Le mois qui vient de s’achever a été marqué par la sortie du nouvel album d’Aya Nakamura et le triomphe de Gojira à l’Accor Arena. Les auras de la reine du streaming et des virtuoses du metal dépassent largement nos frontières : ils tournent dans le monde entier. On leur doit, bien sûr, deux des moments les plus vus de la cérémonie d’ouverture des JO de 2025.
Pendant ce temps, le film de Bi Gan, « Résurrection », prenait la tête du box-office chinois, rapportant 19 millions de dollars en un week-end. « Résurrection » sort chez nous la semaine prochaine ; sa musique est signée M83, célèbre groupe français installé en Californie.
À ces exemples, on pourrait ajouter Daft Punk (séparés depuis 2021), David Guetta, Phoenix... Dans un autre domaine, on pourrait citer les séries « Lupin », « HPI » ou « Dix pour cent ». On sent cependant flotter dans le pays lui-même une forme de mélancolie, comme un sentiment de perte. Ces artistes français internationaux incarnent moins la France que des destins individuels. Autrement dit, on assiste à des réussites de stars mondialisées dans l’espace globalisé qui caractérise le jeune millénaire.
Par ailleurs, le statut même de l’artiste a changé. Si Scarlett Johansson s’impose comme la plus grande star hollywoodienne du moment, elle n’occupe pas la même place dans l’imaginaire collectif qu’Elizabeth Taylor ou Marilyn Monroe en leur temps. Un autre monde est né, régi par d’autres codes, d’autres façons de créer… mais la France, heureusement, y tient pleinement son rang.