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Catégories : CEUX QUE J'AIME, Matisse Henri

Les beautés intérieures de Matisse

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Les beautés intérieures de Matisse Henri Matisse, Femmes au canapé, 1921, huile sur toile, 92 x 73 cm (Paris, Musée de l’Orangerie. Photo de presse RMN).

Matisse rêvait d' « un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit [...] un lénifiant, un calmant cérébral ». Cette sérénité, il la trouve d'abord dans les paysages méditerranéens.

Mais, peu à peu, le plein air laisse place à des scènes d’intérieur, baignées d’une lumière assourdie, filtrée par les persiennes. Son installation à Nice coïncide avec ce glissement vers une intériorité revendiquée en ces termes : « Si j’ai pu réunir dans mon tableau ce qui est à l’extérieur, par exemple la mer, et à l’intérieur, c’est que l’atmosphère du paysage et celle de la chambre ne font qu’un… Je n’ai pas à rapprocher l’intérieur et l’extérieur, les deux sont réunis dans ma sensation ». Déplaçant sans cesse tables, rideaux et fauteuils, Matisse réagence l’ameublement de ses chambres d’hôtel ou de ses appartements pour composer de subtiles variations autour de ce motif familier. Dénuées de tout érotisme, les figures féminines, nonchalamment étendues dans l’atmosphère émolliente d’un début d’après-midi, s’y dissolvent dans de subtiles harmonies colorées.

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