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Irak : les djihadistes veulent marcher sur Bagdad

 

Yves Bourdillon / Journaliste | Le 11/06 à 19:01, mis à jour le 12/06 à 07:56 | Lu 1966 fois
  • Des combattants l’EIIL hissent drapeau place forte désertée militaires irakiens
     

    Des combattants de l’EIIL hissent leur drapeau sur une place forte désertée par les militaires irakiens - AFP


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Les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant continuent leur avancée en Irak et appellent leurs partisans à marcher sur Bagdad. Les Etats-Unis ont exprimé leur soutien aux dirigeants irakiens.

Les djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au levant (EIIL) continuent jeudi leur progression fulgurante dans le nord de l’Irak, où ils se sont emparés de la ville de Tikrit et de celle de Baïji, abritant la principale raffinerie du pays (300 000 barils par jour). Une prise toutefois sans impact immédiat sur les capacités exportatrices du pays, ce qui explique la réaction relativement modérée des marchés, car la plupart des installations pétrolières sont situées dans le sud du pays, ou dans le Kurdistan. D’après la traduction d’un message du porte-parole de l’EIIL, Abou Mohammed al-Adnani, par le réseau américain de surveillance des islamistes SITE, les djihadistes prévoient désormais de marcher sur Bagdad. « Continuez à vous étendre. La bataille ne fait pas encore rage, mais elle fera rage à Bagdad et à Karbala. Mettez vos ceintures et soyez prêts », exhorte-t-il les partisans de l’organisation avant d’ajouter plus loin « marchez sur Bagdad ».

En revanche, la cohésion de l’Irak est plus que jamais menacée, au vu de la débandade impressionnante des forces de Bagdad depuis le lancement, vendredi, de l’offensive de l’EIIL. Cette organisation, qui contrôlait depuis plusieurs mois la ville de Falloujah et de larges secteurs des régions d’al Anbar, de Kirkouk et de Salahedine, a pris mardi le contrôle d’une région entière pour la première fois, celle de Ninive. La capitale de cette dernière est Mossoul, deuxième ville du pays, où 500.000 civils ont fuit les combats. Une cinquantaine de Turcs, dont le consul, ont été pris en otage à Mossoul mercredi. L’EIIL s’est emparé d’armes lourdes et de sommes importantes de la banque centrale d’Irak. Mercredi, cela a été au tour de Tikrit de tomber sans combats entre les mains d’une organisation experte dans la guérilla urbaine et l’attentat à la voiture piégée. En face, l’armée irakienne minée par les désertions ne fait pas le poids.

 
 

L’EIIL se disait capable mercredi de marcher sur Bagdad, où le gouvernement a demandé au Parlement de décréter l’état d’urgence. Le gouvernement a aussi appelé à la rescousse les forces aguerries et disciplinées du Kurdistan, les Peshmergas, qui échappent au contrôle de Bagdad.


 
Washington soutient Bagdad

La Maison Blanche apporte son soutien aux dirigeants irakiens « alors qu’ils forgent l’unité nationale nécessaire pour remporter le combat contre l’EIIL », a annoncé mercredi le porte-parole Jay Carney dans un communiqué. Si les Américains se sont dits prêts à fournir « toute aide appropriée » pour stopper la progression des djihadistes de l’EIIL, des frappes aériennes semblent pour l’instants exclues.

La progression fulgurante de l’EIIL s’explique par son réservoir de recrues étrangères, notamment occidentales, kamikazes, attirées par le prestige et la cruauté de l’organisation, qui disposerait de plus de 8.000 combattants. Elle a aussi obtenu l’appui de certaines tribus sunnites révulsées par la répression du régime chiite de Nouri al Maliki.L’EIIL, créé en 2004 comme une franchise d’Al Qaïda mais qui a pris depuis son autonomie, contrôle désormais un territoire à cheval sur l’Irak et la Syrie, où il aspire à instaurer la charia. L’EIIL « a été financé par le Qatar et l’Arabie saoudite », souligne Karim Pakzad, spécialiste de l’Irak à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), jusqu’à ce que les Occidentaux demandent à leurs alliés arabes de suspendre leur aide à ce groupe terroriste. Les américains estimaient mardi soir que l’EIIl « représentait une menace grave pour la sécurité de la région ». Les monarchies du Golfe désireuses de contrer la seule puissance régionale, l’Iran, et ses alliés chiites(Irak, Syrie et le Hezbollah libanais), ne disposent toutefois pas d’autre relais que l’EIIL qui représente «une menace pour la région et au delà car il est animé par une idéologie d'instauration de califat universel », souligne Karim Pakzad.

Y.B.

 
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