Comme elle a peu d’amis(elle n’est pas douée pour l’amitié), ses compagnons de la journée sont ses chers livres, son cahier de notes et le PC qu’elle a apprivoisé il n’y a pas si longtemps. Son porte-clefs est un souvenir d’amitié usée. Malgré la radio, elle entend son jeune voisin fermer ses trois verrous. Avant de partir faire ses courses, elle vérifie qu’elle a bien ses kleenex et boit une grande rasade d’eau pour affronter la chaleur du matin. Triste ou gaie, elle salue les commerçants et les connaissances avec le sourire.

ECRIT POUR UNE CONSIGNE DE JULIETTE(Papier libre) mais il me fallait le modifier; je ne l'ai pas fait...

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Il a marché toute la journée d’une usine à l’autre, de bureau en bureau, de machine en machine. Il ne sourit pas facilement mais il est respectueux des ouvriers qui le lui rendent bien. Comme sa mère, il n’est pas très démonstratif mais a un cœur en or. Il a jonglé sans cesse au téléphone avec les fournisseurs qui veulent travailler avec lui et les clients qui ne sont jamais contents. Il a conçu beaucoup de tableurs et signé plus d’un rapport. Plus jeune, on l’appelait Bip-Bip. Il sort ses clés de voiture qui vont lui servir à rejoindre enfin son appartement et sa femme, Cannelle. Avant, il aimait les belles voitures puissantes. Maintenant, la voiture est juste une chose utile comme son porte-clefs. 
 
Comme le portrait de Cannelle publié aussi, ce portrait a été écrit à la suite d'une consigne de Juliette (Papier libre) qui l'acceptait à condition que je le remanie; je ne l'ai pas fait.

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Cannelle avait 23 ans et faisait des études de droit dans une faculté champenoise. Un après-midi, son père-sachant qu’elle n’avait pas cours le lendemain matin-vint la chercher pour l’emmener avec lui voir la mer (du Nord) qu’elle n’avait jamais vu ; il avait un client du côté de Calais. C’était une assez longue route et le soir, son père étant fatigué, ils s’arrêtèrent pour manger et dormir. Ils avaient fait les ¾ de la route. Le lendemain matin, Cannelle n’eut aucun mal à sortir du lit car elle avait faim et était impatiente de voir enfin la mer.

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Cannelle avançait avec assurance vers le tapis des bagages. C’était Daniel qui hésitait devant leur vanity-case qui passa une première fois et qu’il ne prit pas malgré la certitude de Cannelle. La vanity récupérée, l’ami venu les chercher repéré, il n’y avait plus que la valise à récupérer et avec elle (entre autres) leurs manteaux car il faisait quand même 10 degrés de moins dans leur pays qu’ils retrouvaient que dans le pays où ils étaient expatriés. En attendant la valise, Cannelle se sentait bizarrement sereine. Elle aurait pensé se sentir décalée en revenant au bout de deux ans dans son pays. Mais c’était Daniel qui était nerveux.

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Une photo de NarB et une consigne de Courmarine(Paroles plurielles):http://coumarine2.canalblog.com/archives/2008/03/26/8473536.html#comments MON TEXTE "C'est étrange, depuis que je ne travaille plus, je me sens de plus en plus fatigué" me disait hier mon mari qui est à la retraite (un peu forcée) depuis quelques mois. Lui qui a toujours beaucoup marché pour son travail de directeur d’usine, n’a pas pu s’arrêter de marcher du jour au lendemain mais comme il est trop vieux(57 ans et en pleine forme, je vous assure) pour qu’on lui confie une usine à diriger, il parcourt Paris en long, en large et en travers.

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Un petit poème écrit dans le bus tout à l'heure à propos de Cannelle

Si seule
Si sale
Si saoule
Si sotte
Cannelle soupire
Et suce ce sexe
 

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Derrière le rideau, il y avait la vie mais Cannelle ne regardait jamais derrière le rideau. Elle lisait et tout ce qu’elle lisait était pour elle la vie. La vie comme des pages tournées, des mots dévorés, des lignes suivies des yeux, des phrases ingérées, des paragraphes avalés, des chapitres goulûment bus.

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