Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Vélasquez
Velázquez, l'astre du Siècle d'or
Quand le roi est devant lui, vêtu de noir, avec son long visage triste, Velázquez l'auréole d'harmonies incomparables. Quand les petites infantes apparaissent tels des êtres éteints enfermés dans des robes d'apparat qui broient leur poitrine, il les nimbe de rose animé de taches d'argent, de bleu lointain et de mauve tendre. Quand la reine, qui n'aimait pas poser, se tient face à lui coiffée de la lourde perruque de la cour, il nacre sa peau et éclaire son regard de paillettes mordorées. Quand le souverain pontife, hargneux et acariâtre, crie et s'impatiente, Velázquez n'est occupé que de la symphonie de rouges éclatants dont il l'entoure. Quand les bouffons et les nains, dont la présence à la cour était une vieille tradition de la monarchie espagnole et qui avaient pour fonction de rire d'eux-mêmes et d'en faire rire les souverains, posent dans l'atelier de Velázquez, il les peint vêtus comme des princes, comme des êtres chez qui le divin resplendit. Un monde triste? Qu'importe: pour Velázquez, et pour lui seul, ce monde est poétique.
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