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Des poètes et poétesses - Page 2

  • Alexandre Blok

    Le poète de la musique des autres mondes

     

    Le rossignol au cœur gelé

     

     

    Blok

     

     

    Dans les bribes de paroles

    J’entends la marche brumeuse

    des autres mondes

    et du temps le sombre vol,

    je sais chanter avec le vent...

    (traduction Serge Venturini)

     

    Être poète russe, voulait dire encore il y a peu en Russie et sans doute encore, être un voyant.

    Alexandre Blok fut cela, et, autant que Pouchkine, il aura marqué les lettres russes. Il aura été sans le vouloir à la jonction des mondes qui s'opposaient, et dans le passage fiévreux d’espoir de l'un à l’autre. Il pressentait qu’il lui faudrait vivre dans un autre temps. Il le désirait : il en fut terrassé de déceptions.

    Et il se laissa quasiment mourir de désolation pour sa « patrie malade ». Alexandre Blok sera victime d'une sorte de non-désir de vivre : «  Le poète meurt parce qu'il ne peut plus respirer. La vie a perdu son sens », a-t-il écrit. Comme ses amis poètes - Nicolas Goumilev, Serge Essénine, Maïakovski, Marina Tsvétaéva, Ossip Mandelstam...- il sera fauché avant que les blés ne soient mûrs. À 41 ans, le 7 août 1921, il disparaît, laissant dans la glaciation qui s’étend, une Russie figée où n’émergent qu’Anna Akhmatova et Pasternak réduits au silence et à l’effroi.

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  • « Le Paysage Poétique » de Philippe Jaccottet habite La Pléiade de son vivant

     

    5 mars 2014 Par Charlotte Dronier
     

    « Dans la nuit me sont revenues, avec une intensité pareille à celle que produit la fièvre, d’autres images de promenade ; au sortir d’un de ces rêves où l’on voudrait que certain nœud moite et vertigineusement doux ne se dénoue jamais. Cette fois-ci, c’était toujours la même réalité, un morceau du monde, et en même temps une espèce de vision, étrange au point de vous conduire au bord des larmes (cela, donc, non pas sur le moment, mais dans la nuit qui a suivi, devant, telles qu’elles me revenaient, ces images insaisissables d’un fond de vallée perdue où pourtant nous étions réellement passés) ». Peut-être cet extrait de « Hameau » (Après beaucoup d’années, (1994)) résume-t-il à lui-seul l’entrée du lecteur dans la poésie de Philippe Jaccottet, comme l’on cheminerait sur une terre troublante et mystérieusement familière…

    9782070123780Quinzième écrivain et troisième poète après René Char et Saint-John Perse présent de son vivant au sein de la prestigieuse collection de « La Bibliothèque de la Pléiade », Philippe Jaccottet, né en 1925, publie Oeuvres chez Gallimard le 20 Février 2014. Menée durant cinq ans par José-Flore Tappy, Hervé Ferrage, Doris Jakubec et Jean-Marc Sourdillon, cette exploration des archives de l’écrivain déposées à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne fait naître un volume de vingt-neuf recueils en vers et prose minutieusement choisis par le poète lui-même, dans le respect de leur parution chronologique. Ses essais et innombrables traductions reconnues en sont délibérément absents. De L’Effraie et autres poésies (sorti en 1953, année de son installation à Grignan avec sa femme et qu’il considère comme le début significatif de sa poésie) à Couleur de terre (2009), cette édition de La Pléiade offre également des centaines de notes de Jaccottet qui nuancent, étoffent méthodiquement ses textes dans de précieux carnets tenus entre 1954 et 1998 (La Semaison) et quelques éléments longtemps inédits comme Observations (1951-1956). « La note était un moyen de garder un contact avec le monde poétique, je ne m’en suis jamais défait. J’ai trouvé dans Littré ce beau mot de « semaison » qui m’a paru convenir à cet ensemble de choses vues, choses lues, choses rêvées. Il y avait là des espèces de graines qui pouvaient s’épanouir en poèmes. », confie-t-il au Monde des livres. Les genèses de ces écrits sont quant à elles révélées à travers 250 pages critiques en fin d’ouvrage, mettant en lumière son processus de création. « C’est l’expérience vécue qui est décisive chez Jaccottet, pas les idées. Liant étroitement la poésie et l’éthique, il refuse de se laisser aller aux effets faciles, à l’ornement et à l’éclat. Il avance entre abandon et reprise en mains. Ce double mouvement est passionnant à observer. », explique dans ce même média José-Flore Tappy, éditrice de la correspondance de Jaccottet avec les poètes et fidèles amis Gustave Roud et Giuseppe Ungaretti.

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  • Catégories : Des poètes et poétesses, J'ai aimé, J'ai lu, Tranströmer Tomas

    J'ai aimé lire:Tomas Tranströmer dans l'anthologie des "Cinq poètes du Grand Nord"

    À lire sur Tranströmer : une page sur le site du printemps des poètes, un article de Marc Blanchet dans le Matricule des anges, et un extrait sur Poezibao.
    Ce texte est repris par Laurent Margantin sur son site Œuvres ouvertes - à découvrir au passage.
    Tranströmer vient de recevoir le prix Nobel de littérature 2011.


    « Un langage situé au-delà du langage »

    La parution dans la collection Poésie / Gallimard des œuvres poétiques complètes du Suédois Tomas Tranströmer nous permet de découvrir une figure essentielle de la poésie contemporaine, figure reconnue internationalement mais encore mal connue en France. Il faut rendre hommage aux éditions Le Castor astral qui ont publié Baltiques traduit par Jacques Outin en 1996.

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  • J'ai terminé hier soir:"Baltiques" de Tomas Tranströmer

    Le Nobel célèbre la littérature scandinave et Tomas Tranströmer

    Le Nobel célèbre la littérature scandinave et Tomas Tranströmer

    | Photo Reuters

    L’académie suédoise a décerné le prix Nobel de littérature à l’un des compatriotes, le poète Tomas Tranströmer, âgé de 80 ans.

     

    Je précise que cette article n'est pas de moi mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

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  • Eugène GREEN

    « Le Lac de cendres »

    Poème

    SORTIE EN LIBRAIRIE LE JEUDI 6 FÉVRIER 2014
    Collection Cahiers d'Arfuyen n°212, 110 pages, ISBN 978-2-845-90196-4

    10,00 €

         Implantées dans une région frontalière, au cœur de l’Europe, les Éditions Arfuyen ont toujours éprouvé un très vif intérêt pour les écrivains qui, issus d’une autre langue, choisissent d’écrire en français.

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  • Catégories : A lire, Des poètes et poétesses

    Sophie Loizeau publie Caudal aux éditions Flammarion

    .  
     
     
    akènes, regroupés en glomérule 
    trois aires de répartition du fantastique le lit, 
    la maison, la forêt, à lui seul un platane 
     
    comment construit-elle sa singularité grammaticale comment face 
    à une norme mâle de la langue 
    la langue la baigne, elle baigne ma fille 
    ta moi et ma moi comment cela aussi dans l’échange quand je la 
    désigne en disant 

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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Mandelstam, le sang d’un poète

     

    La passionnante étude de l’allemand Ralph Dutli et la réédition de plusieurs œuvres font entendre la voix d’un très grand poète russe du XXe  siècle, longtemps méconnu hors de l’URSS.

    mandelstam MANDELSTAM, MON TEMPS, MON FAUVE, UNE BIOGRAPHIE Ralph Dutli Le Bruit du temps / La Dogana , 608 pages , 34 €

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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Pentti Holappa | Les mots longs dans l'anthologie des "cinq poètes du Grand Nord"

    Écrivain finlandais, Pentti Holappa est né (1927) au milieu des grandes forêts, et a grandi élevé par sa mère. Tour à tour coursier, ouvrier, postier, libraire, publicitaire, éditorialiste, directeur de revue, ministre de la culture, traducteur (Baudelaire, Reverdy, Ponge, Simon, Robbe-Grillet, Le Clézio, Sarraute), il a publié dix-sept livres de poésie, sept romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des essais.

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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Je lis Inger Christensen dans l'anthologie"Cinq poètes du Grand Nord"

    Inger Christensen (1935-2009), discrète et pourtant la plus célèbre poète danoise, a été pressentie pour le Nobel. Mariée à un écrivain et divorcée, elle a un fils. Elle fut professeur aux Beaux-arts puis écrivain à plein temps. Rassemblant les mouvements de la nature et les réflexions sociopolitiques des années 60 dans un flux incantatoire, son poème de 300 pages « det »  (« ça ») est devenu instantanément, en 1969, un classique de la poésie danoise moderne. « La Vallée des papillons » est une suite de sonnets à récurrences organisée en couronne ou hyper-sonnet : « c’est la mort qui avec ses propres yeux / te regarde par les ocelles des papillons (…)  c’est la mort qui avec mes propres yeux / veut se regarder en moi ». « Alphabet » est basé sur la série mathématique de Fibonacci : 1, 2, 3, 5, 8, 13, etc. où le nombre qui suit est la somme des deux précédents : le premier verset contient un seul vers avec un mot commençant par A, le 2e verset contient deux vers avec des mots commençant par B, le 3e verset contient trois vers avec des mots commençant par C, le 4e verset contient cinq vers avec des mots en D, etc. Les versets s’amplifient, accueillant des allitérations avec la lettre concernée ou d’autres mots sans cette lettre. À la lettre N (tout nombre ? rébellion de l’auteur ? implosion du système ? big bang ?)  cette montée exponentielle se désintègre en éclats chatoyants. Comme un arbre pousse ses feuilles, la poète fait croître le langage en composition musicale sur des structures mathématiques. « Je vois les nuages fins / et le soleil léger / ensemble ils esquissent / un infini parcours / comme s’ils avaient confiance / en moi ici sur terre / comme s’ils savaient que moi / je suis leur voix. » (det). Elle a réussi à fasciner ses traducteurs qui lui sont restés fidèles au long des livres (Heinz Grössel en allemand, Susanne Nied en anglais, Janine et Karl Poulsen en français). Son œuvre considérée comme exigeante dans les années 80 ne semble pas encore avoir trouvé les lecteurs qu’elle mérite. Pour Inger Christensen, la poésie est « peut-être un jeu tragique – le jeu que nous jouons avec un monde qui joue son propre jeu avec nous ». La redécouverte ou réédition de ses livres épuisés ou difficiles à trouver ferait revenir au jour une superbe poésie, créatrice et libre.

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  • Fondation Saint-John Perse à la Cité du livre d'Aix-en-Provence le 27 janvier 2O12

    Missions

    La Fondation poursuit plusieurs missions :
    - conserver et valoriser le patrimoine unique donné par Saint-John Perse à la Ville d'Aix-en-Provence en 1975 (plus de 14 000 documents) 
    - développer la recherche en constituant notamment une documentation critique sur l’homme et l’œuvre
    - faire connaître son œuvre littéraire et son action diplomatique
    - accueillir d’autres créateurs liés au monde de l’écriture (auteurs, plasticiens, éditeurs)
    - organiser toutes manifestations culturelles visant à approfondir les connaissances, notamment celles touchant la poésie française moderne.

    Activités

    La Fondation est d’abord un conservatoire des collections de l’écrivain. Une bibliothèque de recherche s’est ensuite constituée autour de la donation initiale. Dotée d’un espace d’exposition et d’une salle de lecture, la Fondation fonctionne aussi comme un lieu d’animations et de créations, ouvert à toutes formes d’art. Une boutique permet enfin la diffusion des publications sur le poète, dont les catalogues et revues éditées par la Fondation.

    Création

     
    Poète « à l’âme sans tanière », Alexis Leger dit Saint-John Perse a consacre ses dernières années à concevoir le volume de ses œuvres complètes de la « Bibliothèque de la Pléiade » et à rassembler ses archives littéraires et diplomatiques. Établis depuis 1957 au bout de la presqu’île de Giens, sans héritier direct, Saint-John Perse et son épouse américaine Dorothy donnent à la Ville d’Aix-en-Provence en 1975 l’ensemble de leurs collections. Une Fondation est créée afin de conserver et de communiquer au public ces archives exceptionnelles. Le fonds ainsi constitué s’enrichit au fil des acquisitions et des donations :

    - donations de Dorothy Leger et de son fils Robert Auchincloss (1985, 1995)
    - dons de Claude Garanjoud (1995, 1999)
    - don d'Henri Maccheroni (1995)
    - don d'Albert Henry (1999).

    Pourquoi Aix-en-Provence ?

    La Bibliothèque du Congrès à Washington ainsi que diverses villes françaises – dont une grande cité de la Côte d’Azur – avaient manifesté leur désir d’accueillir ces archives. Fidèle spectateur du festival d’art lyrique, Saint-John Perse était sensible à la renommée culturelle et universitaire d’Aix-en-Provence, à la présence de touristes américains, à son héritage gallo-romain, à l’élégance de son architecture. Son ami Pierre Guerre – écrivain lié aux Cahiers du Sud, avocat, collectionneur, donateur du Musée des Arts Africains et Océaniens de Marseille – ainsi que Félix Ciccolini, alors Sénateur-Maire d’Aix-en-Provence, influencèrent incontestablement le choix de la cité aixoise.

    La Cité du Livre

    Abritée dans un premier temps à l’Hôtel de Ville, la Fondation est installée depuis 1989 sous les verrières de la Cité du Livre, aux côtés de la Bibliothèque municipale Méjanes. D’autres fonds patrimoniaux y sont conservés, comme la célèbre bibliothèque du Marquis de Méjanes léguée aux États de Provence en 1786 et les documents déposés par la famille d’un autre Prix Nobel de littérature : Albert Camus. La Cité du Livre offre un bel exemple de réhabilitation d’une architecture industrielle du XIXe siècle. Ce centre culturel, ancienne usine d’allumettes, est aujourd’hui situé au cœur de Sextius-Mirabeau – l’une des réalisations les plus marquantes en centre ville – à proximité de grands équipements : le « Pavillon noir » (ballet Preljocaj-Centre chorégraphique national de la région PACA) et le « Grand théâtre de Provence » (salle de spectacles du Pays d’Aix).

    Administration

    Organisme privé reconnu d’utilité publique, la Fondation est administrée par un conseil composé de personnalités françaises et étrangères appartenant à des organismes publics et privés, ainsi qu’aux milieux intellectuels et économiques. Un petit neveu du poète y siège également.

    Président
    M. Yves-André ISTEL

    Directrice
    Mme Muriel CALVET

    Ressources

    Ses ressources proviennent :
    - du mécénat
    - de la Municipalité d’Aix-en-Provence
    - de la Fondation de France
    - des collectivités territoriales (Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil général des Bouches du Rhône)
    - du Ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles, Centre national du Livre)
    - de dons de l’Association des Amis de la Fondation Saint-John Perse.27 JANVIER 2012 090.jpg

    http://www.fondationsaintjohnperse.fr/html/fondation.htm

    pHOTO PERSO

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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Jean-Marc Sourdillon(découvert dans Arpa 97)

     Les Tourterelles

     
    Jean-Marc Sourdillon, Les Tourterelles,
    La Dame d’Onze Heures, Isabelle Raviolo Éditions, 2008

     

     

     




    Partition_onirique
    Ph., G.AdC

     





    GÉNIA, LA VOIX DE LA TOURTERELLE


        Poème en prose ou récit en prose poétique, Les Tourterelles de Jean-Marc Sourdillon rendent le poète à un autre temps. Un temps d’avant, temps de l’écoute qui seul permet de nouer « la merveille cachée » de la rencontre du poète avec l’oiseau. Car c’est bien d’une rencontre à laquelle nous convie la partition onirique de Jean-Marc Sourdillon. Il suffit pour cela de suivre l’oiseau arrivé parmi les vivants et les morts et d’écouter son chant de gorge. Enroulée dans l’orage des Cévennes dont elle suit les roulements, la tourterelle arrive jusqu’à l’églantier, jusqu’au cimetière du village, ceint de murets, jusqu’à la vieille dame qui y repose depuis peu, jusqu’au poète lui-même qui en accueille les notes et se laisse guider par les images qu’elles lui inspirent. Car la tourterelle délivre de ses doutes et de ses inquiétudes celui qui prend la peine de tendre l’oreille à son chant. Elle murmure pour lui « la parole non dite d’un amour qu’on ne sait pas », ramène à lui « une forme d’amour qui s’est perdue ». De son aile, elle lui révèle la vraie blessure, « l’origine de la douleur ».

    « Toute distance est un chemin à parcourir.
    Toute douleur, une distance à découvrir. »


        Ainsi, sous la voix de la vieille dame (la philosophe et poète espagnole Maria Zambrano) qui murmure des fragments de poèmes, « trace » ou « preuve d’une autre respiration »

    Los ojos deseados
    que tengo en mis entranas dibujados !

    Apàrtalos, amado
    que voy de vuelo !


    se cache celle de l’éternelle jeune fille qui n’a « jamais cessé de naître ». C’est que la tourterelle contient dans son vol et jusque dans son chant l’origine et la fin de toute chose. Elle est la voix antique de Génia, la jeune fille sacrifiée dans l’amour unique de son père, immortalisée par lui. Iphigénie.

    « Te voilà.

    Ta voix ― est-ce bien toi ? ― je l’entends, je crois l’entendre dans ma voix. »


        Préfacé par Philippe Jaccottet ― « À l’écoute d’un oiseau » ―, le recueil poétique Les Tourterelles de Jean-Marc Sourdillon a été édité en 2008 aux Éditions La Dame d’Onze Heures. Avec des Encres d’Isabelle Raviolo.


     

  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Bernard M.-J. Grasset (dans Arpa 97): Art, intériorité et mystère

    Accueil du site > Les auteurs > Bernard M.-J. Grasset
    Auteur d’un essai, Les Pensées de Pascal, une interprétation de l’Ecriture(Kimé, 2003) et premier traducteur de la poétesse Rachel en français (Regain, Arfuyen, 2006), Bernard M.-J. Grasset a également fait paraître plusieurs recueils de poésie chez divers éditeurs (Fondamente, Littérales, L’Epi de seigle…). A paraître en 2009 : un essai, Vers une pensée biblique, et un recueil, Contrepoints


    Jacques Eladan, par Bernard

    26 septembre 2010

    Psaume 40

    26 septembre 2010

    Bernard Grasset, poèmes

    26 septembre 2010

    Jean-Yves Le Disez, par (...)

    30 septembre 2009

    H.-N. Bialik, par Bernard (...)

    25 avril 2009

    Bernard Grasset : poèmes

    25 avril 2009
     

  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Une découverte dans Arpa

    La Venue
    (extraits)

    Ô vieux silence
    Comme tu trembles

    Tes mains serrant
    Leur poids d’argile

    Leur poids de sang
    Terre invisible

    Où toute nuit
    Se pétrifie

    *

    Tant de poings nus
    Pour tant de chaînes

    Si l’on avance
    L’air se dérobe

    Tous les appels
    Les cris se perdent

    Le vide avale
    L’espoir qui reste

    *

    Cette menace
    Aurait suffi

    Son œil de cendre
    Au bord du ciel

    Mais cet étau
    Sans plus de nom

    Ces deux mâchoires
    Qui se referment

    *

    Ton corps tout près
    Son verrou d’ambre

    Lampe happée
    Par les ténèbres

    Cage fébrile
    Close en son sang

    Ton corps si loin
    Au bout des lèvres

    http://www.arfuyen.fr/html/ficheauteur.asp?id_aut=1023

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