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Catégories : Mes textes en prose

Baudelaire et les femmes 6. Les yeux de Marie Daubrun

efbb39fbc4ac5d77f269ac9e59750907.jpg Dans mon mémoire de maîtrise,  

« Le paysage dans les œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval »  

 (en vente sur Lulu : http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288)   Dans la 1 ère partie consacrée à la poétique du paysage,  

La symbolisation du paysage  

2.2. La sexualisation du paysage dans « Les Fleurs du Mal »      

2.2.4. Les yeux

 

  Marie Daubrun jouait La Belle aux cheveux d'or au théâtre de la Porte-Saint-Martin en 1848. La fée, apparue "au fond d'un théâtre banal", inspira le poème L'Irréparable (précédemment publié sous le titre A la Belle aux cheveux d'or dans la Revue des Deux Mondes). Baudelaire s'aventure dans les bras de sa muse, pour une liaison brève et orageuse, mais à l'issue féconde pour l’œuvre du poète (Les Chats, Le Poison, Ciel Brouillé, L’Invitation au Voyage). Par deux fois l'amitié de Baudelaire et de Banville, qui avait été son amant, sera en péril à cause de la jeune actrice.

(http://baudelaire.litteratura.com/?rub=vie&srub=per&id=17)  

Dans le Ciel brouillé  - comme dans La chevelure  les analogies se succèdent selon le système de l'infini diminutif jusqu'à: « Comme tu resplendis, paysage mouillé/ Qu'enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé! »( v. 11-12). Or ces deux vers confèrent au poème une plus grande indétermination encore, puisque ce « paysage mouillé », à l'image du regard de la femme » (certainement Marie Daubrun) «  d'une vapeur couvert » (v. 1), ne peut être mentalement immobilisé par le lecteur. ( Emmanuel Adatte, « Essai sur le dépassement du réel », p.  132.) »  Il s'agit  d'un « dépassement du réel » qui atténue l'angoisse des derniers vers fondés sur une analogie, entre la femme aimée et cruelle et l'hiver « implacable » :

 

 


O femme dangereuse, ô séduisants climats!                                                                       

 

Adorai-je aussi ta neige et vos frimas,                                                                         

 

Et saurai-je tirer de l'implacable hiver                                                                           

 

Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer? (v. 13-16)                                    

 

  De même dans L'invitation au voyage, le regard féminin et le paysage évoqué par celui-ci sont marqués par l'indétermination :  

Les soleils mouillés                                                                                               

 

De ces ciels brouillés                                                                                       

 

 Pour mon esprit ont les charmes                                                                                  

 

Si mystérieux                                                                                                   

 

De tes traîtres yeux                                                                                              

 

Brillant à travers leurs larmes.  ( V.  7-12). 

 

 

 

Commentaires

  • C'est super que tu continues tes recherches...

  • .... qui n'intéressent que toi et moi ...

  • Mais moi aussi ça m'intéresse !!!!
    Beaucoup de lecteurs sont partis en vacances et leur blog est muet. Ils profitent de la plage, de la nature, pas comme moi car je travaille. D'ailleurs, je ne suis pas du tout bronzée. Je ne serai en congés qu'au 15 août pour 15 jours.

  • Bon week end....

  • mERCI Elisabeth pour tout....

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