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Mon poème inédit sur ce blog:Mes gares

Atelier d’écriture : Une photo quelques mots (254)

Le soleil et la chaleur reviennent ! J’adore ce renouveau, surtout lorsqu’il arrive au moment des Lupercales ! ♥ (C’était la minute éphéméride )

La nouvelle photo est signée Julien Ribot ! Merci à toi !

© Julien Ribot
bricabook.fr/2017/02/atelier-decriture-une-photo-quelques-mots

Mes gares

La gare de ma ville de naissance en Champagne d’où je partis pour la première fois seule

Sans mes parents, en voyage, long, le premier (et le seul) de nuit et en couchettes

Pour un pèlerinage avec ma grande tante (une ancienne religieuse) à Lourdes.

Je ne me souviens pas de la gare de Lourdes, je ne faisais pas attention à l’époque.

 

Je fréquenterais beaucoup la gare de Troyes pour partir à Paris faire des études de commerce

Je quittais ma ville de naissance le dimanche soir ou très tôt le lundi matin, le Paris-Bâle

Vers  cinq ou six heures, beaucoup de gens dormaient, beaucoup de militaires

Ambiance fantomatique jusqu’à la gare de l’est qui est encore aujourd’hui un repère

 

La gare de Reims dans la Marne où je fis  six ans  de droit  tout de traverses

Mon mari m’y récupéra pour « m’enlever » et m’emmener vers ma vie maritale

Je n’y prenais pas le train puisqu’il n’y avait de ligne entre mes deux villes

Une gare routière comme j’en connus bien d’autres par la suite

 

La gare de l’Est encore  d’où j’allais passer des examens de lettres lors de la reprise

De mes études par correspondance ; un matin, une grève surprise

M’obligea à prendre un bus  retardé par les bouchons de jour de grève

M’amena à un écrit où on m’accepta malgré le retard mais que je ratais d’angoisse

 

La Gare du Nord voisine  que je découvris grâce à mon picard de mari, une gare

Où je m’obstine encore à me perdre aujourd’hui, je ne sais trop pour quelles

Obscures raisons car je l’aime comme les autres avec ses relais presse

Ses affichages, ses courants d’airs, ses lumières, ses bonheurs et ses ombres

 

Les gares de Lille que je rejoignais en voisine d’agglomération pour me rendre

A Paris ou juste pour le plaisir ou le besoin de prendre un journal ou d’y boire

Un café ou une bière aux Trois Brasseurs en France, un autre repère

Dans nos pérégrinations de l’est au Nord  et du nord à la Picardie ou Champagne

 

La gare de Foix en Ariège, Midi-Pyrénées à vingt kilomètres de notre nouvelle

Destination de travail : j’en partais pour Toulouse où je poursuivais ma maîtrise

Pour quelques heures de présentiel après tant d’années de travail en solitaire

La gare Matabiau, le canal du Midi, la catastrophe d’AZF, le pays cathare

 

La gare de St Etienne par le biais  d’une  nouvelle usine à faire vivre

D’où je partais pour les gares de Lyon pour y suivre mes cours de lettres

Puis pour y travailler comme documentaliste, je la vois presque

Aujourd’hui du haut de la colline où je me suis perchée sans oublier mes gares

 

Du Maroc, Casablanca et Rabat où nous nous exilâmes trois ans pour une usine.

D’autres gares illustres comme celles d’Istanbul  où séjournait le non moins célèbre

Orient-Express ; j’ai vu aussi la gare de Venise où j’aimerais un jour prendre

Venise par le rail au lieu d’y accoster ; des gares de vie et de paysages.

 

17 février 2017

 

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