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Un magnifique pastel de Simon-Bernard Lenoir acquis par le Louvre

 

 

21/1/14 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - Mieux vaut un chef-d’œuvre d’un petit maître qu’un tableau médiocre d’un grand. L’achat que vient de faire le département des Arts Graphiques du Musée du Louvre auprès de la galerie de Bayser à Paris témoigne de la justesse de cette remarque. Il s’agit d’un pastel (ill. 1) dont l’auteur, Simon-Bernard Lenoir, est relativement peu connu même s’il fit une carrière honorable de portraitiste, devenant notamment peintre de portraits du prince de Condé. Celui-ci, représente le comédien Lekain dans le rôle d’Orosmane (un personnage de la pièce de Voltaire Zaïre). Tout y est admirable : de l’expression déterminée de l’acteur, qui joue avec conviction le sultan Orosmane, à la subtilité des coloris du costume.


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1. Simon-Bernard Lenoir (1729-1789)
Pastel sur plusieurs feuilles marouflées
sur toile - 116 x 88 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Galerie de Bayser
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2. Simon-Bernard Lenoir (1729-1789)
Portrait de Lekain dans le rôle d’Orosmane
Huile sur toile
Paris, Comédie Française
Photo : P. Lorette/Comédie-Française.
Pastel sur plusieurs feuilles marouflées
sur toile - 116 x 88 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Galerie de Bayser

On consultera avec profit la notice, accompagnée du catalogue sommaire de ses pastels, que Neil Jeffares consacre à cet artiste. On pourra y voir de nombreuses images qui montrent que Lenoir a une production de qualité inégale. Il portraitura à de nombreuses reprises l’acteur Lekain, puisque Jeffares répertorie au moins une dizaine de pastels. Il le peignit également : la Comédie Française conserve une version (ill. 2) de cette même composition à l’huile sur toile qui fut présentée récemment à l’exposition du Petit Palais.
En 1764, Lenoir exposa au Salon de l’Académie de Saint-Luc M. Lekain jouant le rôle d’Orosmane qui, selon un critique1, « attira tous les yeux ». Si la description et la taille pourraient correspondre à celles de cette œuvre, cette dernière - qui n’était connue jusqu’à présent que par sa mention dans un catalogue de vente - est datée 1767, ce qui signifie probablement qu’il s’agit d’une autre version, à moins qu’il n’ait apposé cette mention que trois ans plus tard, ce qui paraît improbable. Le Louvre ne conservait jusque là aucune œuvre de sa main.

English version

 

 

Didier Rykner, mardi 21 janvier 2014

 

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