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Quand le département des Arts graphiques du Louvre fait du rangement…

Vue de la coupole depuis le transept de la chapelle royale de Dreux

 
 
 
Vue de la coupole depuis le transept de la chapelle royale de Dreux. © DR
 
 
Quand le département des Arts graphiques du Louvre fait du rangement…
C’est à la suite d’une ordonnance du roi Louis-Philippe de juin 1843 que la chapelle royale de Dreux est dédiée à la sépulture des princes et des princesses de la famille d’Orléans. Pour le décor de la nouvelle chapelle édifiée dans le style néogothique, le souverain passe une commande exceptionnelle d’une vingtaine de verrières auprès de la Manufacture de Sèvres. L’art du vitrail connaît alors un nouvel essor et Alexandre Brongniart a créé un atelier spécialisé dans l’art du verre au sein de la Manufacture. Le roi suit de très près l’avancement des travaux qui le touchent personnellement ; des dessins sont demandés à Jean-Auguste-Dominique Ingres, Horace Vernet, et également à Charles-Philippe Larivière (1798-1876). Cet élève de Girodet, Grand Prix de Rome en 1824, ayant marié sa fille au peintre décorateur Albert Maignan, est particulièrement apprécié de Louis-Philippe qui fait appel à lui pour réaliser les cartons de la coupole, de quatre verrières destinées au couloir d’accès à la chapelle et d’une partie du décor de l’ancienne crypte. L’artiste dut accorder une grande importance à cette commande puisqu’il présenta à l’Exposition universelle de 1855 l’ensemble des cartons préparatoires à la coupole de la chapelle royale sur le thème de la Pentecôte.
 
Carton pour la coupole de la chapelle Saint-Louis à Dreux sur le thème de La descente du Saint-Esprit sur les Apôtres
 
On n’entendit plus jamais parler de ces œuvres jusqu’à ce que le département des Arts graphiques du Louvre décide de vider l’une de ses réserves au cœur du musée. Les vingt-huit cartons (commande du 13 juillet 1844 – Inv 27 567), qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune étude, sont alors réapparus entassés derrière ceux de Charles Le Brun. À grandeur, ces dessins à la pierre noire (ou au fusain) et à la craie blanche sur papier fixés sur toile et montés sur châssis reconstituent la maquette complète de la coupole, ses vingt-huit fuseaux correspondant aux vingt-huit panneaux de verre. Il s’agit d’une commande privée de Louis-Philippe et c’est Napoléon III qui les a fait entrer au Louvre.
 
Leur état de conservation est plutôt préoccupant (oxydation, déchirures, déformations, mauvaise adhérence du papier…) ; c’est la raison pour laquelle le département des Arts graphiques, sous la houlette de Xavier Salmon, lance aujourd’hui un appel d’offre afin de les faire restaurer avec le concours de son fidèle mécène, la société Canson. N.d’A.
Le fonds d’atelier de Charles-Philippe Larivière est aujourd’hui conservé au musée de Picardie à Amiens.
 
 
Carton pour la coupole de la chapelle Saint-Louis à Dreux sur le thème de La descente du Saint-Esprit sur les Apôtres (quatrième commande, 13 juillet 1844 – Inv 27 567). Pierre noire (ou fusain) et craie blanche sur papier fixé sur toile montée sur châssis. État avant restauration. Musée du Louvre, Département des Arts graphiques. © Musée du Louvre, Xavier Salmon

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