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L'opposition rêve de reconquérir le Sénat

 

Jean-Pierre Bel, président socialiste du Sénat, a d'ores et déjà annoncé son départ en septembre 2014.

Jean-Pierre Bel, président socialiste du Sénat, a d'ores et déjà annoncé son départ en septembre 2014. Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro

Les résultats catastrophiques de la gauche au premier tour des municipales aiguisent les appétits au sein de la droite.

Les socialistes ont la hantise de perdre le Sénat, où ils ne disposent que d'une majorité de six voix (sur 348 sièges), lors du renouvellement par moitié de la Haute Assemblée en septembre 2014. Le départ annoncé du président du Sénat, Jean-Pierre Bel (PS), à cette date, ouvre les appétits dans l'opposition. La réforme du mode de scrutin pour les élections sénatoriales, adoptée en 2013 à l'initiative de Manuel Valls, avait pour but de conforter le PS, avec deux mesures fortes: le retour à la proportionnelle dans les départements à trois sièges (au lieu de quatre) et l'augmentation du poids des villes de plus de 30.000 habitants (le plus souvent gérées par la gauche) dans le collège des grands électeurs. Mais les résultats catastrophiques du premier tour des municipales, s'ils sont confortés au second tour, changeront la donne.

Calculs peut-être caducs

L'opposition UMP-UDI part avec un handicap, car, sur les 177 sièges à pourvoir, des départements compris entre l'Ain (01) à l'Indre (37) puis du Bas-Rhin (67) à l'Yonne (89), à l'exception de l'Ile-de-France, une centaine de sièges de droite sont renouvelables, donc plus qu'à gauche. Mais les calculs sur les pertes ­attendues à droite dans les départements à trois sièges - «de huit à douze sièges», estime Philippe Marini, le président UMP de la commission des finances du Sénat - pourraient être caducs dimanche soir. Dans la Somme, la perte prévisible d'Amiens peut empêcher le PS de gagner un siège. Même scénario en Saône-et-Loire, où la perte de Chalon dès le premier tour et celle, potentielle, de Montceau-les-Mines, au second, pourraient sauver les trois sièges de l'UMP. Dans le Doubs et la Drôme, si le PS perd respectivement Montbéliard et Valence, cela peut faire deux sièges de moins au Sénat. Le sénateur et président UMP du conseil général de Vendée, Bruno Retailleau, juge que, si la ville PS de La Roche-sur-Yon bascule à droite, l'opposition pourrait sauver ses trois sièges «à la condition de s'unir». En Côte-d'Or, pour sauver leurs deux sièges, François Rebsamen, le patron des sénateurs PS, et François Patriat, le président PS de la région Bourgogne, feront listes séparées. En Gironde, où Alain Juppé a été réélu maire de Bordeaux au premier tour, l'UMP espère un siège de plus au Sénat, grâce à des gains dans la communauté urbaine.

Bruno Retailleau constate que «les élus locaux sont excédés par la réforme des rythmes scolaires, la baisse des dotations, le changement des modes de scrutin». L'ancien président UMP du Sénat Gérard Larcher souligne aussi que «les élus ruraux et ceux des petites villes ont le sentiment du mépris». Dans ce climat, le président du groupe RDSE, Jacques Mézard, sénateur du Cantal, n'exclut pas «des pertes à gauche dans les départements au scrutin uninominal» (un et deux sièges). Comme en Savoie, avec la perte attendue au PS de Chambéry, ou en Corrèze, avec celle de Brive-la-Gaillarde.

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