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Municipales : Pape Diouf bouscule le PS à Marseille

Home ELECTIONS Municipales 2014
    • Par Emmanuel Galiero
    • Mis à jour le 13/02/2014 à 18:45
    • Publié le 13/02/2014 à 18:10
 

VIDÉO - La liste de l'ancien président de l'OM suscite rumeurs et inquiétudes chez les socialistes.

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«La politique en tant que phénomène politicien ne m'a jamais attiré, la politique pour moi, c'était d'abord une affaire de sociologie.» Invité jeudi du «Talk Orange-Le Figaro», Pape Diouf, l'ancien président de l'Olympique de Marseille, explique pourquoi il se lance, seul, sans l'appui d'un parti, dans la bataille des municipales de la deuxième ville de France. «Dans cette affaire, précise-t-il, la démarche que j'ai entreprise est d'abord citoyenne. Aller avec Patrick Mennucci, c'était dire aux gens, d'entrée, que j'entrais dans le jeu politique, celui justement qui fait qu'aujourd'hui les Marseillais tournent le dos à la chose publique.»

En tout cas, sa candidature, selon lui, suscite un vif intérêt au sommet de l'État. Plutôt marqué à gauche, Pape Diouf a, en effet, été reçu par François Hollande, par le secrétaire général de l'Élysée et par le premier ministre. À une rumeur qui le ferait aussi rouler pour Jean-Claude Gaudin, Pape Diouf répond: «Il y en a qui disent que je roule pour Tapie! D'autres, de manière assez incompréhensible, que je roule pour le président de la République.» Pape Diouf affirme que le président, lors de leur rencontre, a «compris le sens de (sa) démarche».

Diouf souligne la menace d'une abstention massive pesant sur le scrutin. Selon lui, plus de 65 % du corps électoral pourrait ne pas participer au vote. Avant de penser au second tour et aux appels éventuels qu'il pourrait lancer, Pape Diouf, qui a intitulé sa liste «Le Sursaut», demande aux Marseillais de lui permettre d'y accéder. «Ensuite, on avisera avec les gens qui m'accompagnent», confie le candidat, qui se lancera personnellement «probablement» dans le nord de la ville, mais pas dans le secteur de son amie Samia Ghali (maire PS du 8e secteur).

«Seize personnalités»

Il prévient: «Les voix ne m'appartiennent pas, cependant on posera des questions très précises et publiquement.» En mettant la «vieille garde» de Gaudin et «les hiérarques» du PS des listes Mennucci dans le même sac, Diouf estime qu'«il faut renouveler ça».

L'ancien dirigeant de l'OM lancera sa campagne le 10 mars avec des listes construites autour de «huit binômes» et «seize personnalités» dévoilées la semaine prochaine. «Cela donnera un signal», prévoit-il encore sans fermer la porte à certains cavaliers locaux du MoDem: «C'est à eux de voir, à partir du moment où l'étiquette politique même est laissée à la porte des vestiaires.» Si François Bayrou, le 7 février, a clairement invité ses candidats locaux à rejoindre l'UMP à Marseille, deux de ses cadres phocéens, Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle, ont affirmé qu'ils ne le feraient pas. Les deux élus marseillais espèrent aboutir à un accord avec Pape Diouf.

Quant à l'autre rumeur d'un contact avec des sympathisants de Dieudonné, Pape Diouf tranche sans hésiter: «Rien dans ce qu'il dit n'est acceptable et tolérable. Je le dis une fois pour toutes». Avant de nuancer: «Il est vrai que le phénomène Dieudonné, si on veut, en amont, en comprendre le fonctionnement et les mécanismes, il faut aller plus loin dans la réflexion.»

L'invité constate aussi que «la France est un pays» où il n'y a ni «Noir», ni «Arabe» à la tête d'une «société du CAC  40», d'un «corps de l'armée important» ou d'un «ministère régalien , à Taubira près». Et, parlant de lui-même à la troisième personne, le candidat conclut: «Pape Diouf, maire de Marseille, je serais dans la symbolique.» Un sondage Ifop crédite Pape Diouf de 4 % des intentions de vote, soit un résultat sous la barre des 10 % permettant de se maintenir au second tour et même des 5 % autorisant une fusion de listes.

 
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