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Le plaidoyer de Nicolas Sarkozy pour l'Europe

 

À quelques jours du scrutin européen, Nicolas Sarkozy s'exprime dans Le Point.

À quelques jours du scrutin européen, Nicolas Sarkozy s'exprime dans Le Point. Crédits photo : ANDREW COWIE/AFP

INFOGRAPHIE - L'ex-président publie une tribune dans Le Point où il présente ses propositions pour l'Europe et réclame la suspension des accords de Schengen.

Après avoir longuement pesé le pour et le contre, Nicolas Sarkozy a finalement décidé de ne pas se dérober. Il a voulu courir ce risque. Et le faire sur l'Europe exclusivement. Un sujet qui fâche une partie des Français, et ne suscite chez les autres qu'indifférence. Un sujet, donc, où il n'a rien à gagner. «Je ne peux pas me dégonfler!», a répété Nicolas Sarkozy à ses proches. Son entourage était divisé. Plusieurs de ses amis l'ont pressé de ne rien dire. «Tu n'as que des coups à prendre. Si Marine Le Pen bat l'UMP de trois points, on dira que tu ne pèses pas», lui a glissé l'un d'eux.

« Nous devons profondément refonder notre politique européenne »

L'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy

D'autres y ont vu l'occasion pour lui de marquer une conviction, indépendamment du résultat des élections. Cela permet en tout cas de souligner à son avantage la différence de stature entre lui et François Hollande, mais aussi entre lui et les autres présidentiables de la droite. «Hollande, Juppé, Fillon ou Giscard peuvent s'exprimer, mais ils ne sont pas audibles. Quand Sarkozy parle, on l'écoute», confiait un proche de l'ancien président.

À la différence de la tribune accordée au Figaroavant les élections municipales, Nicolas Sarkozy ne s'exprime pas sur un sujet judiciaire. Il parle politique et cela nourrira la chronique d'un retour en politique que certains souhaitent très rapide. «Cela alimente le récit de son retour, c'est l'un des inconvénients que nous avons pesé et repesé, mais on l'assume», confie un proche.

La longue tribune qu'il a accordée à l'hebdomadaire Le Point confirme que l'ancien président est toujours aussi efficace pour assurer «le tam-tam» et électriser la presse. Mais pour que le soufflé ne retombe pas, Nicolas Sarkozy devait sortir l'artillerie lourde. Car il est difficile d'innover sur l'Europe.

«La question n'est pas de savoir s'il faut parler, mais ce que je veux dire», a répété en boucle l'ancien président autour de lui. Il a décidé de s'exprimer de façon très personnelle et en y mettant tout le poids d'un parcours politique de trente ans.

Sa tribune dramatise d'emblée l'enjeu: c'est «L'Europe ou le déclin», dit-il. Nicolas Sarkozy revient sur l'argument classique de la paix en soulignant que «tout le pourtour de l'Union européenne s'embrase… de l'Afrique du Nord jusqu'à la Syrie, de la Turquie jusqu'à l'Ukraine». Il insiste aussi sur le rôle précieux de garde-fou que joue l'Europe face aux tentations de «dérives idéologiques». Une allusion claire aux contraintes qu'impose Bruxelles à François Hollande et aux socialistes partisans d'une politique de relance. «Heureusement que nous dépendons des autres et que les autres dépendent de nous, le pire n'est pas toujours possible», note-t-il.

Suspendre Schengen I

Aux eurosceptiques, il concède que «nous devons profondément refonder notre politique européenne». Pour ce faire, l'ancien président trace quatre axes. Il propose la création «d'une zone économique franco-allemande cohérente et stable». Une façon de corriger «nos handicaps fiscaux et sociaux» face à un voisin puissant qui «ne va pas changer d'adresse». Cette convergence est selon lui un préalable au leadership que ce couple refondé doit assumer sans complexe à l'intérieur de la zone euro.

Le deuxième axe est celui de la politique migratoire. «Il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Schengen II.» Ce nouveau Schengen permettrait d'interdire à «un étranger de pénétrer dans l'espace Schengen, puis une fois cette formalité accomplie de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses».

Il plaide aussi pour une zone euro plus intégrée à 18, où Chypre, Malte ou le Luxembourg n'auraient pas le même poids que l'Allemagne, la France ou l'Italie. «Nous devons cesser de croire au mythe de l'égalité des droits et des responsabilités entre tous les pays membres», écrit-il. Enfin, il demande la suppression des directives européennes les plus contestées, et une diminution des compétences communautaires, dont certaines seront de nouveau assumées par les États.

À aucun moment, Nicolas Sarkozy n'appelle à voter UMP. À aucun moment, il ne cite l'affaire Bygmalion qui embarrasse le parti de Jean-François Copé et qui soulève de nouvelles interrogations sur le financement de la campagne de 2012. «Personne ne peut dire que ce Bygmalion est l'un de mes amis», a-t-il glissé à un proche récemment.

carte de l'espace schengen
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