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Renoir entre à la Fondation Gianadda

Jeune fille au chapeau noir à fleurs rouges, vers 1890

Jeune fille au chapeau noir à fleurs rouges, vers 1890

20 juin, 18 heures.

Il y a foule pour assister au vernissage de l’exposition « Revoir Renoir », à la Fondation Pierre Gianadda de Martigny.
Tout le personnel est mobilisé.
Au bas de l’escalier qui mène au Temple, coeur de la Fondation, le maître des lieux, Léonard Gianadda en personne, accueille ses invités avec un petit mot  pour chacun d’entre eux.
Le sens de l’hospitalité n’est pas une notion floue pour lui, il le prouve constamment.
Aujourd’hui, pour le vernissage de cette exposition événementielle si attendue, tout doit être parfait…
Et tout l’est.
La partie officielle commence par la diffusion du délicieux petit film que Sacha Guitry a consacré à Renoir (voir ci-dessous) dans sa série « Ceux de chez nous ».
Une merveilleuse façon d’accueillir le Maître…
Ensuite, trois discours, pas un de plus.
Le premier, Léonard Gianadda prend la parole, campant le décor de cette nouvelle aventure vécue par la Fondation.
A son habitude, il personnalise ses interventions, remerciant chaque personne qui a rendu possible la triple exposition que le public va découvrir dans quelques instants.
Après lui, Daniel Marchesseau, commissaire de l’exposition , entraîne dans l’univers de Renoir. Un érudit jovial et spirituel… nous avons de la chance.
Et enfin, Sophia Cantinotti et Jean-Henry Papilloud, commissaires des deux autres expositions à découvrir à la Fondation, ont offert une allocation à deux voix et à quatre mains pleine de poésie, présentant la genèse et la réalisation de « Sculptures en lumière » réunissant les photographies que Michel Darbellay a consacrées au Jardin des Sculptures, et « Les vitraux des chapelles de Martigny ».
Deux expositions auxquelles je consacrerai d’autres articles prochainement.

Un vernissage est le moment  des remerciements, de la reconnaissance, des paroles…
Mais ce n’est évidemment pas celui qui permet une visite approfondie des lieux: nous sommes trop nombreux à y assister.
Jusqu’à ce que l’exposition soit peu à peu désertée par les invités, j’en ai fait plusieurs fois le tour.
Il y a deux jours, tout était en préparation, certaines oeuvres dormaient encore dans leurs écrins protecteurs.
Le personnel de la fondation a réalisé le tour de force que l’on attendait de lui: tout est parfait…
Le tout est un ravissement…
Nous naviguons de chef-d’oeuvre en chef-d’oeuvre…
Mais je sais déjà que, dans quelques jours,dès que nous aurons un peu de temps libre, nous retournerons à la Fondation, tôt matin, pour profiter de chaque merveille, de chaque recoin, pour nous immerger dans la lumière inimitable de Renoir.

Après le vernissage, mon Capitaine et moi avons la chance de faire partie des invités qui poursuivent la soirée au restaurant.
Et là encore, nous passons un moment privilégié, avec des personnes passionnantes.
Les conversations se nouent, les convives se découvrent, se révèlent, le repas est raffiné…
Peu après minuit, chacun reprend la route de sa vie.
Au moment de prendre congé de Monsieur Gianadda, nous le trouvons dehors, sur le trottoir, s’inquiétant à ne laisser personne à l’abandon, veillant à ce que chacun dispose bien d’un moyen de transport pour regagner sa demeure ou son hôtel.
Dans quelques jours, donc, je retournerai me plonger dans les trois univers bien distincts que nous offre la Fondation jusqu’au 23 novembre 2014.
Avec le sentiment une fois de plus très présent que nous vivons un moment magique.
Un moment que chacun peut partager: le lieu est accessible à tous!
Et personne ne s’y trompe: la Fondation, qui vient de franchir le cap des 9 millions de visiteurs, accueille des personnes venues des quatre coins du monde.
Ce qui nous est proposé aujourd’hui à Martigny est un événement qui ne se reproduira pas.
Certaines des oeuvres exposées sont des trésors que l’on ne reverra peut-être plus.
Nous avons cinq mois pour en profiter!

Martine Bernier

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