Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Nous avons revu :"Paquebot France, design embarqué"

     
    Patrimoine industriel et commercial stéphanois 04.10.2013 - 28.02.2014
    Retrouvez dès le 4 octobre 2013, au coeur du bassin industriel stéphanois, l'exposition « Paquebot France, design embarqué » qui retrace l'histoire de cet emblématique ambassadeur de l'art et de l'industrie française.

    A travers les grands chantiers de sa construction, l'utilisation nouvelle des matériaux, la démonstration du "vivre à la française" (gastronomie, arts de la table, confort...) cette exposition montrera comment les forces vives et les savoirs faire les plus modernes de la nation toute entière, et de la région stéphanoise en particulier, furent mobilisés à la réalisation de cette image de marque internationale de la France.

    France, dernier grand liner transatlantique français qui reliait l'Europe aux Etats-Unis en 5 jours, reste l’illustration de la transition, en pleine concurrence avec l’avion, des grands paquebots vers les navires de croisière actuels

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La philosophie, La poésie anglaise

    Aucun homme n'est une île

    John Donne

     
    La première des trois méditations, qui portent sur le son des cloches de l'église voisine, est la seizième dont l'exergue s'écrit : «Par les cloches de l'église mitoyenne, on rappelle chaque jour mon enterrement dans les funérailles des autres.» La dix-septième méditation a pour exergue: «Maintenant cette cloche qui sonne doucement pour un autre me dit "Tu dois mourir"». Dans cette méditation, John Donne déclare : «No man is an island, entire of itself... ». Il aurait prononcé cette phrase lors du décès de son épouse en 1617. La suite de cette phrase, devenue célèbre, aurait inspire à Hemingway* le titre de son roman Pour qui sonne le glas.

    Lire la suite

  • Catégories : Baudelaire Charles, La littérature, Mes travaux universitaires, Voyage

    Baudelaire et les femmes 1. Jeanne Duval(Pour Elisabeth)

    435c53e99bedaed76c74ba535db9e05c.jpg

    Dans mon mémoire de maîtrise,

    "Des paysages de Baudelaire et Nerval"(« Le paysage dans les œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval »

    (en vente ici:

    http://www.thebookedition.com/laura-vanel-coytte-des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-p-8154.html#commentaires)

     

    Dans la 1 ere partie consacrée à la poétique du paysage,

    1.      La construction typologique du paysage,

           1.2. Des paysages littérairement et culturellement construits).,

                  1.2.3. Poétique de l’air

    1.2.3.5.       

                                                                                                    1.2.3.5. Les parfums

     

     

     

     

     

    Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
    Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !

     

     

     


    La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,

     

     Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
     Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
    (« Les Fleurs du Mal », « La chevelure », v.1-2 et 6-8)

    La chevelure ardente de Jeanne Duval  réveille des souvenirs dorés et des visions lumineuses de vaisseaux :

     

     

    Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
    Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
    De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
       
    Un port retentissant où mon âme peut boire
    À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
    Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire
    ,( idem, v.13-18)

     



    « On sait peu de choses sur cette femme, une mulâtresse qui hantera la vie et l’œuvre de Baudelaire des années durant. « C’était une fille de couleur, d’une très haute taille, qui portait bien sa brune tête ingénue et superbe, couronnée d’une chevelure violemment crespelée, et dont la démarche de reine, pleine d’une grâce farouche, avait quelque chose à la fois de divin et de bestial. » C’est en ces termes que Théodore de Banville évoque la belle Jeanne dans ses Souvenirs.
    Baudelaire fait sa connaissance en 1842, à son retour de voyage: sans doute lui rappelait-elle "l'idéal de la beauté noire". Elle habitait au 6,rue de la Femme-sans-tête, près de l'hôtel Pimodan, et était alors comédienne dans un petit théâtre. Ce fut le début d'une liaison tempétueuse de presque toute une vie, qui inspirera de nombreux poèmes. Elle est la « maîtresse des maîtresses » dans le poème Le Balcon, et c’est sans doute ses charmes qui inspirèrent les vers de Parfum Exotique, La Chevelure, Le Serpent qui Danse, Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne, Sed Non Satiata, série de poèmes des Fleurs du Mal souvent citée comme le cycle de la « Vénus Noire ».
    Vampirisé, diabolisé, à la fois ange et démon, Jeanne Duval incarne la femme sensuelle, tentatrice, dangereuse, tribade, infidèle, troublant l’âme du poète épris d’une passion charnelle, qui prend la forme d’une dépendance forte. » (http://baudelaire.litteratura.com/?rub=vie&srub=per&id=5)

    Source de l'image:http://baudelaire.litteratura.com/?rub=vie&srub=per&id=5

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, J'ai lu, J'ai vu, Venise

    J'ai vu et lu:Manet-Ritorno a Venezia

    Manet

    Nel descrivere Manet come il rampollo di Velázquez o il figlio spirituale di Goya, gli studiosi hanno per lungo tempo dato prova di pigrizia. Secondo questa tesi, l’ispanismo sarebbe l’unica fonte della “modernità” dell’artista francese, che grazie al modello spagnolo sarebbe riuscito a evitare l’enfasi e a precorrere il ventesimo secolo, sfuggendo alle trappole della tradizione accademica. Tuttavia tale approccio, piuttosto semplicistico, si fonda su un’omissione significativa: la passione precoce e duratura di Manet per l’arte italiana. Le Déjeuner sur l’herbe e Olympia, due variazioni liberamente ispirate a Tiziano, dimostrano il legame di Manet con l’Italia, ma non sono le uniche testimonianze della fedeltà dell’artista a Venezia, Firenze e Roma.

    Manet. Ritorno a Venezia, frutto della collaborazione tra la Fondazione Musei Civici di Venezia e il Musée d’Orsay, analizza per la prima volta le influenze nella pittura di Manet dell’arte italiana, che l’artista ebbe modo di conoscere direttamente nel corso di tre viaggi al di là delle Alpi. Alla fine del 1874, il pittore di Le Fifre e Le Balcon “fece ritorno a Venezia” per ritrovarsi a contatto con Carpaccio, Tintoretto, Guardi e Longhi e ridestare così il suo entusiasmo. Le vedute del Canal Grande, ricche di blu profondi e di romantici neri, furono la sua risposta all’impressionismo nascente.

    Pubblicato in occasione dell’esposizione curata da Stéphane Guégan, con la direzione scientifica di Gabriella Belli e Guy Cogeval, il volume presenta un’ottantina circa tra dipinti, disegni e incisioni di Manet provenienti dal Musée d’Orsay di Parigi, l’istituzione che conserva il maggior numero di capolavori di questo straordinario pittore, e da altri importanti musei internazionali.

     

    Mostra a

    Venezia, Palazzo Ducale

    24 aprile – 18 agosto 2013

     

    Una mostra ideata e progettata da Gabriella Belli e Guy Cogeval

    Mostra tutto

    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Hugo Victor

    "Elle était déchaussée,elle était décoiffée..."

    Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
    Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
    Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
    Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

    Elle me regarda de ce regard suprême
    Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
    Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
    Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

    Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
    Elle me regarda pour la seconde fois,
    Et la belle folâtre alors devint pensive.
    Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

    Comme l'eau caressait doucement le rivage !
    Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
    La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
    Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/elle_etait_dechaussee_elle_etait_decoiffee.html

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Hugo Victor

    Claire

    Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
    O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
    Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
    Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !

    La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
    Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
    Est-ce donc que là-haut dans l'ombre elles s'appellent,
    Qu'elles s'en vont ainsi l'une après l'autre, hélas ?

    Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
    Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
    Qui d'abord la charmas avec ta petitesse
    Et plus tard lui remplis de clarté l'horizon,

    Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
    Voilà que tu n'es plus, ayant à peine été !
    L'astre attire le lys, et te voilà reprise,
    O vierge, par l'azur, cette virginité !

    Te voilà remontée au firmament sublime,
    Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
    Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l'abîme
    Des rayons, des amours, des parfums et des voix !


    Nous ne t'entendrons plus rire en notre nuit noire.
    Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
    Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
    Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !

    Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
    Marchant sur notre monde à pas silencieux,
    De tous les idéals tu composais ton âme,
    Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !

    En te voyant si calme et toute lumineuse,
    Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
    Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
    Et, comme Ruth l'épi, tu ramassais le bien.

    La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
    L'aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
    Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
    Toute cette douceur dans toute ta beauté !

    Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
    Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
    Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
    Et de tous les amours elle semblait l'encens.

    Ceux qui n'ont pas connu cette charmante fille
    Ne peuvent pas savoir ce qu'était ce regard
    Transparent comme l'eau qui s'égaie et qui brille
    Quand l'étoile surgit sur l'océan hagard.

    Elle était simple, franche, humble, naïve et bonne ;
    Chantant à demi-voix son chant d'illusion,
    Ayant je ne sais quoi dans toute sa personne
    De vague et de lointain comme la vision.

    On sentait qu'elle avait peu de temps sur la terre,
    Qu'elle n'apparaissait que pour s'évanouir,
    Et qu'elle acceptait peu sa vie involontaire ;
    Et la tombe semblait par moments l'éblouir.

    Elle a passé dans l'ombre où l'homme se résigne ;
    Le vent sombre soufflait ; elle a passé sans bruit,
    Belle, candide, ainsi qu'une plume de cygne
    Qui reste blanche, même en traversant la nuit !

    Elle s'en est allée à l'aube qui se lève,
    Lueur dans le matin, vertu dans le ciel bleu,
    Bouche qui n'a connu que le baiser du rêve,
    Ame qui n'a dormi que dans le lit de Dieu !

    Nous voici maintenant en proie aux deuils sans bornes,
    Mère, à genoux tous deux sur des cercueils sacrés,
    Regardant à jamais dans les ténèbres mornes
    La disparition des êtres adorés !

    Croire qu'ils resteraient ! quel songe ! Dieu les presse.
    Même quand leurs bras blancs sont autour de nos cous,
    Un vent du ciel profond fait frissonner sans cesse
    Ces fantômes charmants que nous croyons à nous.

    Ils sont là, près de nous, jouant sur notre route ;
    Ils ne dédaignent pas notre soleil obscur,
    Et derrière eux, et sans que leur candeur s'en doute,
    Leurs ailes font parfois de l'ombre sur le mur.

    Ils viennent sous nos toits ; avec nous ils demeurent ;
    Nous leur disons : Ma fille, ou : Mon fils ; ils sont doux,
    Riants, joyeux, nous font une caresse, et meurent. -
    O mère, ce sont là les anges, voyez-vous !

    C'est une volonté du sort, pour nous sévère,
    Qu'ils rentrent vite au ciel resté pour eux ouvert ;
    Et qu'avant d'avoir mis leur lèvre à notre verre,
    Avant d'avoir rien fait et d'avoir rien souffert,

    Ils partent radieux ; et qu'ignorant l'envie,
    L'erreur, l'orgueil, le mal, la haine, la douleur,
    Tous ces êtres bénis s'envolent de la vie
    A l'âge où la prunelle innocente est en fleur !

    Nous qui sommes démons ou qui sommes apôtres,
    Nous devons travailler, attendre, préparer ;
    Pensifs, nous expions pour nous-même ou pour d'autres ;
    Notre chair doit saigner, nos yeux doivent pleurer.

    Eux, ils sont l'air qui fuit, l'oiseau qui ne se pose
    Qu'un instant, le soupir qui vole, avril vermeil
    Qui brille et passe ; ils sont le parfum de la rose
    Qui va rejoindre aux cieux le rayon du soleil !

    Ils ont ce grand dégoût mystérieux de l'âme
    Pour notre chair coupable et pour notre destin ;
    Ils ont, êtres rêveurs qu'un autre azur réclame,
    Je ne sais quelle soif de mourir le matin !

    Ils sont l'étoile d'or se couchant dans l'aurore,
    Mourant pour nous, naissant pour l'autre firmament ;
    Car la mort, quand un astre en son sein vient éclore,
    Continue, au delà, l'épanouissement !

    Oui, mère, ce sont là les élus du mystère,
    Les envoyés divins, les ailés, les vainqueurs,
    A qui Dieu n'a permis que d'effleurer la terre
    Pour faire un peu de joie à quelques pauvres coeurs.

    Comme l'ange à Jacob, comme Jésus à Pierre,
    Ils viennent jusqu'à nous qui loin d'eux étouffons,
    Beaux, purs, et chacun d'eux portant sous sa paupière
    La sereine clarté des paradis profonds.

    Puis, quand ils ont, pieux, baisé toutes nos plaies,
    Pansé notre douleur, azuré nos raisons,
    Et fait luire un moment l'aube à travers nos claies,
    Et chanté la chanson du ciel dam nos maisons,

    Ils retournent là-haut parler à Dieu des hommes,
    Et, pour lui faire voir quel est notre chemin,
    Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous sommes,
    S'en vont avec un peu de terre dans la main.

    Ils s'en vont ; c'est tantôt l'éclair qui les emporte,
    Tantôt un mal plus fort que nos soins superflus.
    Alors, nous, pâles, froids, l'oeil fixé sur la porte,
    Nous ne savons plus rien, sinon qu'ils ne sont plus.

    Nous disons : - A quoi bon l'âtre sans étincelles ?
    A quoi bon la maison où ne sont plus leurs pas ?
    A quoi bon la ramée où ne sont plus les ailes ?
    Qui donc attendons-nous s'ils ne reviendront pas ? -

    Ils sont partis, pareils au bruit qui sort des lyres.
    Et nous restons là, seuls, près du gouffre où tout fuit,
    Tristes ; et la lueur de leurs charmants sourires
    Parfois nous apparaît vaguement dans la nuit.

    Car ils sont revenus, et c'est là le mystère ;
    Nous entendons quelqu'un flotter, un souffle errer,
    Des robes effleurer notre seuil solitaire,
    Et cela fait alors que nous pouvons pleurer.

    Nous sentons frissonner leurs cheveux dans notre ombre ;
    Nous sentons, lorsqu'ayant la lassitude en nous,
    Nous nous levons après quelque prière sombre,
    Leurs blanches mains toucher doucement nos genoux.

    Ils nous disent tout bas de leur voix la plus tendre :
    "Mon père, encore un peu ! ma mère, encore un jour !
    "M'entends-tu ? je suis là, je reste pour t'attendre
    "Sur l'échelon d'en bas de l'échelle d'amour.

    "Je t'attends pour pouvoir nous en aller ensemble.
    "Cette vie est amère, et tu vas en sortir.
    "Pauvre coeur, ne crains rien, Dieu vit ! la mort rassemble.
    "Tu redeviendras ange ayant été martyr."

    Oh ! quand donc viendrez-vous ? Vous retrouver, c'est naître.
    Quand verrons-nous, ainsi qu'un idéal flambeau,
    La douce étoile mort, rayonnante, apparaître
    A ce noir horizon qu'on nomme le tombeau ?

    Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes !
    Où sont les enfants morts et les printemps enfuis,
    Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes,
    Et toutes les clartés dont nous sommes les nuits ?

    Vers ce grand ciel clément où sont tous les dictames,
    Les aimés, les absents, les êtres purs et doux,
    Les baisers des esprits et les regards des âmes,
    Quand nous en irons-nous ? quand nous en irons-nous ?

    Quand nous en irons-nous où sont l'aube et la foudre ?
    Quand verrons-nous, déjà libres, hommes encor,
    Notre chair ténébreuse en rayons se dissoudre,
    Et nos pieds faits de nuit éclore en ailes d'or ?

    Quand nous enfuirons-nous dans la joie infinie
    Où les hymnes vivants sont des anges voilés,
    Où l'on voit, à travers l'azur de l'harmonie,
    La strophe bleue errer sur les luths étoilés ?

    Quand viendrez-vous chercher notre humble coeur qui sombre ?
    Quand nous reprendrez-vous à ce monde charnel,
    Pour nous bercer ensemble aux profondeurs de l'ombre,
    Sous l'éblouissement du regard éternel ?

    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/claire.html

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    "Sur la mort de Marie" par Ronsard

    Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose
    En sa belle jeunesse, en sa première fleur
    Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
    Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

    La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
    Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :
    Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
    Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

    Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
    Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
    La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

    Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
    Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
    Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 117 / 1er juillet 2013

     

    EDITION

    G. de Nerval, " Sylvie" , édition de Sylvain Ledda (avec la coll. de Jacques Bony), Paris, GF Flammarion, 2013.

     OUVRAGES

    - Alain Montandon, " La Cuisine de Théophile Gautier ", Paris, Gallimard, coll. "Alternatives", 2010, 128 p.

    - Alain Montandon, " Théophile Gautier, entre enthousiasme et mélancolie" , Paris, Imago, 2012, 222 p.

    - Alain Montandon, " Théophile Gautier. Le poète impeccable" , Ed. Aden, coll. "Le Cercle des poètes disparus", 2013, 528 p.

     
    ARTICLES

    - Michel Brix, "Gérard de Nerval et Hippolyte Lucas", in"  Revue d'Histoire littéraire de la France ", avril 2013, 113e année, n° 2, p. 425-438.

    - Robert J. Hudson, "Nerval, Ronsard and the Orphic Lyre : Modulating Romantic Irony in Les Chimères", in " Nineteenth Century French Studies ", vol. 41, number 3-4, spring-summer 2013, p. 220-236.
     
    - Guy Barthemely, " Sylvie" dans " Le temps veçu. Woolf, Nerval, Bergson, programme 2013-1014", Dunod, 2013, pp. 127-169.
     
    - Michel Brix, "Le temps vécu dans "Sylvie" de Nerval", in "Le temps vécu" sous la direction de Philippe Guisard et Christelle Laizé, Ellipses, " L'Intégrale", 2013, pp. 41-67.
     
     
    COLLOQUE 

    Hisashi Mizuno, " Gérard de Nerval et les sonnets métaphysiques de 1841 ",  colloque international organisé par Eric Benoît (Université Bordeaux 3), Nakazato Makiko (Université Iwate à Morioka), Honda Takahisa (Université Chuo, Tokyo), « Transmission et transgression des formes poétiques régulières »,  Tokyo, Chuo University, 7-8 septembre 2013. (le 7 septembre, matin)

    ........................................................................................

    Ce Bulletin vous tiendra informe(e) des renseignements concernant Nerval. Si vous desirez le recevoir gratuitement et y faire paraitre des informations ou des commentaires, veuillez envoyer vos coordonnees et vos messages a Michel Brix ou Hisashi Mizuno.

    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.
     

  • Catégories : Baudelaire Charles

    XXXIX Je te donne ces vers

    Je te donne ces vers afin que si mon nom
    Aborde heureusement aux époques lointaines,
    Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
    Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

    Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
    Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
    Et par un fraternel et mystique chaînon
    Reste comme pendue à mes rimes hautaines;

    Etre maudit à qui, de l'abîme profond
    Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond!
    - O toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

    Foules d'un pied léger et d'un regard serein
    Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
    Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain!

     

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    La Pythie

    La Pythie, exhalant la flamme
    De naseaux durcis par l’encens,
    Haletante, ivre, hurle !... l’âme
    Affreuse, et les flancs mugissants !
    Pâle, profondément mordue,
    Et la prunelle suspendue
    Au point le plus haut de l’horreur,
    Le regard qui manque à son masque
    S’arrache vivant à la vasque,
    À la fumée, à la fureur !

    Sur le mur, son ombre démente
    Où domine un démon majeur,
    Parmi l’odorante tourmente
    Prodigue un fantôme nageur,
    De qui la transe colossale,
    Rompant les aplombs de la salle,
    Si la folle tarde à hennir,
    Mime de noirs enthousiasmes,
    Hâte les dieux, presse les spasmes
    De s’achever dans l’avenir !

    Cette martyre en sueurs froides,
    Ses doigts sur mes doigts se crispant,
    Vocifère entre les ruades
    D’un trépied qu’étrangle un serpent :
    — Ah ! maudite !.. Quels maux je souffre !
    Toute ma nature est un gouffre !
    Hélas ! Entr’ouverte aux esprits,
    J’ai perdu mon propre mystère !...
    Une Intelligence adultère
    Exerce un corps qu’elle a compris !

    Don cruel ! Maître immonde, cesse
    Vite, vite, ô divin ferment,
    De feindre une vaine grossesse
    Dans ce pur ventre sans amant !
    Fais finir cette horrible scène !
    Vois de tout mon corps l’arc obscène
    Tendre à se rompre pour darder,
    Comme son trait le plus infâme,
    Implacablement au ciel l’âme
    Que mon sein ne peut plus garder !

    Qui me parle, à ma place même ?
    Quel écho me répond : Tu mens !
    Qui m’illumine ?... Qui blasphème ?
    Et qui, de ces mots écumants,
    Dont les éclats hachent ma langue,
    La fait brandir une harangue
    Brisant la bave et les cheveux
    Que mâche et trame le désordre
    D’une bouche qui veut se mordre
    Et se reprendre ses aveux ?

    Dieu ! Je ne me connais de crime
    Que d’avoir à peine vécu !...
    Mais si tu me prends pour victime
    Et sur l’autel d’un corps vaincu
    Si tu courbes un monstre, tue
    Ce monstre, et la bête abattue,
    Le col tranché, le chef produit
    Par les crins qui tirent les tempes,
    Que cette plus pâle des lampes
    Saisisse de marbre la nuit !

    Alors, par cette vagabonde
    Morte, errante, et lune à jamais,
    Soit l’eau des mers surprise, et l’onde
    Astreinte à d’éternels sommets !
    Que soient les humains faits statues,
    Les cœurs figés, les âmes tues,
    Et par les glaces de mon œil,
    Puisse un peuple de leurs paroles
    Durcir en un peuple d’idoles
    Muet de sottise et d’orgueil !

    Eh ! Quoi !... Devenir la vipère
    Dont tout le ressort de frissons
    Surprend la chair que désespère
    Sa multitude de tronçons !...
    Reprendre une lutte insensée !...
    Tourne donc plutôt ta pensée
    Vers la joie enfuie, et reviens,
    Ô mémoire, à cette magie
    Qui ne tirait son énergie
    D’autres arcanes que des tiens !

    Mon cher corps... Forme préférée,
    Fraîcheur par qui ne fut jamais
    Aphrodite désaltérée,
    Intacte nuit, tendres sommets,
    Et vos partages indicibles
    D’une argile en îles sensibles,
    Douce matière de mon sort,
    Quelle alliance nous vécûmes,
    Avant que le don des écumes
    Ait fait de toi ce corps de mort !

    Toi, mon épaule, où l’or se joue
    D’une fontaine de noirceur,
    J’aimais de te joindre ma joue
    Fondue à sa même douceur !...
    Ou, soulevés à mes narines,
    Les mains pleines de seins vivants,
    Entre mes bras aux belles anses
    Mon abîme a bu les immenses
    Profondeurs qu’apportent les vents !

    Hélas ! ô roses, toute lyre
    Contient la modulation !
    Un soir, de mon triste délire
    Parut la constellation !
    Le temple se change dans l’antre,
    Et l’ouragan des songes entre
    Au même ciel qui fut si beau !
    Il faut gémir, il faut atteindre
    Je ne sais quelle extase, et ceindre
    Ma chevelure d’un lambeau !

    Ils m’ont connue aux bleus stigmates
    Apparus sur ma pauvre peau ;
    Ils m’assoupirent d’aromates
    Laineux et doux comme un troupeau ;
    Ils ont, pour vivant amulette,
    Touché ma gorge qui halète
    Sous les ornements vipérins ;
    Étourdie, ivre d’empyreumes,
    Ils m’ont, au murmure des neumes,
    Rendu des honneurs souterrains.

    Qu’ai-je donc fait qui me condamne
    Pure, à ces rites odieux ?
    Une sombre carcasse d’âne
    Eût bien servi de ruche aux dieux !
    Mais une vierge consacrée,
    Une conque neuve et nacrée
    Ne doit à la divinité
    Que sacrifice et que silence,
    Et cette intime violence
    Que se fait la virginité !

    Pourquoi, Puissance Créatrice,
    Auteur du mystère animal,
    Dans cette vierge pour matrice,
    Semer les merveilles du mal !
    Sont-ce les dons que tu m’accordes ?
    Crois-tu, quand se brisent les cordes,
    Que le son jaillisse plus beau ?
    Ton plectre a frappé sur mon torse,
    Mais tu ne lui laisses la force
    Que de sonner comme un tombeau !

    Sois clémente, sois sans oracles !
    Et de tes merveilleuses mains,
    Change en caresses les miracles,
    Retiens les présents surhumains !
    C’est en vain que tu communiques
    À nos faibles tiges, d’uniques
    Commotions de ta splendeur !
    L’eau tranquille est plus transparente
    Que toute tempête parente
    D’une confuse profondeur !

    Va, la lumière la divine
    N’est pas l’épouvantable éclair
    Qui nous devance et nous devine
    Comme un songe cruel et clair !
    Il éclate !... Il va nous instruire !...
    Non !... La solitude vient luire
    Dans la plaie immense des airs
    Où nulle pâle architecture,
    Mais la déchirante rupture
    Nous imprime de purs déserts !

    N’allez donc, mains universelles,
    Tirer de mon front orageux
    Quelques suprêmes étincelles !
    Les hasards font les mêmes jeux !
    Le passé, l’avenir sont frères
    Et par leurs visages contraire
    Une seule tête pâlit
    De ne voir où qu’elle regarde
    Qu’une même absence hagarde
    D’îles plus belles que l’oubli.

    Noirs témoins de tant de lumières
    Ne cherchez plus... Pleurez, mes yeux !
    Ô pleurs dont les sources premières
    Sont trop profondes dans les cieux !...
    Jamais plus amère demande !...
    Mais la prunelle la plus grande
    De ténèbres se doit nourrir !...
    Tenant notre race atterrée,
    La distance désespérée
    Nous laisse le temps de mourir !

    Entends, mon âme, entends ces fleuves !
    Quelles cavernes sont ici ?
    Est-ce mon sang ?... Sont-ce les neuves
    Rumeurs des ondes sans merci ?
    Mes secrets sonnent leurs aurores !
    Tristes airains, tempes sonores,
    Que dites-vous de l’avenir !
    Frappez, frappez, dans une roche,
    Abattez l’heure la plus proche...
    Mes deux natures vont s’unir !

    Ô formidablement gravie,
    Et sur d’effrayants échelons,
    Je sens dans l’arbre de ma vie
    La mort monter de mes talons !
    Le long de ma ligne frileuse
    Le doigt mouillé de la fileuse
    Trace une atroce volonté !
    Et par sanglots grimpe la crise
    Jusque dans ma nuque où se brise
    Une cime de volupté !

    Ah ! brise les portes vivantes !
    Fais craquer les vains scellements
    Épais troupeau des épouvantes,
    Hérissé d’étincellements !
    Surgis des étables funèbres
    Où te nourrissaient mes ténèbres
    De leur fabuleuse foison !
    Bondis, de rêves trop repue,
    Ô horde épineuse et crépue,
    Et viens fumer dans l’or, Toison !

    *

    Telle, toujours plus tourmentée,
    Déraisonne, râle et rugit
    La prophétesse fomentée
    Par les souffles de l’or rougi.
    Mais enfin le ciel se déclare !
    L’oreille du pontife hilare
    S’aventure vers le futur :
    Une attente sainte la penche,
    Car une voix nouvelle et blanche
    Échappe de ce corps impur.

    *

    Honneur des Hommes, Saint LANGAGE,
    Discours prophétique et paré,
    Belles chaînes en qui s’engage
    Le dieu dans la chair égaré,
    Illumination, largesse !
    Voici parler une Sagesse
    Et sonner cette auguste Voix
    Qui se connaît quand elle sonne
    N’être plus la voix de personne
    Tant que des ondes et des bois !

    http://fr.wikisource.org/wiki/La_Pythie

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    "Ébauche d’un serpent" de Paul Valéry

     Henri Ghéon.


    Parmi l’arbre, la brise berce
    La vipère que je vêtis ;
    Un sourire, que la dent perce
    Et qu’elle éclaire d’appétits,
    Sur le Jardin se risque et rôde,
    Et mon triangle d’émeraude
    Tire sa langue à double fil…
    Bête que je suis, mais bête aiguë,
    De qui le venin quoique vil
    Laisse loin la sage ciguë !

    Suave est ce temps de plaisance !
    Tremblez, mortels ! Je suis bien fort
    Quand jamais à ma suffisance,
    Je bâille à briser le ressort !
    La splendeur de l’azur aiguise
    Cette guivre qui me déguise
    D’animale simplicité ;
    Venez à moi, race étourdie !
    Je suis debout et dégourdie,
    Pareille à la nécessité !

    Lire la suite

  • Walter Benjamin

    Baudelaire
    Édition établie par Giorgio Agamben, Barbara Chitussi et Clemens-Carl Härle
    Introduction de Giorgio Agamben
     
    On croyait tout savoir ou presque du travail de Walter Benjamin dans ses dernières années : son labeur acharné à la Bibliothèque nationale sur Paris au XIXe siècle, ses rapports difficiles avec ses commanditaires, Adorno et Horkheimer, qui refusent son Paris du Second Empire chez Baudelaire et se montrent fort réticents envers tout son travail sur Baudelaire. On pensait que Benjamin, isolé, étranglé par les difficultés matérielles, avait fini par se plier, par renoncer à un Baudelaire autonome.
    Désormais, nous savons qu’il n’en est rien. C’est que Giorgio Agamben a découvert dans le placard des dépôts de la Bibliothèque nationale une liasse de feuillets manuscrits que Benjamin avait confiée à Georges Bataille – conservateur de la BN à l’époque – avant de quitter Paris en 1940. Ces manuscrits, pour la plupart inédits jusqu’à aujourd’hui, contiennent une abondance de notes et de textes préparatoires à son Baudelaire, et le plan du livre auquel il travaillait sans relâche, au point d’en faire le centre secret de son œuvre, évidant, dévorant par l’intérieur le projet sur Paris.
    Le présent ouvrage reconstitue le Baudelaire de Benjamin d’après ces notes, d’après ce plan. Il bouleverse la conception traditionnelle du dernier Benjamin, en éclairant son mode de travail: c’est presque par-dessus son épaule qu’on assiste à l’accumulation des documents, aux ébauches d’écriture, aux étapes de la rédaction. Les textes connus sur Baudelaire, jusque-là épars et sans lien entre eux, prennent ici tout leur sens et leur cohérence apparaît de façon lumineuse. L’ensemble a été traduit par Patrick Charbonneau, l’un des meilleurs spécialistes de la littérature allemande moderne.
    Un livre à la fois philologique et passionnant, indispensable à tous les amis de Walter Benjamin.
    Walter Benjamin

    Sortie 22 octobre 2013
     
  • J'ai lu hier:Description du numéro L'Estampille/L'Objet d'Art n° 495

    L'Estampille/L'Objet d'Art n° 495 - Novembre 2013

    Quels projets pour le Louvre ? Entretien avec Jean-Muc Martinez, président-directeur du Louvre. Le goût de Diderot, exposition au musée Fabre de Montpellier. Le nouvel écrin du palais Galliera. Michiel Coxcie, le Rapahël flamand ? Le service Orloff, cadeau d'adieu à Catherine II. Daniel-Henry Kahnweiler, le marchand des cubistes. Paris Tableau, la valse des attributions.

     

    Articles

    Actualités

    Numéro précédent : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 494 - Vallotton, le feu sous la glace

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai lu, L'art

    J'ai lu hier:Michel-Ange - La Sainte Famille

    Celui qui fut un maître de la couleur préférait pourtant la sculpture et l’architecture. Etre et artiste complexe, protégé des princes et des papes, il aimera l’équilibre comme la démesure, les lignes douces et fluides comme la sauvage véhémence de la nature.

    Chacun des ouvrages du "Musée du Monde" vous convie à explorer les secrets d’un chef-d’oeuvre de la peinture. Plongez au coeur de l’oeuvre à la lumière des explications fournies par notre spécialiste. Le tableau s’éclaire soudain, dévoile ses significations cachées, sa place dans l’histoire de l’art, ses correspondances avec d’autres oeuvres. Et ainsi, chaque semaine, tableau après tableau, vous composerez votre propre musée imaginaire.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/11439/?nouveaute=1

  • Catégories : A voir, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des photographies

    Photo, c'est Karsh

    EN IMAGES. Les icônes du XXe siècle de Yousuf Karsh exposées au Mona Bismarck

    Par LEXPRESS.fr, publié le21/10/2013 à 10:04

    Jusqu'au 26 janvier, le Mona Bismarck American Center for art & culture présente Yousuf Karsh: Icônes du XXe siècle, une exposition qui rassemble plus de 70 clichés rares de personnages publics, réalisés par le photographe Yousuf Karsh.


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/culture/art/en-images-les-icones-du-xxe-siecle-de-yousuf-karsh-exposees-au-mona-bismarck_1291611.html?p=7#620Rhc4sw3GaIpdx.99

    “Yousuf Karsh” Icônes du XXe siècle
    au Mona Bismarck American Center for art & culture, Paris

    du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014



    www.monabismarck.org

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    © Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 15 octobre 2013.

    Lire la suite

  • Happy sex therapy

    Antistress et booster naturel, le sexe est un rempart contre la morosité automnale

    Par Dalila Kerchouche

    Kate Moss en une de Playboy, Lady Gaga digitalisée en déesse de l’amour par Jeff Koons… Face à la morosité, les créateurs célèbrent le glam sex, et la sexualité s’impose comme rempart à la toute-puissance du moi. Pour vivre heureux, vivons couchés. 

    2013, année de braise  ? Art, mode, cinéma…, le glam sex s’affiche partout. Lors de la dernière Fashion Week de Milan, fin septembre, l’œil cherchait en vain la bretelle du soutien-gorge que Kate Moss ne portait pas sous son chemisier transparent, laissant poindre des seins irradiant de sensualité insolente sous les flashs des photographes. Et l’on brûle de découvrir le cadeau torride que la top britannique va s’offrir pour fêter ses 40 ans : la une de la revue de charme Playboy. Loin du porno triste et nihiliste façon Houellebecq, ce nouvel érotisme chic et radieux rejaillit dans la mode, qui adoube des bimbos hotissimes (Nabilla chez Jean Paul Gaultier, Zahia chez Karl Lagerfeld). Les artistes s’emparent aussi de nudités flamboyantes.

    Sur la pochette du nouvel album de Lady Gaga (Artpop, le 8 novembre), le plasticien Jeff Koons a transformé la star en Vénus botticellienne digitalisée par la cybernétique. En littérature, l’écrivain Jean-Philippe Toussaint signe cet automne une ode au désir sensuelle et délicate, sobrement intitulée Nue. Plus sulfureux enfin, le cinéaste Lars von Trier offre à Charlotte Gainsbourg un grand rôle érotique dans Nymphomaniac, qui retrace la vie sexuelle d’une femme, de la puberté à la cinquantaine (en salles le 25 décembre).

    9262 Éros nous pousse à travailler, à entreprendre, à réfléchir, à créer, à aimer.

    La libido est l’énergie motrice de la société

    Que révèle ce soudain réchauffement climatique des sens ? Le sexe – et l’amour au sens large – serait-il notre nouvelle parade pour contrer la morosité ? La sexologue Ghislaine Paris, qui publie cette semaine L’Importance du sexuel (éd. Odile Jacob), l’affirme : « Nous reconnecter à notre énergie sexuelle nous rend plus forts pour affronter la crise. La libido est l’énergie motrice de la société. Face à l’ambiance mortifère de la récession, symbolisée par Thanatos, nous avons plus que jamais besoin de la force d’Éros. C’est Éros qui nous pousse à travailler, à entreprendre, à réfléchir, à créer, à aimer. Le désir, c’est le carburant de la vie. » Face à cette promesse de bonheur en érection, voici nos six arguments pour nous réconcilier avec la félicité sexuelle.

    1 - 2 - 3 - 4 - 5
     
  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

    Le Tango de la vieille garde

    Le Tango de la vieille garde - Arturo Pérez-Reverte

    En 1928, Max, gigolo, chasseur de femmes fortunées, fait route vers Buenos Aires à bord du Cap Polonio où il travaille comme danseur mondain, quand il aperçoit une pièce de choix : Mecha Inzunza, épouse richissime d'un célèbre compositeur, qui danse merveilleusement le tango. La passion de Max est immédiate et à Buenos Aires, où il guide le couple dans les cabarets des faubourgs, il noue avec elle une liaison qui tourne mal. Le hasard les réunira deux fois : en 1937 à Nice, où ont été volées des lettres compromettantes sur le financement du coup d'État de Franco, et en 1966, dans un grand hôtel de Sorrente, où le fils de Mecha dispute un tournoi d'échecs sous l'œil vigilant du KGB chargé de veiller sur les carnets secrets de Sokolov, le champion soviétique.

    Le tango, l'espionnage, le jeu relient les trois moments de ce roman d'amour et d'aventures, semé d'intrigues et de trahisons. Après avoir traversé un siècle flamboyant et tragique, Max et Mecha, tour à tour proie et chasseur, tireront lentement leur révérence dans la lumière crépusculaire d'une époque qui s'éteint.


    Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Ses romans sont des succès dans le monde entier et plusieurs d’entre eux ont été portés à l’écran. Il partage aujourd’hui sa vie entre l’écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de la Real Academia Española de las Letras.


    Traduit de l'espagnol par François Maspero

    http://www.seuil.com/livre-9782021110357.htm