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Paysages vécus, paysages rêvés

02 juin 2011 au 24 mai 2014

Après l’Antiquité et le portrait, le paysage sera à l’honneur sur les murs du Grand Salon du Musée de Picardie à partir du 7 avril 2011.

91 tableaux, tous appartenant aux collections des musées d’Amiens, sont présentés en 8 ensembles donnant un large panel des différentes représentations du paysage.
Cette riche thématique permet la redécouverte de tableaux restés en
réserves depuis des années ainsi que la présentation de tableaux de maîtres et de peintres renommés.

La rénovation du premier étage étant aujourd’hui à l’étude, le Grand Salon reste le seul espace dédié pour le moment aux peintures au sein du Musée de Picardie. Le renouvellement périodique de son accrochage offre l’occasion de faire redécouvrir aux visiteurs des oeuvres conservées en réserve depuis la fermeture de l’étage, mais également de faire découvrir des tableaux invisibles depuis plusieurs décennies. Sur les quatre-vingt-dix nouveaux tableaux accrochés dans le Grand Salon à partir du mois d’avril, quinze toiles et cinq cadres ont ainsi fait l’objet d’une intervention de restauration, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne pluriannuelle de restauration de tableaux en prévision de la réouverture du premier étage.
Comme le précédent, consacré au portrait, le nouvel accrochage illustre une vaste thématique, particulièrement bien représentée dans les collections du Musée de Picardie : le paysage. C’est en particulier grâce à une donation et un legs extrêmement importants pour le musée que le genre peut être mis à l’honneur. La donation Lavalard, tout d’abord, faite en 1890, effective en 1894, dota le Musée de Picardie, entre autres chefs-d’oeuvre, de plusieurs dizaines de paysages flamands et hollandais du XVIIe siècle (de Jan Fijt, Salomon van Ruysdael ou encore Jan Baptist Weenix, notamment) et, en guise de pendants, d’un nombre également considérable de charmants paysages savamment composés par des maîtres français du XVIIIe siècle (Jacques de Lajoüe, François Lemoyne, Hubert Robert). Ce fut ensuite le legs du chanoine Dumont, en 1926, qui fit entrer au musée un ensemble significatif de paysages du XIXe siècle, sa préférence allant aux représentants de l’école de Barbizon (Théodore Rousseau en est un bon représentant dans cet accrochage). Si elle présente des lacunes importantes au regard de l’histoire de l’art, la collection de paysages du Musée de Picardie témoigne néanmoins d’une certaine histoire du goût et recèle d’innombrables trésors, parmi lesquels des tableaux de Pierre Patel, Francesco Guardi, Jean-Honoré Fragonard, Gustave Courbet, Johan Barthold Jongkind, etc. Suivant un plan relativement chronologique, cet accrochage ne se départit pas d’une logique thématique. Ce sont naturellement les collections elles-mêmes qui ont dicté les thèmes dégagés sur les murs : ce sont elles qui guident le visiteur du paysage de convention du XVIIe siècle, écrin fastueux pour des figures ou des natures mortes, jusqu’au paysage fidèlement reproduit d’après nature et pourtant éminemment subjectif, des peintres de Barbizon au XIXe siècle. Paysages vécus, paysages rêvés… Pour tout paysage peint se pose la question de l’idéal et de la réalité, de l’imagination et de la vérité. Plus ou moins fidèle à la réalité observée selon les époques et les peintres, un paysage revêt toujours une forte dimension subjective et reflète par là même un regard singulier porté sur le monde.

 
 

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