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Catégories : Des anniversaires, Genet Jean

"Le Funambule " de Jean Genet

couv3934-49bfbbab00ed7.jpgEn 1955, avec sa rencontre d’un jeune acrobate Abdallah Bentaga, Jean Genet sort d’un long tunnel de stérilité, et vit non seulement sa plus belle et plus dramatique histoire d’amour, mais aussi sa période la plus riche pour le théâtre : Le Balcon, Les Nègres, Les Paravents. C’est le temps de sa réflexion magistrale sur les voies de la création. Trois essais majeurs en témoignent : L’Atelier d’Alberto Giacometti, Le Secret de Rembrandt et Le Funambule. Ecrit pour Abdallah, c’est un long poème d’amour, mais aussi son Art Poétique : variations sur une dramaturgie du cirque, du théâtre et de la danse, réflexions sur l’artiste dans le monde, solitude et ambivalence de l’acteur, va-et-vient entre effacement et gloire, ombre et lumière, mal et bien, apparence et réalité, profane et sacré. Tous les thèmes y sont tendus comme le câble d’acier. Abdallah, initié par Jean Genet, le féconde, à son tour du chant le plus pur pour celui qui l’a inspiré. Miroir l’un de l’autre, ils se recréent dans une fascination réciproque, un croisement d’images et de reflets. L’un par l’autre ils s’accomplissent et accomplissent l’œuvre. Le funambule s’est suicidé en 1964 ; il avait 28 ans. Jean Genet en concevra une responsabilité et une douleur qui ne s’effaceront jamais ; les derniers jours de sa vie, il ne parlait que d’Abdallah à ses proches.

http://www.theatre-contemporain.net/textes/Le-Funambule-avec-lenfant-criminel/

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