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Science - Page 7

  • Catégories : L'histoire, Science

    Une hydrographie de grande envergure à Angkor

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    À Angkor, les canaux ont servi à capturer l'eau des rivières et à l'acheminer vers les différentes constructions de la cité et de ses environs.
    Vogel/AP.
    ISABELLE BRISSON.
     Publié le 14 août 2007
    Actualisé le 14 août 2007 : 08h37

    Avec l'aide de la Nasa, des chercheurs ont établi que le système hydrographique de la cité cambodgienne était exceptionnel pour l'époque.

    LA CITÉ d'Angkor a été la capitale de l'Empire khmer entre le IXe et le XVe siècle de notre ère, époque pendant laquelle se sont succédés des pouvoirs à cet endroit. L'analyse du site a été effectuée par une équipe internationale de chercheurs (1), dont Christophe Pottier de l'École française d'Extrême-Orient (Efeo), qui a cartographié minutieusement le site depuis son classement en 1992 par l'Unesco au Patrimoine mondial de l'humanité. L'échelle très précise de la carte qui couvre environ 3 000 km² a pu être établie grâce à l'analyse combinée de cartes traditionnelles, de photographies aériennes, d'images satellitaires d'une résolution de moins d'un mètre, avec les données d'un radar du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à forte résolution embarqué sur avion. Ce travail a permis aux scientifiques de montrer à quel point la riziculture s'est développée à l'époque médiévale et à quel point l'homme a transformé son environnement. Et peut-être que cette transformation de l'environnement a compté parmi les facteurs à la base du déclin du site.
    En effet, la cartographie montre qu'à l'époque médiévale la cité qui entourait le célèbre temple d'Angkor Vat possédait un immense système hydrographique central de plus de 1 000 km². Il était constitué de 4 « barays », des réservoirs artificiels énormes, dont le plus grand faisait 8 km de longueur sur 2 km de largeur avec des digues de 10 mètres de hauteur sur 150 mètres de largeur.
    Un million d'habitants
    Ces réservoirs étaient peut-être destinés à stocker l'eau des pluies en temps de mousson, estiment les auteurs. Il y avait aussi des canaux destinés à capturer l'eau des rivières et à l'acheminer vers les différentes constructions de la cité et de ses environs (certains ont pu estimer que la population dépassait un million de personnes à son apogée) et peut-être aussi vers les rizières alentour. C'est l'hypothèse qu'avait émise dans les années 1950 Bernard-Philippe Groslier de l'Efeo. Cet archéologue avait entrepris de cartographier les lieux sans avoir pu terminer ce travail en raison de l'arrivée des Khmers rouges dans les années 1970.
    Pour Groslier, les ouvrages étaient le résultat d'une volonté royale. Si les auteurs de la présente étude s'accordent avec lui pour estimer que les travaux, étant donné leur taille importante, avaient probablement été décidés au plus haut niveau, ils n'en déclarent pas moins que cela reste à démontrer.
    (1) « Pnas », 13 août 2007
  • Catégories : Science

    Hubert Reeves.''Pour les grandes causes, l'homme sait se mobiliser''

    LEXPRESS.fr du 08/08/2007

     

    © Richard Pak pour L'Express101d9d3dd36e82a64036a92650c519e8.jpgPropos recueillis par Bruno D. Cot

    Avec sa barbe immaculée et son fort accent, Hubert Reeves, 75 ans, aurait pu être un druide sorti tout droit de la forêt de Brocéliande. A moins que ce ne soit de son lit, tant, ce matin-là, le cheveu est en bataille et la mine chiffonnée. Rapidement, le doyen des astrophysiciens, ancien conseiller à la Nasa, directeur de recherche au CNRS et professeur à l'université de Montréal, s'illumine pour parler des prochaines Nuits des étoiles (du 10 au 12 août), qu'il incarne mieux que personne. Jusqu'à ce que son regard bleu se ternisse lorsqu'il aborde le réchauffement climatique, l'épuisement des réserves et la biodiversité. Un combat en faveur de l'environnement pour lequel le vieil homme n'hésite pas à prendre sa crosse de pèlerin. En toute sincérité.

     

    Hubert Reeves, l'un des meilleurs vulgarisateurs scientifiques francophones, consacre aujourd'hui son énergie à la défense de l'environnement.

    Les 10, 11 et 12 août se tiendront les Nuits des étoiles: partout en France, 350 sites d'observation seront ouverts au public. Cette manifestation, unique en son genre, en est à sa 17e édition. Comment expliquez-vous un tel succès?

    Hubert Reeves

    13 juillet 1932
    Naissance à Montréal.

    1955-1960
    Après des études de physique à Montréal, il intègre la prestigieuse université Cornell (Etat de New York), où il se spécialise en astrophysique.

    1960-1964
    Conseiller scientifique à l'Agence spatiale américaine (Nasa).

    1965
    Arrivée en France, où il devient directeur de recherche au CNRS.

    Années 1980
    Début de sa carrière d'écrivain. Son premier livre, Patience dans l'azur, se serait vendu à un demi-million d'exemplaires.

    Années 1990
    Les Nuits des étoiles, retransmises sur France Télévisions, révèlent ses talents de conteur et de vulgarisateur scientifique.

    2001
    Il devient président de la Ligue Roc. Début de son engagement pour la défense de l'écologie et de la biodiversité.

    Par l'émotion, tout simplement. Dans une société où l'image est omniprésente, les gens connaissent les merveilles de notre système solaire, comme la planète Mars ou les cratères de la Lune. Ils en ont une représentation grâce aux clichés, facilement accessibles. Pourtant, à chaque Nuit des étoiles, leur enchantement me surprend: rien ne remplace la vision «en direct» à travers un télescope. Autre phénomène remarquable, l'engouement intergénérationnel pour l'astronomie. Les enfants qui se rendent sur les sites d'observation, accompagnés par leurs parents, ont une étonnante soif de savoir, possèdent une vraie culture scientifique et savent se repérer dans le ciel. N'est-ce pas encourageant?

    De cette façon naissent les vocations d'astronomes... Vous reconnaissez-vous à travers ces enfants?

    Autant que je m'en souvienne, j'avais avant tout une passion pour la nature. Toute ma famille vivait dans une maison à Montréal, près d'un lac, et nous avons été éduqués tournés vers elle. Le jour, nous regardions les oiseaux, les papillons ou les poissons et, le soir, nous scrutions le firmament. Je parlais à l'instant de générations: mes parents n'étaient pas érudits, mais ils nous emmenaient au bord de l'eau pour voir le ciel. C'est la démarche qui compte, car, pour les enfants, les émotions restent contagieuses. Petit, je me rappelle avoir bricolé mon propre télescope avec un tuyau et un miroir poli. Il m'a permis de découvrir Jupiter ou Vénus. J'ai commencé par m'intéresser aux constellations, ainsi qu'au parcours des planètes, à leurs mouvements et à leur vitesse de déplacement. Jusqu'à en faire ma passion, puis mon métier.

    Plus sur:http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/univers/dossier.asp?ida=459156

  • Etude:La caféine favorise la mémoire des femmes

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    NOUVELOBS.COM | 08.08.2007 | 07:49

    Trois tasses de café quotidiennes ont un effet protecteur sur la mémoire des femmes de plus de 65 ans, selon une étude de l'Inserm.

    Boire du café pour ne pas oublier. C'est, en résumé, la conclusion d'une étude publiée mardi 7 août par la revue sépcialisée Neurology qui affirme que boire au moins trois tasses de café (ou 6 tasses de thé) par jour a un effet protecteur sur la mémoire des femmes de plus de 65 ans, comparées à celle qui n'en boivent qu'une tasse ou même moins.
    L'étude de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) réalisée en collaboration avec l'université de Lisbonne, a examiné la relation entre consommation de caféine et performances intellectuelles dites "cognitives" (mémoire, langage, logique...) chez 4.197 femmes et 2.820 hommes âgés de 65 ans et plus.

    Quatre années de recueil de données


    L'équipe de Karen Richie (Inserm, unité "Pathologies du système nerveux : recherche épidémiologique et clinique"), en collaboration avec Alex de Mendonça du laboratoire de neurosciences de l'université de Lisbonne, ont créé un modèle statistique à partir des données recueillies pendant quatre années à Montpellier, Dijon et Bordeaux sur cette cohorte (baptisée 3C) de plus de 7.000 personnes.
    Après avoir tenu compte d'autres facteurs pouvant influencer les performances cognitives (âge, éducation, pression artérielle, maladies cardiovasculaires, dépression, incapacités...), ce modèle mathématique a permis de montrer que la caféine avait un effet protecteur, mais uniquement chez les femmes.
    "Notre modèle indique très clairement que la caféine a un impact sur le fonctionnement du cerveau des femmes", commente Karen Ritchie.

    Une question demeure : pourquoi ?


    Reste à comprendre pourquoi la caféine ne protège que les femmes : "Il est possible que les hommes et les femmes métabolisent différemment la caféine ou bien encore qu'il y ait une interaction hormonale", avance la chercheuse.
    Il faut élucider le mécanisme biologique afin d'évaluer si une thérapie à base de caféine pourrait être utile, d'après Karen Richie.
    Selon l'étude toutefois, la caféine n'a pas d'effet sur l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Selon la chercheuse, l'étude doit être poursuivie encore deux ans pour mieux étudier la relation entre caféine et Alzheimer car "il est probable que la consommation de caféine ne joue pas de rôle sur l'apparition de la maladie mais sur sa progression".

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20070807.OBS9645/la_cafeine_favorisela_memoire_des_femmes.html

  • Catégories : Science

    Le TGV bat son record de vitesse(Pour Didier)

    medium_tgv.jpgPublié le 03/04 à 16:11

    Le TGV a battu mardi son propre record en atteignant 574,7 km/h sur la ligne à grande vitesse est-européenne

    Il s'agissait de dépasser le record de mai 1990, établi à 515,3 km/h.

    Le record mondial est actuellement détenu par le train japonais à sustentation magnétique Maglev, à 581 km/h. Certains estiment que le Maglev "n'est pas vraiment un train" car il se maintient en équilibre sans contact avec le sol.

    Dominique de Villepin a salué ce record du TGV qui démontre à ses yeux "l'excellence" du savoir-faire français dans le domaine ferroviaire.

    Le Premier ministre a souligné que cet "exploit technologique" était à mettre au crédit de "trois grandes entreprises françaises, Réseau Ferré de France, Alstom et la SNCF".

    Il a rendu hommage à "l'ensemble des personnels, techniciens, ingénieurs, opérateurs et conducteurs qui ont contribué à la réussite de ce projet".

    France 2 et France 3 Lorraine-Champagne-Ardennes, Alsace et Bourgogne-Franche-Comté retransmettaient l'évènement en direct. Un record de vitesse suivi également sur Internet: france2.fr ou sur france3.fr

    A l'horizon, le TGV de 4e génération
    Le record permet de tester dans des conditions extrêmes des éléments du TGV de quatrième génération, baptisé AGV, qui pourrait commencer à rouler en 2009.

    D'une manière générale, les spécialistes pensent qu'il ne faut pas pousser jusqu'à 600 km/h, qui feraient courir des risques de rupture de caténaire.

    La rame dite "du record" a été "surgonflée": des moteurs supplémentaires sont répartis le long du train et les roues sont plus grandes que sur un TGV normal pour assurer de très hautes vitesses sans faire surchauffer les moteurs.

    Sur la ligne elle-même, la puissance électrique a été fortement augmentée et la caténaire chargée d'alimenter le convoi a été renforcée, de même que le ballast, lit de graviers sur lequel reposent les rails qui sera soumis à d'intenses vibrations.

    A quoi servent les essais ?
    Les essais servent à améliorer "la fiabilité, le confort, le  bruit, les vibrations", grâce aux "600 indicateurs sur la rame qui permettent de  regarder le comportement du train" et de la voie, et ainsi de préparer "le TGV de demain", a expliqué le directeur général de la SNCF sur France 2.

    Les records de vitesse n'ont pas que pour but de tester des matériels. Ils servent aussi à peaufiner l'image du TGV pour le vendre à l'étranger, où il subit la concurrence du japonais Shinkansen et de l'allemand ICE (Siemens). D'où l'extrême médiatisation de la tentative de mardi.

    "Ce qui est important pour nous aujourd'hui, c'est de prouver que la technologie TGV, qui a été inventée en France par la SNCF il y a maintenant 30 ans, est une technologie d'avenir", a souligné Guillaume Pépy sur France 2. Il a souligné l'aspect commercial pour Alstom, en rappelant que le TGV avait déjà été vendu en Corée du Sud et qu'il y avait de "grands espoirs" pour l'exporter "en Amérique du Sud, et peut-être aussi aux Etats-Unis".

    Une tentative à 30 millions d'euros
    La tentative de record, qui intervient après plusieurs mois de recherche et développement, va coûter près de 30 millions d'euros, répartis à part égales entre la SNCF, RFF (Réseau ferré de France, le gestionnaire des voies ferrées) et Alstom, le constructeur des rames.

    En vitesse commerciale, le TGV Est roulera à 320 km/h à partir du 10 juin. Quant à la possibilité de voir un jour les TGV rouler à 360 km/h en exploitation commerciale, Guillaume Pépy a indiqué que "c'est possible techniquement"  mais qu'il fallait "regarder si cela vaut le coup économiquement".

    http://info.france3.fr/france/29634505-fr.php

    Il a souligné qu'un TGV roulant à 320 km/h consomme l'équivalent de 1,2 litre au 100 km par passager. "Cela donne l'idée de l'économie d'énergie qu'apporte le TGV par rapport à la voiture", a expliqué le directeur général de la SNCF.

  • Catégories : Science

    Un bras artificiel « intuitif » pour amputés

    JEAN-MICHEL BADER.
     Publié le 07 février 2007
    Actualisé le 07 février 2007 : 08h01
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.<BR>
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.

    Rehabilitation Institute of Chicago/AP

    Grâce à des déviations nerveuses, une jeune fille arrive à contrôler - et à ressentir - sa prothèse biomécanique.

    CLAUDIA Mitchell est une jeune femme marine américaine de 25 ans, qui a perdu en mai 2004 la totalité de son bras gauche, amputé au ras de l'épaule, dans un accident de moto. Comme 26 000 autres Américains amputés du membre supérieur chaque année, elle a rejoint les amputés nord-américains, qui sont au nombre de 1,8 million. Mais elle a eu la chance unique, en août 2005, de bénéficier, comme cinq autres sujets, d'une méthode expérimentale révolutionnaire d'installation d'une prothèse totale de bras mise au point par les chirurgiens et chercheurs du Rehabilitation Institute of Chicago (Illinois).
    En septembre 2006, elle était venue au Press Club de Washington avec Jesse Sullivan, un autre marine amputé des deux bras, pour montrer aux journalistes stupéfaits la finesse et le contrôle parfait de leurs prothèses respectives. L'avancée scientifique, saluée le 2 février 2007 par un article dans la revue médicale britannique The Lancet, est importante : elle porte le nom barbare de « réinnervation motrice ciblée », et elle permet à Claudia non seulement de bouger le bras et le poignet spontanément, mais bientôt de recevoir aussi des informations sensitives sur la pression, la température, l'angulation des doigts et des articulations de sa prothèse biomécanique. Claudia peut ainsi écrire, porter une tasse pleine de café à ses lèvres, serrer votre main, tourner des pages d'un livre.
    Pour mieux comprendre, il faut rappeler que la plupart des prothèses actuelles utilisent pour leurs déplacements des moteurs électriques, habituellement commandés par les signaux myoélectriques vo­lontaires (envoyés par le cerveau) dans les muscles agonistes-antagonistes qui restent au-dessus du membre amputé. Cette méthode ne permet qu'un seul mouvement à la fois, n'a aucune finesse car ces gros muscles proximaux ne sont pas faits pour les mouvements déliés, et surtout les prothèses sont lentes et maladroites. De plus, elles ne procurent à l'utilisateur aucune sensation de toucher, aucun retour sensoriel.
    Le cas de Mlle Mitchell ouvre sans aucun doute une nouvelle ère de l'ingénierie bionique : les chirurgiens du Rehabilitation Institute of Chicago sont en effet parvenus à reconnecter indirectement son cerveau avec son bras prothétique. Comment ? En utilisant l'anatomie : les extrémités des nerfs moteurs coupés du bras amputé (nerf mé­dian, nerf radial, nerf brachial) sont en quelque sorte déroutées chirurgicalement vers un groupe de muscles de la paroi thoracique.
    Jusqu'à 22 fonctions distinctes
    En effet, le circuit moteur normal, qui part du cortex moteur du cerveau, descend dans la moelle épinière, sort entre les vertèbres pour constituer les nerfs périphériques, est ­toujours présent. Certes, il est quiescent, ne trouvant plus sa cible du bras, mais il existe toujours. Commandés par ce circuit moteur cérébral, les muscles thoraciques se contractent et envoient à travers la peau des signaux myoélectriques, véritable « signature » électrique re­connaissable entre toutes.
    Ces messages sont relayés par plusieurs dizaines de capteurs collés sur la poitrine vers la prothèse pour la mettre en mouvement. L'extrémité du nerf médian amputé est par exemple connectée au muscle pectoral, qui envoie un signal « ouvert / fermé » à la pince des doigts. La puce embarquée pourrait analyser une centaine de signaux neuronaux et commander jusqu'à 22 fonctions distinctes de la prothèse. C'est le secret de la finesse, du délié du mouvement observé chez les quelques utilisateurs. Sur une vidéo récente de PBS , la télévision publique américaine, on voit soudain Claudia ébaucher un gracieux mouvement de dé­ploiement de toute la prothèse.
    Depuis les premières tentatives du Walter Reed Army Re­search Institute, voilà trente ans, où nous assistions dans la banlieue de Wa­shington aux pas chaotiques, télécommandés et surtout épuisants d'une jeune paraplégique, grâce à un lourd ordinateur portable commandant un gros stimulateur électrique, le bond est énorme. Pour le professeur Olivier Gagey, chirurgien orthopédiste au CHU de Bicêtre : « Les chercheurs ont le mérite d'avoir pris le recul suffisant avant de publier leurs résultats. C'est un très bel exemple d'utilisation de la plasticité neuronale. La question est : jusqu'où peut-on aller avec ce système ? »
    Le même circuit pourra bientôt être utilisé pour restaurer le sens du toucher : sur une zone du thorax, on grefferait l'extrémité des nerfs sensitifs qui transmettaient au cerveau les sensations du bras avant son amputation. Des signaux transmis des capteurs des doigts de la prothèse jusqu'à cette zone seraient ainsi retransmis jusqu'au cortex sensitif.

     
  • Catégories : Science

    La comète McNaught dans le ciel de l’hémisphère sud

    Publié le 19 janvier 2007
    Actualisé le 19 janvier 2007 : 14h39
    Le 18 janvier dernier, la comète McNaught est passée dans le ciel de l’hémisphère sud. Les photographes -professionnels ou amateurs- n'ont pas manqué l'événement. 
    Source : www.spaceweather.com

  • Catégories : Science

    Aime-t-on vraiment avec le coeur ?

    medium_COEUR.jpgLa chronique de Jean-Luc Nothias.
     Publié le 03 janvier 2007
    Actualisé le 03 janvier 2007 : 07h13
    SI ON A LA PEUR au ventre ou l'estomac dans les talons, on aime de tout son coeur. Pas de toute sa tête. Cible des flèches de Cupidon, il peut néanmoins être brisé. Et il a ses raisons que la raison ne connaît pas, comme le confirment les toutes dernières recherches scientifiques. C'est lui qui règne sur l'amour, ce mot presque unique en français, puisqu'il est masculin au singulier et féminin au pluriel. Le coeur n'en est pas seulement la manifestation physique la plus « voyante », il en est un fondateur à part entière.
    La question agitait déjà les bancs des facultés dès l'Antiquité. Aristote place le coeur au centre de tout, tandis que Galien, par exemple, préfère donner prééminence au cerveau. Le monde arabe célèbre, lui, le foie. Longtemps, le coeur a été synonyme de raison plus que de passion. Et ce n'est que dans la seconde moitié du XIIIe siècle qu'il entre dans l'iconographie comme siège de l'amour. Surtout d'ailleurs, au départ, de l'amour religieux. Au XVIIIe siècle, il devient véritablement le siège profane des sentiments alors que, paradoxalement, va naître la cardiologie. Et que l'amour va progressivement, au XXe siècle, se cérébraliser pour devenir une émotion entièrement créée et contrôlée par le cerveau. L'amour se réduit ainsi pour certains à une succession de réactions chimiques. Aujourd'hui, on est un peu revenu sur ce « matérialisme » biologique, et les connaissances les plus récentes montrent que le sentiment amoureux résulte d'une interaction complexe entre les cerveaux (le cerveau des instincts, celui des émotions et le cerveau logique) et le coeur.
    Tout d'abord, parce que le coeur a retrouvé un peu d'« indépendance » en matière d'amour. Il n'est pas seulement le « reflet » de ce que décide le cerveau. Il dispose tout d'abord de ce que certains appellent un « petit cerveau », c'est-à-dire quelques dizaines de milliers de neurones propres capables d'influer sur le cerveau en lui transmettant des informations « internes ». Il dispose également de réserves hormonales propres. Ensuite parce que, tout comme d'autres organes, il est en partie régi par le cerveau des instincts. Celui-ci provoque des réactions physiologiques automatiques et non raisonnées comme la peur, la colère, la joie... Il entraîne par exemple une augmentation du rythme cardiaque, du débit sanguin, une transpiration accrue, des rougeurs, etc.
    Grâce aux techniques modernes d'imagerie cérébrale, on connaît mieux aujourd'hui les zones du cerveau concernées par les émotions, joie, tristesse, colère ou amour. C'est cet ensemble de zones que l'on appelle le « cerveau émotionnel ». Il est disséminé dans le cortex cérébral et dans les régions sous-corticales (comme l'amygdale ou l'hippocampe). Mais, au royaume cérébral, tout est interaction. Ce que va faire le cerveau des instincts va déclencher une réaction du cerveau émotionnel, le tout « couronné » par le cerveau logique.
    Le «circuit de la récompense»
    Ainsi, lorsque nous rencontrons une personne qui nous plaît, le cerveau des instincts s'agite et demande au cerveau des émotions ce qu'il en pense. Celui-ci cherche dans sa mémoire des situations (construite tout au long des années d'apprentissage) les souvenirs qui s'y rapportent pour voir s'ils sont bons ou pas. Le cerveau logique va, lui, évaluer la situation sur des critères pratiques de « faisabilité ». Tout cela va entraîner la libération de neuromédiateurs et d'hormones : la dopamine impliquée dans les phénomènes d'attente de récompense et de plaisir, la noradrénaline pour le stress et l'effort, la sérotonine pour la gestion du sommeil mais aussi de l'appétit ou de la sexualité, la vasopressine et l'ocytocine qui joueraient un rôle dans le phénomène de l'attachement. Le fameux coup de foudre résulterait donc, entre autres, d'un « déluge » de ces ­neurotransmetteurs.
    Le sentiment et le désir amoureux font partie de ce que l'on appelle le « circuit de la récompense ». Une émotion déclenche un désir qui appelle un plaisir (ou une souffrance). En étudiant l'activité du cerveau de personnes à qui l'on présentait des photos d'êtres proches et aimés ou d'inconnus, les chercheurs ont eu la surprise de constater que les zones qui s'activaient quand les photos étaient celles d'êtres aimés étaient les mêmes que celles impliquées lors de la prise de drogue. Peut-être une explication au fait que l'amour peut rendre aveugle ou que l'on peut en devenir esclave. Haut les coeurs...

  • Catégories : Science

    Je suis plutôt une littéraire mais...

    ... je m'intéresse aussi à la science et aux techniques:
    -le textile, le métier-passion de mon mari
    -l'archéologie, la paléonthologie (j'ai rêvé un moment d'en faire mon métier), l'égyptologie... enfin beaucoup de mots en -gie
    -etc
    A développer au fil des notes, de mes envies et mes coups de coeur pour des scientifiques qui savent parler de science sans être pontifiants ...comme il arrive aussi aux littéraires d'être passionnants (pas moi, mais ça existe, je vous assure!)