Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Club Med : « Pour Fosun, il n’est pas question de changer de partenaires »

 

Christophe Palierse / Journaliste | Le 27/06 à 06:00, mis à jour à 13:04 | Lu 1046 fois
  • Guo Guangchang (à gauche) Henri Giscard d'Estaing (à droite)
     

    Guo Guangchang (à gauche) et Henri Giscard d'Estaing (à droite) - Photo Ricky Wong/Sinopix-REA


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203598293187-guo-guangchang-club-med-pour-fosun-il-nest-pas-question-de-changer-de-partenaires-1018572.php?xtor=EPR-7-[matinale]-20140630&fmdYFiVO4BDoRqrP.99

Cette fois ci, la guerre est déclarée pour le contrôle du Club Méditerranée. Le conglomérat chinois Fosun, partenaire stratégique de l’exploitant de villages de vacances et l’un des co-initiateurs, avec la société d’investissement Ardian, de l’OPA amicale en cours, manifeste son opposition aux agissements de l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi. Ce dernier est devenu, le mois dernier, le premier actionnaire du Club avec une participation déclarée d’un peu plus de 10 % (via son véhicule d’investissement Stratégic Holdings). L’Autorité des marchés financiers lui a donné jusqu’au 30 juin, à 18 heures, pour clarifier ses intentions, en déposant ou non un projet de contre-OPA. Le président et cofondateur de Fosun, Guo Guangchang, sort aujourd’hui de son silence pour critiquer vertement l’homme d’affaires italien. Dans un entretien accordé aux « Echos », il prévient qu’« il n’est pas question » pour Fosun « de changer de partenaires ». En clair, le conglomérat chinois, de dimension internationale avec ses activités notamment en Asie, en Amérique et en Europe, est bien au côté et du Club et d’Ardian. Selon une source proche du dossier, le patron Fosun n’apprécierait pas la volonté d’Andrea Bonomi de mettre la main sur le Club sans égard pour son partenaire chinois. Des discussions ont eu lieu ces derniers temps entre les différents protagonistes et l’éventualité d’un rapprochement équilibré a été, semble-t-il, vainement examinée.

Votre projet d’OPA sur le Club Méditerranée mené conjointement avec Ardian est d’autant plus fragilisé avec la montée au capital du groupe d’Andrea Bonomi. Quelles sont, dans ce contexte, vos intentions ?

L’intervention des différents fonds animés par M. Bonomi ne s’est pas inscrite jusqu’ici dans le libre jeu des offres et des surenchères mais par une stratégie de ramassage ayant manifestement pour objectif de chercher à frustrer l’offre Gaillon, sans que le marché ­connaisse ses véritables intentions. Il est rassurant sur le fonctionnement de la place de Paris que l’Autorité des marchés financiers lui ait demandé de clarifier ses intentions et ait fixé une date limite pour que ses fonds déposent une offre ­concurrente, faute de quoi il faudrait en tirer la conclusion que M. Bonomi n’a pas de projet alter­natif pour la société. En ce qui ­concerne notre offre, je regrette vivement ces délais car nous avons perdu beaucoup de temps qui aurait pu permettre au Club Med de développer sa stratégie et son implantation, notamment en Chine. Nous sommes habitués à opérer sous de nombreuses législations différentes, et nous les avons toujours scrupuleusement respectées. L’offre de Gaillon Invest sur Club Med est certainement le projet qui a pris le plus de temps parmi les différents investissements de Fosun.

Dans quelle mesure la présence au capital du Club Med du groupe d’Andrea Bonomi est-elle compatible avec votre projet industriel ?

Si les analyses de M. Bonomi sur le Club Med sont différentes de la stratégie approuvée par le conseil d’administration et menée par le management, il lui appartient de les annoncer publiquement. Nous sommes très satisfaits de notre partenariat au sein de Gaillon Invest et il n’est pas question pour nous de changer de partenaires qui forment un équilibre franco-chinois parfait. L’un des axes de ce projet repose sur une stratégie ambitieuse en Asie, et notamment en Chine, où le soutien actif d’un investisseur reconnu comme Fosun nous semble un atout important. Le groupe Fosun, depuis quatre ans, est un actionnaire fidèle du Club Med. C’est aussi un partenaire solide qui a aidé au développement de la marque en Chine. C’est Fosun qui a permis, notamment, l’ouverture le 20 juin 2014 d’un troisième club en Chine à Dong’ao. Nous comprenons le modèle du Club Med, son histoire, son activité, sa stratégie. Nous partageons ses valeurs, celles de ses GO, son ancrage français et nous sommes totalement décidés à maintenir le projet Gaillon dans l’intérêt de tous les actionnaires du Club Med.

 
 

Pourquoi ne pas relever le prix de votre OPA pour débloquer la situation ?

Il est d’abord urgent – comme l’AMF l’a exigé – que l’on sache une fois pour toutes les intentions de M. Bonomi. Il est urgent – si aucune autre offre n’est déposée – que notre offre puisse bénéficier d’un calendrier rapide en juillet. Nous avons confiance en notre projet pour Club Med et sommes persuadés que l’offre Gaillon Invest est la meilleure possible en termes de création de richesses pour la société.

 
Christophe Palierse, Les Echos

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203598293187-guo-guangchang-club-med-pour-fosun-il-nest-pas-question-de-changer-de-partenaires-1018572.php?xtor=EPR-7-[matinale]-20140630&fmdYFiVO4BDoRqrP.99

Les commentaires sont fermés.