Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mon texte inédit sur ce blog:Chanson en kit

Consigne d'écriture : chanson en kit (Joe Krapov)

Voici les éléments de base pour composer une chanson dans laquelle on entendra beaucoup les sons « K » et « T » :

Les personnages :

Un noble d’origine russe prénommé Igor
Des prostituées d’âge avancé 
Des jeunes femmes minces bien mises sur elles
Un comte qui porte une toque
Un chien qui ressemble à Bill, le chien de « Boule et Bill »
Des fêtards qui braillent des chansons paillardes

Les accessoires :

Un tas de tickets de quai
Un réveil vermeil
Des aiguilles à tricoter
Une bouteille de vodka

Le décor : 
Le bar de la gare de n’importe quelle ville

Vous avez une heure, comme chaque mardi. Comment cela « Vous avez déjà fini » ? Comment cela « Ca existe déjà » ? 

 
Posté par Walrus à  -  - Commentaires [3] - Permalien [#
 

Comme dans beaucoup de gares

Il n'y avait plus de bar

Il fallait aller en face

Là-bas sur la terrasse

 

L'arrière-arrière petit fils d'Igor Stravinsky

Buvait un verre avec l'interprète

D'Anna Karenine[1]

Il sortait de ses poches kaki

Des tas de tickets de quai

Datant des années quarante à peu près

 

Comme dans beaucoup de gares

Il n'y avait plus de bar

Il fallait aller en face

Là-bas sur la terrasse

 

Des prostituées d’âge avancé  

Avait sur leur table de chevet

Un réveil vermeil

Comme la carte d'abonnement

Qu'elles utilisaient avant

Pour visiter leurs vieux amants

 

Comme dans beaucoup de gares

Il n'y avait plus de bar

Il fallait aller en face

Là-bas sur la terrasse

 

Des jeunes femmes minces bien mises sur elles
Côtoyaient un comte qui porte une toque

On serait cru chez Tolstoï

Une des filles lisait "Le désert des tartares"

De Dino Buzzati

Dans le fond, trônait un qatari

 

Comme dans beaucoup de gares

Il n'y avait plus de bar

Il fallait aller en face

Là-bas sur la terrasse

 

Bill, le chien de Boule

Traînait entre les tables

Un des putes avait oublié

Ses aiguilles à tricoter

Des fêtards braillaient des chansons paillardes

Une bouteille de vodka à la main

 

Comme dans beaucoup de gares

Il n'y avait plus de bar

Il fallait aller en face

Là-bas sur la terrasse

 

23 juin 2019

 

 

[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2012/12/17/anna-karenine.html

 

Les commentaires sont fermés.