lui promet de lui rendre son écusson de policier s’il accepte la mission. Évidemment, Joe Pickett ne se fait pas prier. Et découvre que le dénommé McCann est en plus impliqué dans des affaires tout aussi lucratives qu’illégales.

 

Un avis personnel…


par Patrick Galmel, le 24 décembre 2009

Dans parc de Yellowstone a eu lieu un drame : l'assassinat par un homme seul de quatre campeurs. L'auteur de ces crimes, Clay McCann, est avocat et s'est aussitôt livré à la police, mais a dû être bientôt libéré pour un vice de forme dû à un étonnant vide juridique.
Quelques mois plus tard, Joe Pickett, ex-garde chasse dans le Wyoming, est contacté par le gouverneur de l'État, Rulon, qui lui demande d'enquêter pour son propre compte dans cette affaire. Peu avant le drame, il avait reçu un e-mail d'une des victimes le mettant en garde sur des agissements compromettant les ressources naturelles du parc…

C.J. Box est de ces auteurs qui prennent leur temps pour installer leur intrigue. Tours et détours ; on s'attache à un personnage, puis à un autre ; le temps de l'action se ralentit à tel point qu'il m'est même venu l'idée de refermer ce roman pour le laisser dormir. Bien m'a pris de n'en rien faire et de poursuivre le voyage au rythme proposé.
« — Vous avez remarqué comme la vie est posée ici ? dit Judy (…). Personne n'est pressé. Les rangers, les serveurs, les réceptionnistes… Tout le monde se déplace à une rythme plus lent que dans le monde extérieur. (…) ici, tout est différent. Plus calme, plus mesuré. Il n'y a rien qui ne puisse pas attendre le lendemain. Ça rend fou au début, mais on s'y habitue. »

Le parc national de Yellowstone et ses particularités sont au cœur de ce roman de C.J. Box qui, en compagnie de son personnage récurrent, le ranger, garde-chasse Joe Picket, n'en finit pas de sillonner cette région des Etats-Unis. Particularités, parce que cette zone géographique est une exception géologique sur la planète, un endroit du monde où le cœur de la terre affleure sa surface, un endroit unique. Particularités, parce que selon le Yellowstone Act de 1872, cette région qui s'étend principalement sur le Wyoming, mais déborde sur l'Idaho et le Montana, est dotée d'une organisation bien particulière et d'une juridiction propre qui, au fil des ans, a révélé quelques "trous".
S'engouffrant dans cette brèche, C.J. Box construit une intrigue qui démarre sur un crime qui ne peut être puni, un vrai crime parfait, commis au vu et au su de tout le monde, qui révèlera bientôt ce qui se cache sous la surface bouillonnante du parc.
On trouvera d'un côté, la volonté affichée des américains qui reconnaissent dès 1872 l'aspect exceptionnel de cette région et le besoin de la protéger, d'un autre les affronts du temps et d'autres hommes qui n'auront de cesse de contourner ces protections pour leur profit.
Zone de Tir est une sorte de roman écologique dans lequel l'auteur sait nous faire partager son amour de la région, de ces grands espaces encore préservés, mais aussi son inquiétude face aux assauts des financiers.
Heureusement, Joe Picket, qui fait figure de John, Wayne moderne, droit dans ses bottes, à la fois serein et puissant, veille au grain, en compagnie de son invisible protecteur, et tentera, malgré les embûches, d'éclairer notre lanterne. Mais…
« — Vous êtes comme les loups. Vous harcelez les franges du troupeau et vous attaquez les malades et les faibles.
— Les loups sont une part importante de l'écosystème.
— Je les déteste.
— Et comme l'écosystème, nos lois sont beaucoup trop complexes pour être comprises par les simples mortels. C'est pour ça qu'il faut des avocats. Ce n'est pas que ces lois soient des codes moraux… c'est juste une série de règles conçues par les hommes politiques pour rester au pouvoir et calmer leurs amis. Moi, je suis avocat, j'aide de faibles mortels à affronter les règles et parfois à les contourner. Ça fait partie de notre écosystème à nous. »


Comme quoi il est parfois bien difficile de respirer tranquillement de grandes bouffées d'air pur…

   

 

Vous avez aimé…


Quelques pistes à explorer, ou pas...

Joe Picket traverse les romans de C.J. Box. Il est un personnage attachant qui mérite qu'on revienne sur ses pas...

 

Du même auteur…


Bibliographie non exhaustive... Seuls sont indiqués ici les ouvrages chroniqués sur le site.


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