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Des vers érotiques de Vita Sackville-West adressés à sa maîtresse

 Ascot, 1912 

Pétales effeuillées d'une Nuit enivrante

Le vendredi 03 mai 2013 à 16:49:48 - 0 commentaire

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La Knole House, propriété seigneuriale des Sackville depuis le 15e siècle, dans le Kent, célèbre cette année le centenaire écoulé depuis les épousailles singulières de la poétesse Vita Sackville-West avec le diplomate et écrivain Harold Nicolson. Et voilà qu'un universitaire qui faisait des travaux de conservateur, parmi les collections du château de Sissinghurst, a eu la surprise de voir un poème s'échapper d'un livre. Quelques vers érotiques, rédigés en langue française, que l'écrivaine avait adressés autrefois à l'une de ses maîtresses : Violet Trefusis.

 

 

 Ascot, 1912 

 

 

Ce fut au sein de la Knole House que la poétesse fut élevée, jusqu'à son mariage avec le diplomate en 1913. Sa position de femme, dans l'arbre généalogique de la famille, s'opposant à ce qu'elle ne puisse revendiquer l'héritage de son père, 3e baron de Sackville, elle quitta finalement les lieux pour suivre son époux avec qui elle entretiendrait des liens serrés tout au long de sa vie.

 

Un couple connu entre autres oeuvres, pour avoir accordé de ses soins comme de sa patience au mythique jardin du château de Sissinghurst, ouvert aux visiteurs depuis le 1er mai 1938. À l'occasion de l'anniversaire, la semaine passée, les petits-enfants du couple avaient fourni quelques pièces afin de donner matière à une exposition de circonstance. Parmi elles, un étonnant poème.

 

Ce mariage n'était pas des plus conventionnels, comme en attestent les versets retrouvés par Harvey James. Une découverte qu'il fit en passant en revue les livres qui se trouvaient dans la chambre d'écriture de Vita Sackville-West, afin de les cataloguer.

 

En effet, bien que le mariage tint bon jusqu'au trépas de l'écrivaine, en 1962, et que le couple donna naissance à deux enfants, les époux auraient connu plus d'une aventure extraconjugale et homosexuelle, en marge de leur vie de famille.

 

La poétesse aurait eu plusieurs maîtresses au cours de son existence, parmi lesquelles on retrouve la célèbre Virginia Woolf, qui a relaté leur amourette dans le roman Orlando paru en 1928, ainsi que l'autre écrivaine Violet Trefusis.

 

C'est à cette dernière que s'adressait la poésie érotique de Vita Sackville-West, retrouvée par hasard par l'universitaire. Bien que le poème original fut rédigé en français, Harvey James y est allé de sa traduction anglaise.

 

When sometimes I stroll in silence, with you
Through great floral meadows of open country
I listen to your chatter, and give thanks to the gods
For the honest friendship, which made you my companion
But in the heavy fragrance of intoxicating night
I search on your lip for a madder caress
I tear secrets from your yielding flesh
Giving thanks to the fate which made you my mistress

 

Ce qui donnerait approximativement, en français :

 

Quand nous nous promenons en silence, toutes deux
A travers de vastes prairies fleuries de campagne
J'écoute vos bavardages, et rends grâce aux dieux
Pour l'amitié sincère, qui vous a fait ma compagne
Mais dans le lourd parfum de la nuit enivrante
Je cherche sur votre lèvre une rouge caresse 
Je déchire des secrets de votre chair cédante
Rendez grâces au destin qui vous a fait ma maîtresse

 Enfin, approximativement...

Sources : The Guardian , BBC

http://www.actualitte.com/international/des-vers-erotiques-de-vita-sackville-west-adresses-a-sa-maitresse-42125.htm

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