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J'ai vu hier à la galerie Ceysson Benetière:Rajak Ohanian A Chicago - Commissaire d'exposition Anne Favier 04 mars - 22 avril 2023

Exhibition-view-Rajak-Ohanian-A-Chicago-2023-©C.Cauvet-Courtesy-Ceysson_Bénétière(5) Les expos comme tout ce que j'aime

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La galerie Ceysson & Bénétière est heureuse d'annoncer l'exposition de Rajak Ohanian. Vernissage le 4 mars 2023. 

En 1987, Rajak Ohanian découvre, impressionné, la ville de Chicago : « J’ai commencé à photographier les gratte-ciels, leur verticalité qui vous mord les yeux ». Mais rapidement, l’artiste décide de renverser le point de vue des conventionnelles photographies en contre plongée. Pendant deux années, depuis le mythique Sullivan Center — symbole mondial de la modernité architecturale — il accorde son appareil photographique à la rythmique urbaine, à hauteurs variables des différents étages du building, évacuant tout repère anecdotique.


Ici et maintenant A Chicago1, au cœur de cette métropole iconique et en même temps ailleurs. A Chicago devient territoire d’intersections et de croisements, un lieu générique et universel, une scène cadencée de passages et de cadrages. Réglé sur le tempo de la ville, Rajak Ohanian déclenche aux moments opportuns pour inscrire dans chaque « case », l’imprévisible entrée dans le cadre des passants anonymes : figurants malgré eux, empreintes fugitives d’une composition photographique interprétée en orchestrant le hasard. « C’est l’idée d’une organisation qui suscite le déclenchement » souligne-t-il. Les distances variables, les points de vue multiples sont précisément ajustés, répétés et rejoués comme un thème musical à partir du Point Zéro, la première Photographie de la série, première étude des variations A Chicago

Chaque Photographie de la série — ainsi titrée par Rajak Ohanian — rassemble la suite chronologique des 36 instantanés du film photosensibilisé sur un laps de temps limité. Dans chaque Photographie se développent de nouvelles directions et perspectives visuelles. Mais selon un même protocole, les planches révèlent agrandis les contacts positifs des séquences des 36 poses latentes, « pour sortir du format traditionnel de la photographie ». 

Exposée dans sa totalité, la pellicule Kodak TX 5063 dévoile l’intimité de la partition argentique – matérialité photographique « anténumérique » aujourd’hui explorée de manière expérimentale dans les pratiques artistiques contemporaines. La « bande passante » syncopée en 6 registres de 6 prises de vue crée une rigoureuse structure orthonormée numérotée. À la mesure de cette géométrie d’ensemble, s’accorde en fractions photographiques le phrasé rythmique des patterns urbains et les ombres des passants étirées en motifs.Si le processus photographique compose avec l’improvisation, aucune fausse note n’est tolérée, « sous peine d’enlever immédiatement le film et de tout recommencer ». Ainsi, des deux années d’étude sur le motif, seulement 16 Photographies seront in fine retenues de Chicago.

De manière inédite à la galerie Ceysson & Bénétière de Saint-Etienne, trois variations de formats de la série A Chicago sont réunies. À partir du monumental Point Zéro, se déplient ces trames de l’imprévu.

Anne Favier, janvier 2023

Avec le concours de l'IAC Villeurbanne / Rhône-Alpes et du MAMC+ de Saint-Étienne. 

1. L’artiste a choisi d’écrire A Chicago sans accentuer le « A » : tout à la fois préposition de lieu et préfixe privatif. Par la photographie, Rajak Ohanian tend à abstraire la localisation : à Chicago et ailleurs.

Images : 

2. Rajak Ohanian, A Chicago #4, 1987-1989, photographie argentique noir et blanc, dimensions variables, ©Rajak Ohanian, collection du Frac Auvergne Rhône-Alpes, IAC Villeurbanne. 

3. Rajak Ohanian, A Chicago #5, 1987, photographie argentique noir et blanc, ©Rajak Ohanian.

Rajak Ohanian est né à Lyon en 1933. Fils de parents arméniens émigrés au cours des années 1920, à la suite du génocide de 1915.


En 1954 il réalise ses premières photographies de théâtre avec Roger Planchon au Théâtre de la Comédie de Lyon.


En 1958, des amis gitans de Décines lui font découvrir leurs rassemblements aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Durant dix ans, il y retournera chaque année et en tire Les fils du vent. Il réalise aussi ses premiers portraits de personnalités du monde de la culture (Gaston Bachelard, Roger Vailland…).


De 1960 à 1977, Rajak Ohanian photographie les mises en scène de Roger Planchon, Jacques Rosner et Patrice Chéreau au Théâtre de la Cité et au T.N.P de Villeurbanne ; de Marcel Maréchal au Théâtre du Cothurne et d'Humbert Camerlo, de Louis Erlo à l'Opéra de Lyon, puis de Jean Dasté et Pierre Vial à la Comédie de Saint-Étienne…


Il rejoint l'agence Rapho et poursuit ses portraits (Orson Welles, Rouben Mamoulian, Bram Van Velde).


1961 : Première exposition à Lyon. Avec trois peintres et deux musiciens de jazz, ils se réunissent dans un atelier pendant 24 heures non-stop. Le résultat de cette performance est exposé à la galerie La Jeune Parque.


En 1973, il met un terme à son travail photographique pour le théâtre. Il expose Quatre mondes en noir et blanc à l'Hôtel de Ville de Vénissieux et au Centre culturel Jacques Prévert de Givors. L’exposition sera reprise au début des années 1980 à Lyon, Marseille, Strasbourg, Grenoble et Paris.


En 1978, il s’installe pendant deux ans dans l’école désaffectée d’un village en Côte d’or. En résultera un ensemble de 44 portraits : Sainte-Colombe-en-Auxois – Portrait d’un village.

En 1982-1983, il réalise la série Notes Vénissianes, pour une commande de la Ville de Vénissieux.


1987-1989  : L’artiste séjourne à Chicago pendant deux ans, et réalise la suite A Chicago - Portrait d'une ville, 16 photos, où il dresse le portrait des 8 millions d'habitants de la capitale mythique du Blues, des révoltes ouvrières, de Capone et de l'architecture. 

Entre 1991 et 1992, il réalise Métamorphoses I lors d’une résidence en Bretagne. Prenant comme point de départ Les Métamorphoses d’Ovide, il développe un travail à partir du minéral et de l’eau.




En 1993 il réalise la sériePortraits de l'esprit de la forêt.


En 1995, il expose A Chicago au Centre d'Art Contemporain de Sallaumines et au fort Saint-Jean à Marseille, puis à la galerie Les Lumières à Nanterre et au Théâtre de la Commune à Aubervilliers.


En 1999, pour réaliser le Portrait d'une P.M.E., il photographie les 32 employés d'une entreprise d'impression sur tissus de la banlieue lyonnaise. Il expose Métamorphoses I et A Chicago à la galerie de l'Entr'acte à Lausanne. A Chicago est également exposée à la galerie Art Contemporain de Die et à la galerie Emil Mirzakhanian de Milan en Italie.  


2000 : Réalisation de l’ensemble Des profondeurs de la terre… pour la Communauté Urbaine du Creusot - Montceau-les-Mines.


2002-2004 : Exposition rétrospective Sur la route au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône. L’exposition est jumelée avec A Chicago, à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne et Portrait d’une P.M.E au Rectangle à Lyon. Parallèlement, une centaine de photographies sont présentées à la Biennale d’Art contemporain de Montréal.


En 2005 il réalise pour la Maison Arménienne de la Culture de Décines et la D.R.A.C. Rhône-Alpes, des portraits d'Arméniens issus de l'immigration. Il part à la recherche des traces de son père placé dans l'un des nombreux orphelinats d'Alep suite aux massacres. Il en résultera Alep, 1915… Témoignages.


En 2010, la série Portrait d'une P.M.E. est exposée au Centre Régional d'Art Contemporain de Sète, dans le cadre du festival de photographie « Image Singulières ». La galerie Laurent Godin à Paris lui consacre une exposition personnelle.


2015 : Exposition personnelle Alep 1915... Témoignages à la Fondation Bullukian, Lyon, en partenariat avec le Centre national de la Mémoire Arménienne, dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens.


2016 : Exposition personnelle à la Galerie Albert Baronian, Bruxelles.


2018, Ce que racontent les arbres d'Alep, exposition personnelle, galerie Albert Baronian, Bruxelles. Trois grands formats de la série A Chicago, acquis par l’IAC sont exposés Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole à l’occasion des 30 ans du musée. Portraits, exposition personnelle, galerie Catherine Putman, Paris.


2020 : Exposition personnelle, Galerie Giardi, Saint-Étienne. Portraits, exposition personnelle, Centre culturel ARCADE, château de Sainte-Colombe, Sainte-Colombe-en-Auxois.

2023 : Exposition d’un ensemble d’œuvres de la série A Chicago, commissariat de Anne Favier, galerie Ceysson & Bénétière, Saint-Étienne. 

Extraits des repères biographiques de Rajak Ohanian. Biographie complétée sur la page consacrée à l’artiste par Documents d’artistes Auvergne-Rhône-Alpes : http://www.dda-ra.org/fr/biobiblio/OHANIAN_Rajak

 

Collections publiques 


• Institut d'Art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes

• Ville de Lyon

• Centre d'Art Madeleine-Lambert, ville de Vénissieux

• Ville de Rennes

• Musée de l'histoire de l'Immigration, Palais de la Porte Dorée, Paris

• Ville de Sanvignes-les-Mines

• Bibliothèque municipale de Lyon

• Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole

• Centre national des Arts plastiques

https://www.ceyssonbenetiere.com/fr/exhibitions/rajak-ohanian-saint-etienne-acieries-2023-63b57a0d/

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