Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon poème inédit sur ce blog:Irma

Irma, voyante et diseuse de bonne aventure dont l'office exhalait une odeur de soufre, vous a aidé à retrouver l'idole de votre jeunesse (ou le héros de votre enfance), dans un incroyable jeu de piste.

A vous de nous raconter cette folle histoire (en vers ou en prose)

Votre texte devra nous parvenir avant dimanche 27 novembre à minuit, à l'adresse habituelle : impromptuslitteraires[at]gmail.com

http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/

Après avoir prié Dieu, Jéhovah, Allah, Bouddha

J’étais allé invoquer les dieux romains au Panthéon

Après avoir lu Socrate, Epicure, Empédocle, Platon

Je se suis  partie en Grèce pour parler  Athéna

 

La tête pleine de paysages et les yeux remplis de pages

Je ne savais toujours pas comment faire pour réaliser

Le rêve que je faisais depuis mon plus jeune âge

Comment vivre de mon écriture, écrire pour exister

 

Je rentrais dans l’office d’Irma la douce avec la curiosité

De celle qui croit aux esprits et s’est beaucoup penché

Sur les sciences occultes avec Victor Hugo et Gérard de Nerval

Je m’asseyais en face d’Irma, m’attendant à du paranormal

 

« Vous écrivez  et vous lisez » me dit-elle, en préambule

Elle avait du me voir lire dans sa salle d’attente

« Vous voulez vivre pour écrire et lire pour vivre ?

Venez avec moi » et je me retrouvais au milieu de mes livres

 

Qui  semblaient non seulement étrangement vivants

Comme mes rayonnages au passé et au présent

Il n’y avait pas seulement mon salon, mon bureau, ma bibliothèque

Mais aussi tous les livres perdus et toutes les médiathèques

 

Que j’avais fréquentées au cours de ma vie : de la Champagne au Maroc

Les livres vivaient parmi leurs paysages sous un ciel baroque

Plus surprenant encore, les personnages de mes lectures

Vivaient et lisaient autour de moi, se livraient même à la luxure

 

Toute à mon rêve éveillé, j’entendis à peine Irma la douce

Me demander : « Quel personnage de vos lectures

Souhaiterez-vous rencontrer ?  Il y a aussi des acteurs

Des personnages de série télé. Vous avez un choix de seigneur. »

 

La tête m’en tournait de sa voir que je pourrais rencontrer « Alice »

Le personnage de Caroline Quine  dans la bibliothèque verte

Que je voyais enquêter là-bas au loin avec sa couverture cartonnée

Ou bien Candy dans son pays où « on s’amuse, on pleure, on rit », assez !

 

Si je choisissais Marylin Monroe, je voudrais tant savoir la vérité

Sur sa mort, je préférerais une fin rocambolesque à la thèse du suicide

Qui ne donnerait pas une réponse encourageante à la question posée

Par Irma avant que nous partions pour ce voyage au cœur de mes rêves

 

De livres et de films : j’apercevais Virginia Woolf qui rentrait dans l’eau,

Les poches lourdes et je tentais de courir pour empêcher sa noyade

Mais je butais dans la couverture Rouge et Or des  Bons petits diables 

Et je me retrouvais par terre au pied d’Elvis Presley chantant Love me tender

 

Pendant que je marchais parmi tous les livres que j’avais lus

Chez moi, au travail ou en bibliothèque, au cœur de paysages vus

Au cours de ma vie des Hauts de France aux Calanques de Cassis

Je cherchais qui pourrait le mieux répondre à mes questions existentialistes

 

Le problème est  que de livre en livre, de film en film, d’un paysage

A l’autre, loin d’épuiser mes questionnements, d’autres interrogations

Naissaient qui nécessitaient de rencontrer d’autres personnages

Ida me tirait par le bras vers le réel de son office mais sans hésitation

 

Je continuais à évoluer entre les  sublimes couvertures d’Hetzel

Rencontrant Jules Verne entre Nantes et Amiens, fuir le réel

Etait illusoire car le réel était là lorsque Gérard de Nerval

Me tendit une main que je serrais très fort : normal ou paranormal ?

 

22 NOVEMBRE 2016

Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 14 livres en vente par les bannières sur ce blog

 

Les commentaires sont fermés.