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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La/Les religion(s)

Carême dans la ville

logo Carême dans la ville
S'arrêter, grandir dans la foi
Les yeux dans les yeux
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Au commencement était le Verbe. C’est par lui que tout est venu à l’existence.

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Evangile de Jean, ch. 1, v 1-3

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Soeur Véronique
Monastère de Taulignan
 
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J’aime guetter l’écureuil dans le soleil du matin. Au départ, ma présence le fait fuir. Puis il revient sur ses pas et me regarde, curieux. Et si j’étais une question pour cet écureuil ?
J’ai longtemps enfermé les animaux dans leur fonction décorative ou nutritive quand je ne les percevais pas comme une menace. Bien sûr, la beauté de chaque créature et le rôle que jouent les animaux suffisaient à m’inspirer une profonde reconnaissance. Mais ils n’étaient encore pour moi que de belles animations dans un décor de verdure. 
Cependant, dans le silence et la nature au sein du monastère, la beauté de la création m’est apparue plus grande encore. Éclairée par la réflexion de la communauté, j’ai entrevu ce jeu immense d’interdépendance entre les créatures.
Qu’il s’agisse de l’abeille qui pollinise les fruitiers, du ver de terre qui restaure le sol en profondeur, que de services rendus par ces armées de créatures sans lesquelles l’homme ne saurait vivre ! La beauté, la bonté, l’intelligence de ces relations d’interdépendance ont renouvelé mon regard. Les vivants devenaient mes nombreux partenaires. 
Partenaires pour un équilibre biologique, les créatures ne le seraient-elles pas aussi pour un équilibre plus existentiel ? 
Je voudrais aller encore plus loin. Lorsque mon écureuil est revenu sur ses pas, je l’avoue, j’ai été saisie de joie. J’ai eu l’intuition d’une relation, même si je n’en connais pas la nature.
Et si les liens qui unissent les créatures entre elles pouvaient revêtir une forme de gratuité, empreinte de notre Dieu-Relation ?

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